Des élections sans heurt et accrochages. C’est ce qui nous été donnés de voir le dimanche 11 décembre 2011 dernier. Partout sur toute l’étendue du territoire, les Ivoiriens sont allés à ces élections législatives dans le calme. Il n’y pas eu d’incidents majeurs. A part quelques petites échauffourées comme cela est souvent le cas le jour des votes. Mais faut-il s’en étonner ? Assurément pas. La raison de cette sérénité au cours du scrutin du dimanche est toute simple.
La non participation du FPI à ces joutes électorales. L’absence du FPI à ces élections a permis en tant soit peu à faire baisser le mercure. Les observateurs avisés de la scène politique ivoirienne et les Ivoiriens ne doivent pas chercher ailleurs les raisons de la quiétude qui a entouré les législatives. Le FPI, dès sa création, s’est toujours illustré dans la violence. La violence en politique est la marque déposée du FPI de Laurent Gbagbo. Dès sa prise de pouvoir en 2000, le FPI qui sait qu’il est minoritaire, a toujours usé de coups tordus pour tenter de réduire l’électorat de l’opposition.
Au cours de la décennie, le FPI et ses militants s’amusaient à empêcher par la violence les militants de l’opposition d’accomplir leur devoir de citoyen. Dans des villages et des villes de l’ouest de la Côte d’Ivoire, l’empêchement de vote était l’arme favorite des militants du FPI pour contrer l’opposition. En 2001, cette stratégie a été expérimentée pour la première fois. Surpris par les résultats des élections législatives de décembre 2000 et municipales de 2001 au cours desquelles sa minorité a été mise à nu, le FPI n’a trouvé que la violence comme arme politique.
Les jours de vote, tôt le matin, des activistes du FPI armés se trouvaient aux abords des bureaux de vote ou sur les pistes villageoises menant aux villages et campements supposés favorables à l’opposition pour filtrer les entrées et les sorties. Et même quand cela ne suffisait pas, après le vote, les mêmes activistes du FPI en représailles s’attaquaient aux militants de l’opposition dans les zones où les militants et sympathisants du FPI étaient majoritaires. Le paroxysme a été atteint au cours de la dernière élection présidentielle de 2010.
Le FPI et ses alliés ont fait de l’empêchement de vote leur arme fatale. Toute chose qui a causé beaucoup de désagréments et de drames. Déjà au premier tour où les militants et sympathisants ont été empêchés de voter, on a enregistré les premiers morts. Et même après les élections, dans les campements, on a assisté à des règlements de comptes dans les villages et campements où les militants du FPI s’en prenaient aux militants de l’opposition. Parce qu’ils n’ont, selon eux, choisir leur champion Laurent Gbagbo. Deuxième tour, la situation est devenue plus explosive.
Dans les villes comme Sinfra, Daloa, Issia et Duékoué, pour ne citer que ces localités, des militants du RDR ont été assassinés au seul motif qu’ils ne doivent pas prendre part au vote. Aujourd’hui, avec le boycott du FPI, la donne a changé. Les élections législatives en Côte d’Ivoire sont redevenues pacifiques. Ce qui démontre qu’on peut organiser un scrutin apaisé dans ce pays. Mais à une condition : que le FPI n’y prenne pas part.
Jean-Claude Coulibaly
La non participation du FPI à ces joutes électorales. L’absence du FPI à ces élections a permis en tant soit peu à faire baisser le mercure. Les observateurs avisés de la scène politique ivoirienne et les Ivoiriens ne doivent pas chercher ailleurs les raisons de la quiétude qui a entouré les législatives. Le FPI, dès sa création, s’est toujours illustré dans la violence. La violence en politique est la marque déposée du FPI de Laurent Gbagbo. Dès sa prise de pouvoir en 2000, le FPI qui sait qu’il est minoritaire, a toujours usé de coups tordus pour tenter de réduire l’électorat de l’opposition.
Au cours de la décennie, le FPI et ses militants s’amusaient à empêcher par la violence les militants de l’opposition d’accomplir leur devoir de citoyen. Dans des villages et des villes de l’ouest de la Côte d’Ivoire, l’empêchement de vote était l’arme favorite des militants du FPI pour contrer l’opposition. En 2001, cette stratégie a été expérimentée pour la première fois. Surpris par les résultats des élections législatives de décembre 2000 et municipales de 2001 au cours desquelles sa minorité a été mise à nu, le FPI n’a trouvé que la violence comme arme politique.
Les jours de vote, tôt le matin, des activistes du FPI armés se trouvaient aux abords des bureaux de vote ou sur les pistes villageoises menant aux villages et campements supposés favorables à l’opposition pour filtrer les entrées et les sorties. Et même quand cela ne suffisait pas, après le vote, les mêmes activistes du FPI en représailles s’attaquaient aux militants de l’opposition dans les zones où les militants et sympathisants du FPI étaient majoritaires. Le paroxysme a été atteint au cours de la dernière élection présidentielle de 2010.
Le FPI et ses alliés ont fait de l’empêchement de vote leur arme fatale. Toute chose qui a causé beaucoup de désagréments et de drames. Déjà au premier tour où les militants et sympathisants ont été empêchés de voter, on a enregistré les premiers morts. Et même après les élections, dans les campements, on a assisté à des règlements de comptes dans les villages et campements où les militants du FPI s’en prenaient aux militants de l’opposition. Parce qu’ils n’ont, selon eux, choisir leur champion Laurent Gbagbo. Deuxième tour, la situation est devenue plus explosive.
Dans les villes comme Sinfra, Daloa, Issia et Duékoué, pour ne citer que ces localités, des militants du RDR ont été assassinés au seul motif qu’ils ne doivent pas prendre part au vote. Aujourd’hui, avec le boycott du FPI, la donne a changé. Les élections législatives en Côte d’Ivoire sont redevenues pacifiques. Ce qui démontre qu’on peut organiser un scrutin apaisé dans ce pays. Mais à une condition : que le FPI n’y prenne pas part.
Jean-Claude Coulibaly