Le parti du chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara se montrait mardi confiant en attendant les résultats des législatives de dimanche, qui pourraient consacrer sa victoire à ce scrutin
censé clore une crise meurtrière, mais boycotté par le camp de l'ex-président Laurent Gbagbo.
Après avoir annoncé lundi soir moins d'une vingtaine de résultats, sur 255 sièges à pourvoir, la Commission électorale indépendante (CEI) devait continuer mardi d'égréner les chiffres, circonscription par circonscription.
La nouvelle Assemblée doit être connue dans le courant de la semaine. Ces élections ont été boycottées par le Front populaire ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo, écroué à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. L'ex-président est soupçonné d'être "coauteur indirect" de crimes contre l'humanité commis durant la crise de décembre 2010-avril 2011 (3.000 morts), née de son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
En l'absence des pro-Gbagbo - excepté quelques candidats ayant concouru en "indépendants" - la coalition soutenant Alassane Ouattara est assurée de rafler la mise à l'issue de ces premières législatives depuis 2000.
Mais le rapport de forces entre le parti présidentiel, le Rassemblement des républicains (RDR), et son principal allié, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de l'ex-président Henri Konan Bédié, est un enjeu majeur, les deux formations n'ayant pu s'entendre pour y aller unis.
D'ores et déjà, le RDR affichait sa confiance. "Nous avons démontré encore une fois que le RDR est une force politique incontournable", a déclaré à l'AFP son secrétaire général Amadou Soumahoro, sans en dire davantage. La loi impose aux partis d'attendre la publication des chiffres de la CEI.
"majorité absolue"
Mais dans son édition de mardi, le quotidien Le Patriote, très proche du parti de M. Ouattara, ne s'est pas embarrassé de circonlocutions, titrant en Une: "Le RDR, grand vainqueur des législatives 2011, majorité absolue, près de 130 sièges sur 255 obtenus".
D'autres journaux affirmaient que le RDR s'est taillé la part du lion: "le nouveau maître", écrivait le quotidien d'Etat Fraternité-Matin.
Si cette large victoire se confirmait, cela pourrait créer des tensions entre RDR et PDCI, dont l'alliance avait permis à M. Ouattara de l'emporter au second tour de la présidentielle.
Dans ce cadre, le PDCI était censé obtenir le poste de Premier ministre mais le chef de l'ex-rébellion Guillaume Soro, dont les hommes ont porté M. Ouattara au pouvoir en avril après deux semaines de guerre, est toujours chef de gouvernement.
Il devrait, sauf surprise, être reconduit pour conduire une urgente réforme de l'armée.
Après une décennie de crise politico-militaire et une campagne marquée par cinq morts, le scrutin, auquel étaient appelés à participer quelque 5,7 millions d'inscrits, s'est déroulé sans incident majeur.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué un vote "pacifique et ordonné" qui devrait "contribuer à la réconciliation".
La mobilisation des électeurs a cependant été faible, selon les observateurs, bien loin des quelque 80% de la présidentielle, un score historique.
Le porte-parole en exil de M. Gbagbo, Justin Koné Katinan, a affirmé que le taux de participation - pas encore annoncé par la CEI - atteignait "à peine 20%". Pour lui, cela sanctionne le manque de "légitimité" du régime.
censé clore une crise meurtrière, mais boycotté par le camp de l'ex-président Laurent Gbagbo.
Après avoir annoncé lundi soir moins d'une vingtaine de résultats, sur 255 sièges à pourvoir, la Commission électorale indépendante (CEI) devait continuer mardi d'égréner les chiffres, circonscription par circonscription.
La nouvelle Assemblée doit être connue dans le courant de la semaine. Ces élections ont été boycottées par le Front populaire ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo, écroué à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. L'ex-président est soupçonné d'être "coauteur indirect" de crimes contre l'humanité commis durant la crise de décembre 2010-avril 2011 (3.000 morts), née de son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
En l'absence des pro-Gbagbo - excepté quelques candidats ayant concouru en "indépendants" - la coalition soutenant Alassane Ouattara est assurée de rafler la mise à l'issue de ces premières législatives depuis 2000.
Mais le rapport de forces entre le parti présidentiel, le Rassemblement des républicains (RDR), et son principal allié, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de l'ex-président Henri Konan Bédié, est un enjeu majeur, les deux formations n'ayant pu s'entendre pour y aller unis.
D'ores et déjà, le RDR affichait sa confiance. "Nous avons démontré encore une fois que le RDR est une force politique incontournable", a déclaré à l'AFP son secrétaire général Amadou Soumahoro, sans en dire davantage. La loi impose aux partis d'attendre la publication des chiffres de la CEI.
"majorité absolue"
Mais dans son édition de mardi, le quotidien Le Patriote, très proche du parti de M. Ouattara, ne s'est pas embarrassé de circonlocutions, titrant en Une: "Le RDR, grand vainqueur des législatives 2011, majorité absolue, près de 130 sièges sur 255 obtenus".
D'autres journaux affirmaient que le RDR s'est taillé la part du lion: "le nouveau maître", écrivait le quotidien d'Etat Fraternité-Matin.
Si cette large victoire se confirmait, cela pourrait créer des tensions entre RDR et PDCI, dont l'alliance avait permis à M. Ouattara de l'emporter au second tour de la présidentielle.
Dans ce cadre, le PDCI était censé obtenir le poste de Premier ministre mais le chef de l'ex-rébellion Guillaume Soro, dont les hommes ont porté M. Ouattara au pouvoir en avril après deux semaines de guerre, est toujours chef de gouvernement.
Il devrait, sauf surprise, être reconduit pour conduire une urgente réforme de l'armée.
Après une décennie de crise politico-militaire et une campagne marquée par cinq morts, le scrutin, auquel étaient appelés à participer quelque 5,7 millions d'inscrits, s'est déroulé sans incident majeur.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué un vote "pacifique et ordonné" qui devrait "contribuer à la réconciliation".
La mobilisation des électeurs a cependant été faible, selon les observateurs, bien loin des quelque 80% de la présidentielle, un score historique.
Le porte-parole en exil de M. Gbagbo, Justin Koné Katinan, a affirmé que le taux de participation - pas encore annoncé par la CEI - atteignait "à peine 20%". Pour lui, cela sanctionne le manque de "légitimité" du régime.