C’est le sacre des ministres ! Ils ont tous ou presque battu leurs adversaires respectifs aux élections législatives. Leur victoire ne doit cependant pas être imputée à l’institution qu’ils servent. A la vérité, le gouvernement n’a pas une carte à jouer dans ces législatives. Mais le nombre important de ses membres engagés dans la course au parlement a laissé penser qu’il avait un marron au feu. Que non. Effectivement, la participation massive des ministres, la quasi-totalité, à la députation a implicitement fait du gouvernement une bannière, idéelle. Elle leur aura porté chance somme toute. L’heure du décompte conforte cette affirmation. Au lendemain du scrutin, le constat est que la majorité des membres de l’Exécutif a tiré son épingle du jeu. Difficile pourtant de les nommer vu qu’à l’heure où nous mettions sous presse, la Commission électorale indépendante (Cei) n’avait pas encore livré tous les résultats. Toutefois, dans les différentes localités où ces ministres ont compéti, les commissions électorales locales les avaient déclarés vainqueurs et affiché les listes des gagnants, selon les correspondants de votre quotidien. Ils ont donc joué gros en décidant de se frotter aux citoyens ordinaires et parfois aux personnes réputées ‘’proches du peuple‘’. Sur les vingt-huit ministres-candidats, au moins quinze avaient empoché, à la mi-journée, le billet d’entrée au parlement. Reste qu’ils prennent effectivement place dans les prochains jours. Mais avant ce grand jour de rentrée parlementaire de la sixième législature, il faut dire qu’ils ont jeté leur dévolu dans la bataille. Soumis qu’ils ont été aux mêmes réalités du terrain que leurs adversaires. Et, pendant les huit jours qu’a duré la campagne, à compter du vendredi 02 décembre dernier, ils ont arpenté les rues, les routes et les pistes et investi des villages, des hameaux et des places publiques. Ceci, dans l’objectif de parler et de se disputer l’électorat avec ceux de leurs rivaux, partis favoris au front électoral. Ils auront convaincu. Mais au finish, leurs suppléants pourraient être les plus veinards. Il est probable qu’ils siègent à la place de certains ministres. Du moins, tout est question du choix que ces derniers auront à faire. Car, l’incompatibilité de la fonction de ministre obligera certains d’entre eux à décider d’aller au parlement ou de continuer à travailler au gouvernement. Les jours à venir nous situeront.
Bidi Ignace
Bidi Ignace
