Personne ne vendait chère leur peau mais, au terme du scrutin, Guillaume Soro et ses hommes réalisent un grand coup qui va faire tâche d’huile.
Assurément, l’histoire n’est pas prête de s’arrêter. Si elles ont compté, hier et aujourd’hui, il y a fort à parier que les Forces nouvelles compteront plus, demain, sur l’échiquier politique national. Alors que le mouvement dirigé par Guillaume Soro ne s’est pas encore constitué en parti politique, il vient de réaliser la prouesse de faire élire la quasi-totalité de ses cadres qui se sont présentés aux législatives du 11 décembre dernier. Un grand coup qui ne passe nullement inaperçu. De Guillaume Soro à Alain Lobognon en passant par Konaté Sidiki, Ignace Gnizéré, Affoussy Bamba, Abel Djohoré, Louis-André Dacoury-Tabley, etc., tous ces candidats des FN ont été élus.
Le chef du gouvernement ivoirien et ses lieutenants siégeront donc à la prochaine Assemblée nationale. Mieux, si l’on en croit les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (Cei), les trois branches de l’ex-rébellion ivoirienne (Mpci, Mjp et Mpigo) constitueront certainement la troisième force du parlement ivoirien. Sur la base des résultats de l’organe électoral, les Forces nouvelles arrivent en troisième position, derrière la Rassemblement des républicains (Rdr) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda). Les Forces nouvelles qui n’ont jamais autant mérité leur appellation, devancent de vieux briscards comme le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) et l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci). Et, même si c’est sous la bannière du parti présidentiel, le Rdr que Guillaume Soro et ses hommes se sont pour la plupart présentés, il n’est pas à écarter qu’une fois à l’Assemblée nationale, ils forment un groupe parlementaire à part entière. De bonnes sources, cette disponibilité des FN à constituer leur propre groupe obéirait à la fois à des questions stratégiques et à la réalité du terrain.
Alors que leur dernier conclave leur a prescrit de s’inscrire résolument dans la coalition politique, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le spectacle du déchirement constaté à la veille des législatives amène certains à croire qu’il serait judicieux de former un groupe parlementaire à part, surtout que les autres composantes de la coalition sont déjà dans cette dynamique. Comment constituer un groupe parlementaire avec le Rdr, sans susciter craintes et questionnements chez le Pdci-Rda ? Le Rdr, le Pdci-Rda et les Forces nouvelles peuvent-ils constituer un groupe parlementaire sans les autres petites composantes de la plate-forme ? Autant de questions qui n’ont pas encore trouvé réponse et qui peuvent conduire les Forces nouvelles à réfléchir par deux fois sur la possibilité de créer ou non leur propre groupe parlementaire. Surtout dans un contexte où les séquelles des batailles fratricides des législatives sont loin d’être refermées.
Marc Dossa
Assurément, l’histoire n’est pas prête de s’arrêter. Si elles ont compté, hier et aujourd’hui, il y a fort à parier que les Forces nouvelles compteront plus, demain, sur l’échiquier politique national. Alors que le mouvement dirigé par Guillaume Soro ne s’est pas encore constitué en parti politique, il vient de réaliser la prouesse de faire élire la quasi-totalité de ses cadres qui se sont présentés aux législatives du 11 décembre dernier. Un grand coup qui ne passe nullement inaperçu. De Guillaume Soro à Alain Lobognon en passant par Konaté Sidiki, Ignace Gnizéré, Affoussy Bamba, Abel Djohoré, Louis-André Dacoury-Tabley, etc., tous ces candidats des FN ont été élus.
Le chef du gouvernement ivoirien et ses lieutenants siégeront donc à la prochaine Assemblée nationale. Mieux, si l’on en croit les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (Cei), les trois branches de l’ex-rébellion ivoirienne (Mpci, Mjp et Mpigo) constitueront certainement la troisième force du parlement ivoirien. Sur la base des résultats de l’organe électoral, les Forces nouvelles arrivent en troisième position, derrière la Rassemblement des républicains (Rdr) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda). Les Forces nouvelles qui n’ont jamais autant mérité leur appellation, devancent de vieux briscards comme le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) et l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci). Et, même si c’est sous la bannière du parti présidentiel, le Rdr que Guillaume Soro et ses hommes se sont pour la plupart présentés, il n’est pas à écarter qu’une fois à l’Assemblée nationale, ils forment un groupe parlementaire à part entière. De bonnes sources, cette disponibilité des FN à constituer leur propre groupe obéirait à la fois à des questions stratégiques et à la réalité du terrain.
Alors que leur dernier conclave leur a prescrit de s’inscrire résolument dans la coalition politique, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le spectacle du déchirement constaté à la veille des législatives amène certains à croire qu’il serait judicieux de former un groupe parlementaire à part, surtout que les autres composantes de la coalition sont déjà dans cette dynamique. Comment constituer un groupe parlementaire avec le Rdr, sans susciter craintes et questionnements chez le Pdci-Rda ? Le Rdr, le Pdci-Rda et les Forces nouvelles peuvent-ils constituer un groupe parlementaire sans les autres petites composantes de la plate-forme ? Autant de questions qui n’ont pas encore trouvé réponse et qui peuvent conduire les Forces nouvelles à réfléchir par deux fois sur la possibilité de créer ou non leur propre groupe parlementaire. Surtout dans un contexte où les séquelles des batailles fratricides des législatives sont loin d’être refermées.
Marc Dossa