Au sein du Congrès national de la résistance démocratique (Cnrd), la fracture est pleinement consommée. L’hyper-frénésie qui s’empare du Front populaire ivoirien (Fpi), se gargarisant du niveau mesuré de la participation des électeurs à ces législatives, cache mal la déconfiture ambiante. La coalition, plongée dans une sorte de nervosité, n’est pas loin du psychodrame. Suite à leur déconvenue, Gervais Coulibaly, Kabran Appiah et Théodore Mel Eg, tous membres influents de la plate-forme, sont sur les dents et n’en finissent plus de vitupérer contre leur allié du front populaire.
En effet, même s’ils étaient en désaccord avec la nouvelle ligne politique du Fpi, ces gbagboistes espéraient néanmoins bénéficier du soutien, tout au moins, de la neutralité de leurs camarades politiques. «Si vous aimez Gbagbo, sortez massivement pour voter son fils que je suis», déclarait M. Coulibaly. Malheureusement, cela n’a pas été le cas.
Et là où les compétiteurs attendaient une passe lumineuse, le président intérimaire a préféré poser un tacle-arrière. «Nous n’avons donné de lettres d’investiture à aucun candidat», souligne Sylvain Miaka Ouréto, le sourire pincé. C’est probablement la peau de banane de trop, celle qui blesse et va ruiner. En assimilant «les dissidents» à de gros indisciplinés, désobéissants et opportunistes, toujours prêts à râler, le Fpi a sans doute précipité la fracture longtemps contenue à l’intérieur même de son groupement. « Quand on est un peu sensible, il y a des mots très forts. Évidemment que c’est blessant », observe un proche de Gervais Coulibaly, l’air revanchard. Le climat n’a jamais été aussi délétère. Tout porte à croire que le bloc s’est refermé sur lui-même. Le divorce semble bien entériné entre une grande partie du Cnrd et ce qui reste du Fpi de plus en plus démembré. Pyromane maladroit d’un vaste brasier qui grésille de l’intérieur, le parti de Laurent Gbagbo est, en effet, en train de mourir d’une mort lente.
Lanciné Bakayoko
En effet, même s’ils étaient en désaccord avec la nouvelle ligne politique du Fpi, ces gbagboistes espéraient néanmoins bénéficier du soutien, tout au moins, de la neutralité de leurs camarades politiques. «Si vous aimez Gbagbo, sortez massivement pour voter son fils que je suis», déclarait M. Coulibaly. Malheureusement, cela n’a pas été le cas.
Et là où les compétiteurs attendaient une passe lumineuse, le président intérimaire a préféré poser un tacle-arrière. «Nous n’avons donné de lettres d’investiture à aucun candidat», souligne Sylvain Miaka Ouréto, le sourire pincé. C’est probablement la peau de banane de trop, celle qui blesse et va ruiner. En assimilant «les dissidents» à de gros indisciplinés, désobéissants et opportunistes, toujours prêts à râler, le Fpi a sans doute précipité la fracture longtemps contenue à l’intérieur même de son groupement. « Quand on est un peu sensible, il y a des mots très forts. Évidemment que c’est blessant », observe un proche de Gervais Coulibaly, l’air revanchard. Le climat n’a jamais été aussi délétère. Tout porte à croire que le bloc s’est refermé sur lui-même. Le divorce semble bien entériné entre une grande partie du Cnrd et ce qui reste du Fpi de plus en plus démembré. Pyromane maladroit d’un vaste brasier qui grésille de l’intérieur, le parti de Laurent Gbagbo est, en effet, en train de mourir d’une mort lente.
Lanciné Bakayoko