ABIDJAN, 13 déc 2011 (AFP) - Le parti du chef de l'Etat ivoirien Alassane
Ouattara se montrait mardi confiant en attendant les résultats des
législatives de dimanche, qui pourraient consacrer sa victoire à ce scrutin
censé clore une crise meurtrière, mais boycotté par le camp de l'ex-président
Laurent Gbagbo.
Après avoir annoncé lundi soir moins d'une vingtaine de résultats, sur 255
sièges à pourvoir, la Commission électorale indépendante (CEI) devait
continuer mardi d'égréner les chiffres, circonscription par circonscription.
La nouvelle Assemblée doit être connue dans le courant de la semaine.
Ces élections ont été boycottées par le Front populaire ivoirien (FPI),
parti de Laurent Gbagbo, écroué à la Cour pénale internationale (CPI) de La
Haye. L'ex-président est soupçonné d'être "coauteur indirect" de crimes contre
l'humanité commis durant la crise de décembre 2010-avril 2011 (3.000 morts),
née de son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
En l'absence des pro-Gbagbo - excepté quelques candidats ayant concouru en
"indépendants" - la coalition soutenant Alassane Ouattara est assurée de
rafler la mise à l'issue de ces premières législatives depuis 2000.
Mais le rapport de forces entre le parti présidentiel, le Rassemblement des
républicains (RDR), et son principal allié, le Parti démocratique de Côte
d'Ivoire (PDCI) de l'ex-président Henri Konan Bédié, est un enjeu majeur, les
deux formations n'ayant pu s'entendre pour y aller unis.
D'ores et déjà, le RDR affichait sa confiance. "Nous avons démontré encore
une fois que le RDR est une force politique incontournable", a déclaré à l'AFP
son secrétaire général Amadou Soumahoro, sans en dire davantage. La loi impose
aux partis d'attendre la publication des chiffres de la CEI.
"majorité absolue"
Mais dans son édition de mardi, le quotidien Le Patriote, très proche du
parti de M. Ouattara, ne s'est pas embarrassé de circonlocutions, titrant en
Une: "Le RDR, grand vainqueur des législatives 2011, majorité absolue, près de
130 sièges sur 255 obtenus".
D'autres journaux affirmaient que le RDR s'est taillé la part du lion: "le
nouveau maître", écrivait le quotidien d'Etat Fraternité-Matin.
Si cette large victoire se confirmait, cela pourrait créer des tensions
entre RDR et PDCI, dont l'alliance avait permis à M. Ouattara de l'emporter au
second tour de la présidentielle.
Dans ce cadre, le PDCI était censé obtenir le poste de Premier ministre
mais le chef de l'ex-rébellion Guillaume Soro, dont les hommes ont porté M.
Ouattara au pouvoir en avril après deux semaines de guerre, est toujours chef
de gouvernement.
Il devrait, sauf surprise, être reconduit pour conduire une urgente réforme
de l'armée.
Après une décennie de crise politico-militaire et une campagne marquée par
cinq morts, le scrutin, auquel étaient appelés à participer quelque 5,7
millions d'inscrits, s'est déroulé sans incident majeur.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué un vote "pacifique et
ordonné" qui devrait "contribuer à la réconciliation".
La mobilisation des électeurs a cependant été faible, selon les
observateurs, bien loin des quelque 80% de la présidentielle, un score
historique.
Le porte-parole en exil de M. Gbagbo, Justin Koné Katinan, a affirmé que le
taux de participation - pas encore annoncé par la CEI - atteignait "à peine
20%". Pour lui, cela sanctionne le manque de "légitimité" du régime.
Ouattara se montrait mardi confiant en attendant les résultats des
législatives de dimanche, qui pourraient consacrer sa victoire à ce scrutin
censé clore une crise meurtrière, mais boycotté par le camp de l'ex-président
Laurent Gbagbo.
Après avoir annoncé lundi soir moins d'une vingtaine de résultats, sur 255
sièges à pourvoir, la Commission électorale indépendante (CEI) devait
continuer mardi d'égréner les chiffres, circonscription par circonscription.
La nouvelle Assemblée doit être connue dans le courant de la semaine.
Ces élections ont été boycottées par le Front populaire ivoirien (FPI),
parti de Laurent Gbagbo, écroué à la Cour pénale internationale (CPI) de La
Haye. L'ex-président est soupçonné d'être "coauteur indirect" de crimes contre
l'humanité commis durant la crise de décembre 2010-avril 2011 (3.000 morts),
née de son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
En l'absence des pro-Gbagbo - excepté quelques candidats ayant concouru en
"indépendants" - la coalition soutenant Alassane Ouattara est assurée de
rafler la mise à l'issue de ces premières législatives depuis 2000.
Mais le rapport de forces entre le parti présidentiel, le Rassemblement des
républicains (RDR), et son principal allié, le Parti démocratique de Côte
d'Ivoire (PDCI) de l'ex-président Henri Konan Bédié, est un enjeu majeur, les
deux formations n'ayant pu s'entendre pour y aller unis.
D'ores et déjà, le RDR affichait sa confiance. "Nous avons démontré encore
une fois que le RDR est une force politique incontournable", a déclaré à l'AFP
son secrétaire général Amadou Soumahoro, sans en dire davantage. La loi impose
aux partis d'attendre la publication des chiffres de la CEI.
"majorité absolue"
Mais dans son édition de mardi, le quotidien Le Patriote, très proche du
parti de M. Ouattara, ne s'est pas embarrassé de circonlocutions, titrant en
Une: "Le RDR, grand vainqueur des législatives 2011, majorité absolue, près de
130 sièges sur 255 obtenus".
D'autres journaux affirmaient que le RDR s'est taillé la part du lion: "le
nouveau maître", écrivait le quotidien d'Etat Fraternité-Matin.
Si cette large victoire se confirmait, cela pourrait créer des tensions
entre RDR et PDCI, dont l'alliance avait permis à M. Ouattara de l'emporter au
second tour de la présidentielle.
Dans ce cadre, le PDCI était censé obtenir le poste de Premier ministre
mais le chef de l'ex-rébellion Guillaume Soro, dont les hommes ont porté M.
Ouattara au pouvoir en avril après deux semaines de guerre, est toujours chef
de gouvernement.
Il devrait, sauf surprise, être reconduit pour conduire une urgente réforme
de l'armée.
Après une décennie de crise politico-militaire et une campagne marquée par
cinq morts, le scrutin, auquel étaient appelés à participer quelque 5,7
millions d'inscrits, s'est déroulé sans incident majeur.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué un vote "pacifique et
ordonné" qui devrait "contribuer à la réconciliation".
La mobilisation des électeurs a cependant été faible, selon les
observateurs, bien loin des quelque 80% de la présidentielle, un score
historique.
Le porte-parole en exil de M. Gbagbo, Justin Koné Katinan, a affirmé que le
taux de participation - pas encore annoncé par la CEI - atteignait "à peine
20%". Pour lui, cela sanctionne le manque de "légitimité" du régime.