Les Ivoiriens se sont exprimés le dimanche 11 décembre 2011 pour désigner leurs députés. 72 heures après l’accomplissement de leur devoir citoyen, les résultats ne sont pas encore rendus publics. Laurent Gbagbo transféré à la Haye et Adia Damana Pickass en exil au Ghana, qui accuser aujourd’hui quant à ce grand temps mis pour proclamer les résultats de cette élection ? L’indignation et la déception enflent dans les foyers ivoiriens.
Les joutes électorales pour désigner les 255 députés de la législature 2011-2016 ont eu lieu sur toute l’étendue de la Côte d’Ivoire le dimanche 11 décembre 2011. Mais depuis, les résultats tombent au compte-gouttes. Sur 255 attendus, seulement 17 ont été donnés officiellement par la Commission Electorale indépendante (CEI) jusqu’à ce que dans la soirée d’hier, la CEI se réveille, bousculée par les candidats. Quel est le problème ? L’organisateur de ces élections est-il coincé ? Est-il au labo pour un tripatouillage des résultats et du taux de participation ? Les commentaires vont bon train à Abidjan où on se perd en conjectures.
Les explications de la CEI
La présidentielle de novembre 2010 est encore bien vivace dans la mémoire des responsables de la CEI, qui usent de beaucoup de prudence aujourd’hui avant toute proclamation officielle. Invité sur le plateau de RTI1 avec l’animateur Thomas Bahinchi, M. Bamba Yacouba, porte-parole de cette institution a évoqué trois raisons. La première est que tous les résultats acheminés de l’intérieur du pays par les Commissaires locaux de la CEI ne sont pas encore tous passés au scanner de la consolidation des commissaires centraux à Abidjan. Autre raison avancée, le transfert des procès-verbaux des bureaux de vote et des résultats provisoires proclamés par les CEI locales se font par des personnes physiques. Qui utilisent tous les moyens à leur bord pour l’acheminement desdits résultats. D’où les retards qu’on peut constater. Enfin, la SILS qui avait aidé la CEI à centraliser en un temps record les résultats de la présidentielle en 2010 par le génie informatique a été écartée au profit d’un décompte manuel. Un choix délibéré qui a fait économiser pour ces législatives à l’institution présidée par M. Youssouf Bakayoko, la somme de 5 milliards de FCFA sur l’enveloppe budgétaire. Ces trois motifs expliquent, selon Bamba Yacouba, ce grand retard dans la proclamation des résultats de ces législatives. Faux et archifaux, rétorquent les pro-Gbagbo et tous ceux qui n’y croient pas du tout et qui voient dans cette longue attente, une volonté des organisateurs de ces consultations électorales de tripatouiller les résultats et le taux de participation.
Qui accuser ? Laurent Gbagbo et Damana Pickass coincés à l’étranger ?
L’Ivoirien, on peut le dire, n’est pas patient. Il n’aime donc pas cette attente qui précède les résultats des élections en Côte d’Ivoire. La crise postélectorale avec ses effets collatéraux ne sont pas encore oubliés. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, reconnaît-on dans les foyers d’Abidjan. Du coup, on s’interroge sur les propos des responsables de la CEI qui renvoient inéluctablement à ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire après novembre 2010. Forclose après 72 heures, la CEI ne pouvait plus donner des résultats. M. Youssouf Bakayoko était obligé de se déplacer au QG de M. Alassane Ouattara, au Golf Hôtel où il a proclamé dans une atmosphère délétère les résultats provisoires du 2ème tour de l’élection présidentielle. La suite on la connaît. Laurent Gbagbo, le président sortant et Adia Damana Pickass, Commissaire Pro-FPI de la CEI avaient été toisés comme ceux qui ont empêché cette institution d’être dans les délais requis. Huit (8) mois après la chute de Laurent Gbagbo aujourd’hui transféré à la Haye, quel est celui ou ceux qui ont empêché la CEI de proclamer les résultats de ces législatives ? Adia Damana Pickass, l’homme dont l’image déchirant les résultats du 2ème tour de cette présidentielle a fait le tour du monde sur la toile, est hors du pays, en exil au Ghana. La voie est donc libre aujourd’hui pour Bamba Yacouba et son patron Youssouf Bakayoko. Gbagbo absent, Damana Pickass absent aussi. Qu’est-ce qui retient aujourd’hui la CEI ?absolument rien. Alors la polémique enfle à Abidjan. Quelque chose se trame, confessent des observateurs avisés des arcanes politiques en Côte d’Ivoire. Si les législatives se sont déroulées dans un climat apaisé dans l’ensemble du pays, ces mêmes observateurs craignent que la CEI ne soit en train, pendant tout ce temps, de « fabriquer» un taux de participation acceptable et de tripatouiller les résultats pour faire du RDR le grand vainqueur de ces législatives. Le temps aussi de préparer les arguments pour ne pas être désavoué par la clameur publique, avancent les impatients de tous bords politiques. Tout cela est déplorable pour la Côte d’Ivoire qui revient de loin et qui n’a pas besoin de recourir à ces pratiques quand on se réfère à tous les échos qui parviennent des camps des contestataires. Vivement que les résultats soient donnés tels quels, sans modification aucune, ni tripatouillages, pour sauver la démocratie ivoirienne.
Maxime Wangué
Les joutes électorales pour désigner les 255 députés de la législature 2011-2016 ont eu lieu sur toute l’étendue de la Côte d’Ivoire le dimanche 11 décembre 2011. Mais depuis, les résultats tombent au compte-gouttes. Sur 255 attendus, seulement 17 ont été donnés officiellement par la Commission Electorale indépendante (CEI) jusqu’à ce que dans la soirée d’hier, la CEI se réveille, bousculée par les candidats. Quel est le problème ? L’organisateur de ces élections est-il coincé ? Est-il au labo pour un tripatouillage des résultats et du taux de participation ? Les commentaires vont bon train à Abidjan où on se perd en conjectures.
Les explications de la CEI
La présidentielle de novembre 2010 est encore bien vivace dans la mémoire des responsables de la CEI, qui usent de beaucoup de prudence aujourd’hui avant toute proclamation officielle. Invité sur le plateau de RTI1 avec l’animateur Thomas Bahinchi, M. Bamba Yacouba, porte-parole de cette institution a évoqué trois raisons. La première est que tous les résultats acheminés de l’intérieur du pays par les Commissaires locaux de la CEI ne sont pas encore tous passés au scanner de la consolidation des commissaires centraux à Abidjan. Autre raison avancée, le transfert des procès-verbaux des bureaux de vote et des résultats provisoires proclamés par les CEI locales se font par des personnes physiques. Qui utilisent tous les moyens à leur bord pour l’acheminement desdits résultats. D’où les retards qu’on peut constater. Enfin, la SILS qui avait aidé la CEI à centraliser en un temps record les résultats de la présidentielle en 2010 par le génie informatique a été écartée au profit d’un décompte manuel. Un choix délibéré qui a fait économiser pour ces législatives à l’institution présidée par M. Youssouf Bakayoko, la somme de 5 milliards de FCFA sur l’enveloppe budgétaire. Ces trois motifs expliquent, selon Bamba Yacouba, ce grand retard dans la proclamation des résultats de ces législatives. Faux et archifaux, rétorquent les pro-Gbagbo et tous ceux qui n’y croient pas du tout et qui voient dans cette longue attente, une volonté des organisateurs de ces consultations électorales de tripatouiller les résultats et le taux de participation.
Qui accuser ? Laurent Gbagbo et Damana Pickass coincés à l’étranger ?
L’Ivoirien, on peut le dire, n’est pas patient. Il n’aime donc pas cette attente qui précède les résultats des élections en Côte d’Ivoire. La crise postélectorale avec ses effets collatéraux ne sont pas encore oubliés. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, reconnaît-on dans les foyers d’Abidjan. Du coup, on s’interroge sur les propos des responsables de la CEI qui renvoient inéluctablement à ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire après novembre 2010. Forclose après 72 heures, la CEI ne pouvait plus donner des résultats. M. Youssouf Bakayoko était obligé de se déplacer au QG de M. Alassane Ouattara, au Golf Hôtel où il a proclamé dans une atmosphère délétère les résultats provisoires du 2ème tour de l’élection présidentielle. La suite on la connaît. Laurent Gbagbo, le président sortant et Adia Damana Pickass, Commissaire Pro-FPI de la CEI avaient été toisés comme ceux qui ont empêché cette institution d’être dans les délais requis. Huit (8) mois après la chute de Laurent Gbagbo aujourd’hui transféré à la Haye, quel est celui ou ceux qui ont empêché la CEI de proclamer les résultats de ces législatives ? Adia Damana Pickass, l’homme dont l’image déchirant les résultats du 2ème tour de cette présidentielle a fait le tour du monde sur la toile, est hors du pays, en exil au Ghana. La voie est donc libre aujourd’hui pour Bamba Yacouba et son patron Youssouf Bakayoko. Gbagbo absent, Damana Pickass absent aussi. Qu’est-ce qui retient aujourd’hui la CEI ?absolument rien. Alors la polémique enfle à Abidjan. Quelque chose se trame, confessent des observateurs avisés des arcanes politiques en Côte d’Ivoire. Si les législatives se sont déroulées dans un climat apaisé dans l’ensemble du pays, ces mêmes observateurs craignent que la CEI ne soit en train, pendant tout ce temps, de « fabriquer» un taux de participation acceptable et de tripatouiller les résultats pour faire du RDR le grand vainqueur de ces législatives. Le temps aussi de préparer les arguments pour ne pas être désavoué par la clameur publique, avancent les impatients de tous bords politiques. Tout cela est déplorable pour la Côte d’Ivoire qui revient de loin et qui n’a pas besoin de recourir à ces pratiques quand on se réfère à tous les échos qui parviennent des camps des contestataires. Vivement que les résultats soient donnés tels quels, sans modification aucune, ni tripatouillages, pour sauver la démocratie ivoirienne.
Maxime Wangué