Face à la lenteur dans la délivrance des permis de conduire, les magouilles opérées par certains agents de la Starten, les moniteurs d’auto-écoles ont décidé d’observer une grève.
L’atmosphère a été électrique, hier, devant les locaux de la Starten. Munis de banderoles rouges, les moniteurs d’auto-école ont assiégé la Starten. « On veut nos permis ! On veut nos permis », scandaient-ils devant les locaux de la structure. Au fur à mesure que le temps passait, la tension montait faisant craindre le pire. Motif de cette descente surprise : les moniteurs d’auto-écoles disent être exaspérés par les tracasseries qu’ils endurent dans la délivrance des permis de leurs élèves. Aussi ont-ils décidé de ne plus faire de pré-enregistrement de candidats tant qu’ils n’obtiennent pas de changement. Selon eux, la lenteur observée dans la délivrance du permis leur cause beaucoup de désagréments et provoque la fuite de la clientèle. « Imaginez-vous des élèves qui passent toutes les étapes de l’examen pour l’obtention du permis et qui doivent attendre 4 mois pour avoir leur pièce », fait remarquer un moniteur. Dans un excès de colère, Amangoua, moniteur à Adjamé, souligne qu’ils sont quotidiennement accusés d’escroquerie par les élèves qui attendent leurs permis. « C’est un vrai parcours du combattant que l’on doit effectuer pour avoir son permis ou une fiche de pré-enregistrement », avoue Cissé Lamine, secrétaire général du Syndicat national des moniteurs d’auto écoles de Côte d’Ivoire (Synamaeci). Il avance que le guichet unique de Lanema étant fermé, toute la Côte d’Ivoire se réunit au siège de la Starten technologie CI-SA pour le pré enregistrement des candidats, et la société Interflex- Africard-Ci se charge de l’édition définitive. Pour calmer les esprits, le directeur d’exploitation de la Sonatt, Tano Bernard, a entrepris une médiation avec les ‘’assaillants’’ en présence des responsables de Starten, Interflex et Biomédical. Les moniteurs ont présenté à cette occasion des doléances.
La mauvaise organisation…
Notamment l’augmentation du nombre de caisses de délivrance des fiches de pré-enregistrement, l’assainissement du site de la Starten et la prise de mesures draconiennes face à la corruption qui existe autour du permis. Pour les moniteurs d’auto-écoles, les déboires subis dans la délivrance du permis ou des papiers administratifs y afférents viennent aussi du fait que certains agents de la Starten s’adonnent à des pratiques mafieuses. « Nous n’arrivons pas à comprendre qu’un candidat puisse s’acquitter de la somme de 11 000 Fcfa pour l’édition de son permis avant même qu’il n’est passé l’examen », déclare Cissé Lamine à la sortie de la rencontre de conciliation. Pour lui, il est encore plus frustrant de terminer l’examen du code de conduite et d’attendre 5 ou 6 mois avant de recevoir son diplôme. Un autre fait dénoncé par le syndicaliste, c’est la présence de ‘’margouillats’’ qui sillonnent les rangs en rançonnant la somme de 5.000 Fcfa pour accélérer le processus de réception du permis. Pendant que d’autres attendent de longues heures. « C’est inadmissible et ce sont tous ces faits que nous décrions aujourd’hui, pour que le ministère de tutelle se penche sur ce problème », conclura le secrétaire général du Synamaeci. En attendant, aucune déclaration n’a été faite du côté de la Sonatt ou des entreprises indexées. Une chose est sûre, les discussions se poursuivront mardi avec le Directeur général de la Sonatt, Jean-Claude Assié Argnar. Pour l’heure, la grève est suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Fabrice Sébine
L’atmosphère a été électrique, hier, devant les locaux de la Starten. Munis de banderoles rouges, les moniteurs d’auto-école ont assiégé la Starten. « On veut nos permis ! On veut nos permis », scandaient-ils devant les locaux de la structure. Au fur à mesure que le temps passait, la tension montait faisant craindre le pire. Motif de cette descente surprise : les moniteurs d’auto-écoles disent être exaspérés par les tracasseries qu’ils endurent dans la délivrance des permis de leurs élèves. Aussi ont-ils décidé de ne plus faire de pré-enregistrement de candidats tant qu’ils n’obtiennent pas de changement. Selon eux, la lenteur observée dans la délivrance du permis leur cause beaucoup de désagréments et provoque la fuite de la clientèle. « Imaginez-vous des élèves qui passent toutes les étapes de l’examen pour l’obtention du permis et qui doivent attendre 4 mois pour avoir leur pièce », fait remarquer un moniteur. Dans un excès de colère, Amangoua, moniteur à Adjamé, souligne qu’ils sont quotidiennement accusés d’escroquerie par les élèves qui attendent leurs permis. « C’est un vrai parcours du combattant que l’on doit effectuer pour avoir son permis ou une fiche de pré-enregistrement », avoue Cissé Lamine, secrétaire général du Syndicat national des moniteurs d’auto écoles de Côte d’Ivoire (Synamaeci). Il avance que le guichet unique de Lanema étant fermé, toute la Côte d’Ivoire se réunit au siège de la Starten technologie CI-SA pour le pré enregistrement des candidats, et la société Interflex- Africard-Ci se charge de l’édition définitive. Pour calmer les esprits, le directeur d’exploitation de la Sonatt, Tano Bernard, a entrepris une médiation avec les ‘’assaillants’’ en présence des responsables de Starten, Interflex et Biomédical. Les moniteurs ont présenté à cette occasion des doléances.
La mauvaise organisation…
Notamment l’augmentation du nombre de caisses de délivrance des fiches de pré-enregistrement, l’assainissement du site de la Starten et la prise de mesures draconiennes face à la corruption qui existe autour du permis. Pour les moniteurs d’auto-écoles, les déboires subis dans la délivrance du permis ou des papiers administratifs y afférents viennent aussi du fait que certains agents de la Starten s’adonnent à des pratiques mafieuses. « Nous n’arrivons pas à comprendre qu’un candidat puisse s’acquitter de la somme de 11 000 Fcfa pour l’édition de son permis avant même qu’il n’est passé l’examen », déclare Cissé Lamine à la sortie de la rencontre de conciliation. Pour lui, il est encore plus frustrant de terminer l’examen du code de conduite et d’attendre 5 ou 6 mois avant de recevoir son diplôme. Un autre fait dénoncé par le syndicaliste, c’est la présence de ‘’margouillats’’ qui sillonnent les rangs en rançonnant la somme de 5.000 Fcfa pour accélérer le processus de réception du permis. Pendant que d’autres attendent de longues heures. « C’est inadmissible et ce sont tous ces faits que nous décrions aujourd’hui, pour que le ministère de tutelle se penche sur ce problème », conclura le secrétaire général du Synamaeci. En attendant, aucune déclaration n’a été faite du côté de la Sonatt ou des entreprises indexées. Une chose est sûre, les discussions se poursuivront mardi avec le Directeur général de la Sonatt, Jean-Claude Assié Argnar. Pour l’heure, la grève est suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Fabrice Sébine
