LA HAYE, La défense de l`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre l`humanité commis suite à l`élection présidentielle de novembre 2010, a affirmé mercredi devant la Cour pénale internationale (CPI) ne pas avoir les moyens d`être "efficace".
"La défense n`a pas encore les moyens nécessaires pour être efficace", a soutenu Emmanuel Altit, l`avocat de M. Gbagbo, lors d`une audience technique devant la CPI en l`absence du suspect, qui n`était pas tenu de comparaître lors de cette audience dite de "mise en état".
"Nous n`avons pas encore pu commencer nos enquêtes en raison de l`absence d`aide judiciaire", a ajouté Me Altit, se référant à l`aide financière allouée aux suspects de la CPI considérés comme indigents : "en ce moment, nous n`avons pas de bureau, pas d`ordinateur, pas accès au système informatique de la Cour, pas de moyens".
Interrogé par l`AFP, le porte-parole de la CPI Fadi el-Abdallah a indiqué que le greffe n`avait pas encore rendu de décision quant à l`éventuelle indigence de M. Gbagbo.
La juge Silvia Fernandez de Gurmendi a ordonné mercredi la tenue d`une audience à huis-clos jeudi, lors de laquelle la défense et le greffe discuteront de "l`organisation de l`équipe de défense".
Premier ex-chef d`Etat remis à la CPI, entrée en fonction en 2002, Laurent Gbagbo, 66 ans, est écroué à La Haye depuis le 30 novembre. Arrêté le 11 avril à Abidjan, il était auparavant détenu dans le nord de la Côte d`Ivoire.
M. Gbagbo est soupçonné par la CPI d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité lors des violences post-électorales de 2010-2011, à savoir meurtre, viol, actes inhumains et persécution commis par ses forces entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
Son refus de céder le pouvoir à son rival et actuel président Alassane Ouattara avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts. Des élections législatives ont eu lieu dimanche en Côte d`Ivoire, mais ont été boycottée par le parti de Laurent Gbagbo.
La télévision publique ivoirienne a rapporté mardi que le parti d`Alassane Ouattara frôle la majorité absolue, selon des résultats partiels portant sur 228 des 255 sièges à pourvoir à l`Assemblée.
"Nous n`avons pas reçu la requête du procureur aux fins de la délivrance de mandat d`arrêt. Nous n`avons pas reçu non plus les éléments de preuve qui appuient cette demande", a en outre assuré Me Altit : "ces éléments nous permettrons de contester la légalité de la détention du président Gbagbo".
L`avocat a appelé l`accusation à communiquer "au plus vite" à la défense les éléments de preuve dont elle dispose.
Un représentant du bureau du procureur, Eric MacDonald, a assuré que la divulgation des éléments de preuve à la défense avait déjà commencé, et que 36 documents avaient été transmis à M. Gbagbo, sous le coup d`un mandat sous scellés émis le 23 novembre par la CPI et rendu public le 30 novembre.
Etape préalable à la tenue d`un éventuel procès, l`audience de confirmation des charges contre M. Gbagbo est programmée pour débuter le 18 juin 2012.
Lors de cette audience, l`accusation devra convaincre les juges que les éléments de preuve qu`elle a rassemblés sont assez solides pour mener un procès contre l`ancien président.
"La défense n`a pas encore les moyens nécessaires pour être efficace", a soutenu Emmanuel Altit, l`avocat de M. Gbagbo, lors d`une audience technique devant la CPI en l`absence du suspect, qui n`était pas tenu de comparaître lors de cette audience dite de "mise en état".
"Nous n`avons pas encore pu commencer nos enquêtes en raison de l`absence d`aide judiciaire", a ajouté Me Altit, se référant à l`aide financière allouée aux suspects de la CPI considérés comme indigents : "en ce moment, nous n`avons pas de bureau, pas d`ordinateur, pas accès au système informatique de la Cour, pas de moyens".
Interrogé par l`AFP, le porte-parole de la CPI Fadi el-Abdallah a indiqué que le greffe n`avait pas encore rendu de décision quant à l`éventuelle indigence de M. Gbagbo.
La juge Silvia Fernandez de Gurmendi a ordonné mercredi la tenue d`une audience à huis-clos jeudi, lors de laquelle la défense et le greffe discuteront de "l`organisation de l`équipe de défense".
Premier ex-chef d`Etat remis à la CPI, entrée en fonction en 2002, Laurent Gbagbo, 66 ans, est écroué à La Haye depuis le 30 novembre. Arrêté le 11 avril à Abidjan, il était auparavant détenu dans le nord de la Côte d`Ivoire.
M. Gbagbo est soupçonné par la CPI d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité lors des violences post-électorales de 2010-2011, à savoir meurtre, viol, actes inhumains et persécution commis par ses forces entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
Son refus de céder le pouvoir à son rival et actuel président Alassane Ouattara avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts. Des élections législatives ont eu lieu dimanche en Côte d`Ivoire, mais ont été boycottée par le parti de Laurent Gbagbo.
La télévision publique ivoirienne a rapporté mardi que le parti d`Alassane Ouattara frôle la majorité absolue, selon des résultats partiels portant sur 228 des 255 sièges à pourvoir à l`Assemblée.
"Nous n`avons pas reçu la requête du procureur aux fins de la délivrance de mandat d`arrêt. Nous n`avons pas reçu non plus les éléments de preuve qui appuient cette demande", a en outre assuré Me Altit : "ces éléments nous permettrons de contester la légalité de la détention du président Gbagbo".
L`avocat a appelé l`accusation à communiquer "au plus vite" à la défense les éléments de preuve dont elle dispose.
Un représentant du bureau du procureur, Eric MacDonald, a assuré que la divulgation des éléments de preuve à la défense avait déjà commencé, et que 36 documents avaient été transmis à M. Gbagbo, sous le coup d`un mandat sous scellés émis le 23 novembre par la CPI et rendu public le 30 novembre.
Etape préalable à la tenue d`un éventuel procès, l`audience de confirmation des charges contre M. Gbagbo est programmée pour débuter le 18 juin 2012.
Lors de cette audience, l`accusation devra convaincre les juges que les éléments de preuve qu`elle a rassemblés sont assez solides pour mener un procès contre l`ancien président.