Après le scrutin législatif du 11 décembre dernier, l’heure est au bilan des observations électorales effectuées par les différentes organisations non gouvernementales. La plus grande faitière de la société civile ivoirienne, la Convention de la société civile, n’est pas restée en marge de ce mouvement. Son coordonnateur national, N’gouan Patrick et son chef de projet, Jean Bosson, ont fait hier le point de la surveillance des élections. Selon le chef de projet, son équipe qui a veillé sur le déroulement de la compétition électorale, était composée de 585 observateurs déployés dans 495 bureaux de vote à travers le territoire national. Les émissaires de la convention de la société civile ont pu constater, a-t-il poursuivi, un scrutin libre, transparent et crédible en dépit de quelques incidents et dysfonctionnements qui ne sont pas de nature à impacter les résultats définitifs. Jean Bosson a, en effet, regretté des retards concernant l’ouverture de certains bureaux de vote, la non maitrise des certaines procédures électorales par des agents électoraux et quelques incidents entre militants de partis politiques dans certaines circonscriptions. La mission d’observation de la convention a surtout remarqué le peu de mobilisation des électeurs dans les bureaux de vote. Le coordonnateur national a profité pour donner son opinion sur le débat en cours sur taux de participation. «Le faible taux de participation n’est pas du fait du boycott du FPI. Il y a eu des zones où ce boycott a effectivement joué. Mais globalement c’est la sensibilisation des populations qui a fait défaut», a-t-il précisé. Avant d’ajouter que cela n’entache en rien la légitimité du parlement. Selon lui, en 2000, le RDR n’a pas participé aux élections mais le parlement a été reconnu. Il en est de même, a-t-il souligné, pour cette élection. Surtout que selon ses prévisions, le taux de participation se situera entre 30 et 35%. Dans le souci d’avoir des élections démocratiques et apaisées à l’avenir, la convention a fait des recommandations aux autorités ivoiriennes, notamment pour des reformes institutionnelles, à la CEI sur sa capacité à garantir des joutes crédibles et impartiales, et aux candidats afin qu’ils respectent les voies de recours légales pour tout contentieux électoral.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara