Passation de pouvoir réussie le samedi 10 décembre à Kpass, localité du département de Dabou, lors de la célébration du « Eb-eb » ou fête de génération en pays Adjoukrou…
Tous les chemins menaient le week-end dernier à Kpass, village Adjoukrou situé à 2 Km de Dabou. La raison, deux générations, les «Nigbessi» et les «N’Djourman», opéraient une passation de pouvoir dans le cadre de la célébration du «Eb-eb», la fête des patriarches. Bal populaire, démonstration de l’exercice du pouvoir en pays Adjoukrou, danses traditionnelles, gastronomie… les populations de Kpass étaient en phase avec leur us et coutumes.
Un parcours du combattant…
Des trois grandes cérémonies en pays Adjoukrou, le low, l’Angbandi et l’Eb-eb, la dernière est sans aucun doute la plus méritoire et la plus lourde de sens. Elle correspond au passage de l’âge de la jeunesse à l’âge adulte. C’est par centaines que les Adjoukrou ont pris d’assaut la gare routière d’Adjamé, samedi, pour participer à la cérémonie de prise de pouvoir de la génération «Nigbessi». Deux heures de recherche, c’est le temps qu’il a fallu à notre équipe de reportage pour obtenir le précieux sésame pour Dabou. Les longues files d’attente observées dans les différentes gares témoignaient de la grande animation qui a régné autour de l’événement durant une semaine.
Les transporteurs, à l’image de Camara L, chauffeur d’un mini car qui fait la navette entre Dabou – Abidjan, peuvent se frotter les mains. «Grâce à la fête des générations à Kpass, nous avons réalisé nos meilleurs chiffres d’affaires depuis la fin de la crise postélectorale. Tout le monde veut aller à Dabou et ça c’est bon pour nous les transporteurs », s’est-il réjoui. A Dabou, l’ambiance est à la fête. Rassemblées autour de leurs patriarches, les deux générations à l’honneur ont présenté les attributs de leur collège. L’occasion pour le pasteur Honoré Lath Sess, fils du village, de présenter le «Eb-eb» qui consacre le pouvoir social, sécuritaire, sanitaire et environnemental désormais aux mains de la génération «Nigbessi» pour huit ans.
… pour rallier Kpass et vivre le « Eb-eb ».
Pour la passation de pouvoir, rien ne se fait au hasard sur la place publique. Notamment lorsque l’ancienne génération habille la nouvelle. Le pagne Kita arboré par les gardiens de la tradition Adjoukrou symbolise la richesse. La canne traduit la sagesse pour la résolution des conflits. Et les couleurs jaune et blanc incarnent la bénédiction de l’esprit saint. Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Bandaman Maurice, parrain de cette fête de génération, était représenté par Angaman Calixthe, directeur des arts et de la promotion de la culture.
Ce dernier entend rendre fidèlement les doléances des populations, notamment au niveau de la réhabilitation de la route principale menant au village. La fête a pris fin à 13 h par un bal populaire. Désormais, en pays Adjoukrou, le pouvoir est détenu par la génération « Nigbessi » jusqu’en 2019.
Fofana Ali (Stagiaire)
Légende : c’est sous le regard des patriarches Adjoukrou que la génération Nigbessi a pris le pouvoir.
Tous les chemins menaient le week-end dernier à Kpass, village Adjoukrou situé à 2 Km de Dabou. La raison, deux générations, les «Nigbessi» et les «N’Djourman», opéraient une passation de pouvoir dans le cadre de la célébration du «Eb-eb», la fête des patriarches. Bal populaire, démonstration de l’exercice du pouvoir en pays Adjoukrou, danses traditionnelles, gastronomie… les populations de Kpass étaient en phase avec leur us et coutumes.
Un parcours du combattant…
Des trois grandes cérémonies en pays Adjoukrou, le low, l’Angbandi et l’Eb-eb, la dernière est sans aucun doute la plus méritoire et la plus lourde de sens. Elle correspond au passage de l’âge de la jeunesse à l’âge adulte. C’est par centaines que les Adjoukrou ont pris d’assaut la gare routière d’Adjamé, samedi, pour participer à la cérémonie de prise de pouvoir de la génération «Nigbessi». Deux heures de recherche, c’est le temps qu’il a fallu à notre équipe de reportage pour obtenir le précieux sésame pour Dabou. Les longues files d’attente observées dans les différentes gares témoignaient de la grande animation qui a régné autour de l’événement durant une semaine.
Les transporteurs, à l’image de Camara L, chauffeur d’un mini car qui fait la navette entre Dabou – Abidjan, peuvent se frotter les mains. «Grâce à la fête des générations à Kpass, nous avons réalisé nos meilleurs chiffres d’affaires depuis la fin de la crise postélectorale. Tout le monde veut aller à Dabou et ça c’est bon pour nous les transporteurs », s’est-il réjoui. A Dabou, l’ambiance est à la fête. Rassemblées autour de leurs patriarches, les deux générations à l’honneur ont présenté les attributs de leur collège. L’occasion pour le pasteur Honoré Lath Sess, fils du village, de présenter le «Eb-eb» qui consacre le pouvoir social, sécuritaire, sanitaire et environnemental désormais aux mains de la génération «Nigbessi» pour huit ans.
… pour rallier Kpass et vivre le « Eb-eb ».
Pour la passation de pouvoir, rien ne se fait au hasard sur la place publique. Notamment lorsque l’ancienne génération habille la nouvelle. Le pagne Kita arboré par les gardiens de la tradition Adjoukrou symbolise la richesse. La canne traduit la sagesse pour la résolution des conflits. Et les couleurs jaune et blanc incarnent la bénédiction de l’esprit saint. Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Bandaman Maurice, parrain de cette fête de génération, était représenté par Angaman Calixthe, directeur des arts et de la promotion de la culture.
Ce dernier entend rendre fidèlement les doléances des populations, notamment au niveau de la réhabilitation de la route principale menant au village. La fête a pris fin à 13 h par un bal populaire. Désormais, en pays Adjoukrou, le pouvoir est détenu par la génération « Nigbessi » jusqu’en 2019.
Fofana Ali (Stagiaire)
Légende : c’est sous le regard des patriarches Adjoukrou que la génération Nigbessi a pris le pouvoir.