« J’ai eu la chance de naître là où je suis né, j’ai eu la chance d’être riche de beaucoup d’expériences, j’ai envie de mettre cela au service de mes concitoyens. Je n’ai pas d’autres ambitions que ça. Et si un jour, je me rends compte que je ne sers plus, je démissionnerais… » C’est par ces mots que le nouveau député de Yamoussoukro-commune a débuté, mardi dernier, à Yamoussoukro, ses échanges avec la presse. Pour lui, sa candidature aux législatives était un challenge personnel. « J’ai envie d’être quelque chose moi-même, savoir ce que je vaux dans l’opinion des gens. Et c’est satisfaisant de savoir que 42% des suffrages exprimés se sont portés sur moi. J’aimerais savoir pourquoi tout le monde a le droit d’être ambitieux sauf moi ? », s’est interrogé le gouverneur du district de Yamoussoukro, devenu, député. Il ajoute, un tantinet narquois : « j’ai l’immodestie de croire que si ce n’était pas Augustin Thiam, le Rdr n’aurait pas gagné à Yamoussoukro ». Le nouvel élu a mis à profit sa rencontre avec les animateurs des médias, pour se prononcer sur ses rapports avec le Rassemblement des républicains (Rdr). « Moi, je me considère comme un alassaniste. Si demain Alassane Ouattara n’est plus là, j’arrête la politique ! L’homme me plaît dans sa complexité intellectuelle, dans sa façon d’être, c’est lui qui est mon idole. Je suis donc alassaniste d’abord avant d’être Rdr », jure le nouveau député. Pour lui, à un certain niveau de responsabilité, l’on doit pouvoir s’élever au-dessus des appartenances politiques. C’est pourquoi, ajoute Augustin Thiam, « le jour où le président m’a nommé gouverneur, je n’ai plus assisté à aucune réunion du Rdr jusqu’à aujourd’hui. Et, j’ai même dit au secrétaire départemental que je ne viens plus à leurs réunions parce que je suis gouverneur de tout le monde, pas gouverneur du Rdr ».
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro