Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a affirmé jeudi sur RFI, après une rencontre à New York avec le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), "vouloir que la justice se fasse" à la suite des crimes commis lors de la crise postélectorale de 2010-11.
"Le rôle du gouvernement est de donner son accord et d`assurer à la CPI qu`elle peut faire ses enquêtes de façon libre sur toute l`étendue du territoire. Tous ceux qui seront inculpés par la CPI, le gouvernement s`engage à procéder à leur transfèrement", a-t-il ajouté
Ces propos interviennent deux semaines après le transfèrement et l`incarcération à La Haye de l`ex-président Laurent Gbagbo, poursuivi par la CPI pour crimes contre l`humanité commis lors de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Et si les poursuites concernent d`anciens rebelles des Forces nouvelles (FN) ayant porté le président Alassane Ouattara au pouvoir en avril ? demande le journaliste de Radio France Internationale (RFI), "Je n`ai pas ni à anticiper ni à m`immiscer dans la justice", a répondu M. Soro, qui fut le chef de cette ancienne rébellion.
"De toute façon, le gouvernement a fait appel à la CPI pour faire des enquêtes en Côte d`Ivoire, donc je n`ai aucune crainte. Je veux seulement que la justice se fasse. Toute personne inculpée, de quelque bord que ce soit, nous prenons l`engagement de procéder à son transfèrement", a-t-il assuré.
"Y compris vous-même, si vous êtes inculpé ?", demande encore le journaliste de RFI. "Si c`est votre souhait, si c`est votre souhait, il n`y a pas de problème. Je ne suis pas juge, vous ne l`êtes pas non plus, laissons la justice s`établir", a répondu le Premier ministre.
M. Soro, également ministre de la Défense, a rencontré jeudi à New York le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo et son adjointe Fatou Bensouda, qui lui succédera en juin.
Ces entretiens se sont tenus en marge de la 10e session de lAssemblée des Etats parties au Statut de Rome de la CPI.
Un peu plus tôt dans la journée, la Fédération internationale des Ligues des droits de l`Homme (FIDH) avait souligné que "la visite de Guillaume Soro"
à New York "ne doit pas interférer dans l`action impartiale de la Cour et de son procureur".
Dans un communiqué conjoint avec la Ligue ivoirienne des droits de l`Homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), la FIDH considère que "la venue de M. Soro ne doit interférer en aucune façon avec les enquêtes en cours" de la CPI.
"En tant qu`acteur politique de premier plan et responsable des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) depuis 2002, M. Guillaume Soro, est susceptible, comme tout dirigeant, de voir sa responsabilité individuelle engagée en tant que responsable hiérarchique dans un certain nombre d`événements de la compétence de la CPI", selon le texte.
"Nous demandons aux États parties de rester vigilants afin de contribuer efficacement aux efforts de justice en Côte d`Ivoire et de coopérer effectivement avec la CPI", conclut le communiqué.
Le 5 décembre, jour de la première comparution de M. Gbagbo devant la CPI, le procureur Moreno-Ocampo avait réitéré que "des crimes ont été commis de tous les côtés", par le camp Gbagbo comme par les hommes du président Ouattara.
"Le rôle du gouvernement est de donner son accord et d`assurer à la CPI qu`elle peut faire ses enquêtes de façon libre sur toute l`étendue du territoire. Tous ceux qui seront inculpés par la CPI, le gouvernement s`engage à procéder à leur transfèrement", a-t-il ajouté
Ces propos interviennent deux semaines après le transfèrement et l`incarcération à La Haye de l`ex-président Laurent Gbagbo, poursuivi par la CPI pour crimes contre l`humanité commis lors de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Et si les poursuites concernent d`anciens rebelles des Forces nouvelles (FN) ayant porté le président Alassane Ouattara au pouvoir en avril ? demande le journaliste de Radio France Internationale (RFI), "Je n`ai pas ni à anticiper ni à m`immiscer dans la justice", a répondu M. Soro, qui fut le chef de cette ancienne rébellion.
"De toute façon, le gouvernement a fait appel à la CPI pour faire des enquêtes en Côte d`Ivoire, donc je n`ai aucune crainte. Je veux seulement que la justice se fasse. Toute personne inculpée, de quelque bord que ce soit, nous prenons l`engagement de procéder à son transfèrement", a-t-il assuré.
"Y compris vous-même, si vous êtes inculpé ?", demande encore le journaliste de RFI. "Si c`est votre souhait, si c`est votre souhait, il n`y a pas de problème. Je ne suis pas juge, vous ne l`êtes pas non plus, laissons la justice s`établir", a répondu le Premier ministre.
M. Soro, également ministre de la Défense, a rencontré jeudi à New York le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo et son adjointe Fatou Bensouda, qui lui succédera en juin.
Ces entretiens se sont tenus en marge de la 10e session de lAssemblée des Etats parties au Statut de Rome de la CPI.
Un peu plus tôt dans la journée, la Fédération internationale des Ligues des droits de l`Homme (FIDH) avait souligné que "la visite de Guillaume Soro"
à New York "ne doit pas interférer dans l`action impartiale de la Cour et de son procureur".
Dans un communiqué conjoint avec la Ligue ivoirienne des droits de l`Homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), la FIDH considère que "la venue de M. Soro ne doit interférer en aucune façon avec les enquêtes en cours" de la CPI.
"En tant qu`acteur politique de premier plan et responsable des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) depuis 2002, M. Guillaume Soro, est susceptible, comme tout dirigeant, de voir sa responsabilité individuelle engagée en tant que responsable hiérarchique dans un certain nombre d`événements de la compétence de la CPI", selon le texte.
"Nous demandons aux États parties de rester vigilants afin de contribuer efficacement aux efforts de justice en Côte d`Ivoire et de coopérer effectivement avec la CPI", conclut le communiqué.
Le 5 décembre, jour de la première comparution de M. Gbagbo devant la CPI, le procureur Moreno-Ocampo avait réitéré que "des crimes ont été commis de tous les côtés", par le camp Gbagbo comme par les hommes du président Ouattara.