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Politique Publié le vendredi 16 décembre 2011 | Le Patriote

16 décembre 2010-16 décembre 2011 : Les ‘’prisonniers’’ du Golf hôtel se souviennent

© Le Patriote
L`Hotel du Golf sur haute sécurité
16 décembre 2010- 16 décembre 2011, cela fait bien un an, jour pour jour, que l’ancien président, Laurent Gbagbo enfermait les militants du RHDP au Golf hôtel, à la suite d’une marche pour réclamer la libération de la télévision nationale, des griffes de la refondation.

Après le deuxième tour de l’élection présidentielle tenu le 28 novembre, le champion du FPI et son clan, malgré leur lourde défaite dans les urnes ont, en effet, décidé d’enter en rébellion contre le peuple ivoirien. La télévision nationale sous leur emprise totale, les refondateurs, leurs bras séculiers de jeunes dits patriotes et surtout, les journalistes aux ordres, ont transformé le petit écran en un instrument de propagande, d’incitation à la violence, à la haine et aux meurtres. Il ne se passait plus de jour sans que des Ivoiriens ne tombent sous les balles assassines, suite à des appels haineux et vindicatifs lancés depuis les studios de la RTI ‘’version FPI’’. La télévision nationale rebaptisée ‘’télé mille Collines’’ jouait à fond la carte refondatrice avec son corolaire de morts, de traumatisés et de disparus. Devant la gravité de la situation, le Premier ministre, Guillaume Soro prend la décision de changer la tête de la RTI. Mais sa volonté se heurte à l’intransigeance des faucons du FPI. Un appel à manifester est donc lancé pour la libération de la télévision et il est largement suivi par les militants du RHDP ainsi que les Ivoiriens épris de démocratie, de justice et de paix. Cependant, les manifestants n’avaient pas mesuré la barbarie et la folie meurtrière des anciens dirigeants de la Côte d’Ivoire. Tôt le matin, les marcheurs sortant de leurs communes respectives, ont affronté les soldats à la solde du FPI quand les plus malheureux tombaient comme des petits lapins, sous le déluge de feux qui s’abattait sur la ville d’Abidjan. Parti du Golf hôtel pour la RTI, le cortège du Premier ministre, Guillaume Soro, a été attaqué à l’arme lourde au niveau du feu tricolore du carrefour qui porte le nom de l’ex-première dame, Thérèse Houphouët-Boigny. Sa garde rapprochée riposte et la marche vire à l’affrontement entre les deux camps. Pendants toute la journée, les militaires se livrent une guerre féroce. A la tombée de la nuit, les combats cessent. Profitant de l’accalmie, l’armée de Gbagbo dresse un blocus autour du Golf hôtel. Impossible pour les militants qui s’y sont réfugiés après le déclenchement des combats de la journée, pour les ministres du gouvernement Ouattara qui logeaient tous à l’hôtel et surtout pour le président de la République, Alassane Ouattara et le chef de son gouvernement, de franchir les barrages mortels dressés aux quatre coins de l’hôtel. Tous ceux qui ont tenté le retour vers la ville, l’ont payé cash. Ils sont passés de vie à trépas. Pendant quatre mois, des centaines de personnes ont été contraintes à demeurer dans un petit espace. Au point que les chaînes étrangères de télévisions et de radios ironisaient parlant alors de République autonome du Golf. Souffrances, angoisses, et lamentations étaient les choses les mieux partagées. La vie des ‘’pensionnaires’’ du Golf n’était point une partie de plaisir. L’enfer a été long jusqu’au 11 avril, jour de l’arrestation du Machiavel des lagunes, Laurent Gbagbo et jour de la délivrance pour ses ‘’prisonniers’’. L’explosion de joie observée ce jour-là au Golf et partout dans le pays, se comprend aisément. Un an après, les anciens pensionnaires se souviennent de ces moments de douleur.

Lacina Ouattara
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