Après les élections législatives, les candidats du Pdci Rda accusent le Rdr d’avoir fraudé. Dans cet entretien, Imbassou Ouattara Abass, secrétaire département du Rdr, élu député, assène ses vérités à l’allié Pdci.
Quel est votre état d’esprit après la victoire du Rdr à Yopougon ?
J’aimerais dire merci à la population de Yopougon qui a eu confiance à la liste Vivre ensemble et l’a votée pour permettre au président de la République de mettre en œuvre ses solutions pour faire renaître la Côte d’Ivoire. Dès le départ de cette compétition, nous avions dit que nous allions mener une campagne civilisée, c’est ce que nous avons fait. Nous sommes allés sur le terrain avec nos idées et nous avons rencontré les populations et Dieu merci ces populations ont été attentives à notre message. Nous sommes donc ravis de cette victoire.
Mais après cette victoire, votre allié du Pdci crie à la fraude. En tant que premier responsable du Rdr à Youpougon, que pouvez-vous dire sur la question ?
Nous n’avons pas voulu descendre dans ce débat nauséabond parce qu’on peut perdre une élection et rester digne et élégant. C’est ce qui est recommandé pour tout bon politicien. Ce qui s’est passé, c’est que ceux qui crient aujourd’hui à la fraude s’étaient mis sur un piédestal et pensaient à tort ou à raison que le coup était jouable. On ne peut pas reprocher ce fait à un candidat. Mais une fois la vérité établie, je pense qu’on doit l’accepter parce qu’ils parlent de preuves, mais nous avons aussi nos preuves. J’ai les documents des résultats signés des représentants du Pdci à la Cei. Sur la base de ces informations, je ne sais pas d’où ceux qui s’agitent tirent leurs informations. Ils disent par exemple que quelqu'un aurait rempli 500 PV de bureau de vote en une matinée, je ne sais pas comment cela peut être possible. C’est une prouesse que lui seul peut démontrer. Mais dans ce débat, Zié Daouda ne nous attaque pas, c’est la Cei qu’il accuse. Nous attendons de voir. C’est une institution assez organisée qui a traversé beaucoup de crises, je pense que c’est à la Cei de répondre. Mais en tant que candidat, les preuves que nous avons, ce sont les PV des bureaux de vote qui sont en notre possession, signés de tous les représentants du Pdci dans tous les bureaux de vote, dans toutes les Cei locales et à la Cei départementale. Nous ne savons donc pas de quoi parlent ceux qui crient à la fraude. C’est Zié seulement qui sait comment il a fabriqué les PV dont il dit être en possession. Nous attendons qu’il en fasse la démonstration. En ce qui nous concerne, notre victoire ne souffre d’aucune contestation. Le Rdr n’est pas un parti de tricheurs, il s’est bâti année après année dans le sang et dans la sueur des militants. Notre parti est à l’image du président Ouattara, ce n’est pas à ce stade que nous allons tricher.
Quelle est aujourd’hui la réalité du terrain après le boycott du Fpi ?
Les élections municipales de 2001 nous plaçaient devant le Pdci parce qu’à cette élection, la liste Rdr que conduisait le ministre Kafana a eu 26 000 voix. Nous avons été suivis par le Pdci officiel qui a eu 20 000 voix. Djédjé Bagnon qui a conduit la liste Pdci à ces législatives était arrivé en 5ème position avec 3.000 voix. Tapé Koulou l’a même devancé avec 6.000 voix. A l’élection présidentielle de 2010, le Rdr a eu 97 929. Le Pdci est arrivé en troisième position avec 74 280 voix, soit 23 000 voix de différence. Le 11 décembre, le Rdr a eu 51 882 voix et le Pdci, un peu 28 000 voix. Vous remarquerez que l’écart de la présidentielle a été maintenu. Depuis 2000, le Pdci ne nous a jamais devancés sur le terrain à Yopougon. C’est simplement des mauvais perdants qui s’agitent.
Votre allié du Pdci dispose cependant de preuves qui sont formelles qui font état de ce que leurs représentants ont été chassés des bureaux de vote à 17H. Ils disent avoir recouru à des graphologues et des huissiers pour en faire les constats. Que dites-vous devant toutes ces preuves ?
Quand nous avons fait le tour des bureaux de vote en présence des superviseurs, aucun incident n’a été signalé. Aucun représentant de parti politique, quel qu’il soit, n’a non plus été chassé d’un bureau de vote. C’est M. Sanogo de la Cei qui peut répondre à ces questions parce que c’est lui qui est mis en cause par ceux qui crient à la fraude. En tant que secrétaire départemental, j’ai eu une victoire, je suis en train de la savourer avec les militants de Youpougon. C’est dommage qu’au Pdci de Yopougon, on constate qu’il y a des anarchistes. Nous connaissons certains qui sont légalistes et qui ont d’ailleurs été les premiers à nous appeler pour nous féliciter de cette victoire. Si après ça, il y a des gens qui se répandent dans la presse, nous disons qu’il y a des voies de recours. Ce que je peux dire, c’est que nous n’allons pas rester les bras croisés face à toutes ces calomnies qui veulent salir notre victoire, nous allons réagir.
Comment comptez-vous réagir face à ce que vous qualifiez de calomnies ?
Nous attendons de voir parce qu’on nous dit que le Conseil constitutionnel va invalider cette élection. Mais nous disons que le Conseil constitutionnel ne va pas annuler un vote sur la base de simples déclarations dans la presse d’un candidat mauvais joueur et mauvais perdant. De toutes les façons, tout le monde connait le caractère et les compétences de l’actuel président du Conseil constitutionnel. On peut l’emmener à dire tout, sauf le contraire du droit. Il travaillera de concert avec la Cei pour rétablir la vérité. Nous attendons et nous allons réagir au moment opportun. Mais je tiens à rassurer tous nos militants qu’aucune procédure ne peut invalider notre victoire au regard des documents qui sont en notre possession.
Au regard de tout ce qui se passe entre le Rdr et son allié du Pdci, est-ce qu’on peut dire que le Rhdp a volé en éclat à Yopougon ?
Ce n’est malheureusement pas dans la commune de Yopougon seulement. La lecture que nous faisons, c’est qu’il y a, au sein du Pdci Rda, des cadres qui ne veulent pas du tout du Rhdp. Si vous revisitez tous les événements qui ont précédé l’élection présidentielle, vous vous en rendrez compte. Nous savons que le président Bédié et son jeune frère Ouattara avaient décidé que le Rhdp devienne un parti politique unifié avant les élections législatives, mais le Pdci a dit qu’on peut perdre la présidentielle et gagner les législatives. Ils ont dit qu’il faut qu’on se mesure d’abord sur le terrain avant d’aller à l’union. On vient de se mesurer et aujourd’hui on sait qui est qui sur l’échiquier politique en Côte d’Ivoire. Ce qui se passe n’est pas typique à Yopougon. Il y a plusieurs circonscriptions où le Pdci crie à la fraude. Au regard du parcours que nous avons fait ensemble, c’est simplement ridicule et c’est regrettable qu’on se répande de cette manière dans la presse.
Kra Bernard
Quel est votre état d’esprit après la victoire du Rdr à Yopougon ?
J’aimerais dire merci à la population de Yopougon qui a eu confiance à la liste Vivre ensemble et l’a votée pour permettre au président de la République de mettre en œuvre ses solutions pour faire renaître la Côte d’Ivoire. Dès le départ de cette compétition, nous avions dit que nous allions mener une campagne civilisée, c’est ce que nous avons fait. Nous sommes allés sur le terrain avec nos idées et nous avons rencontré les populations et Dieu merci ces populations ont été attentives à notre message. Nous sommes donc ravis de cette victoire.
Mais après cette victoire, votre allié du Pdci crie à la fraude. En tant que premier responsable du Rdr à Youpougon, que pouvez-vous dire sur la question ?
Nous n’avons pas voulu descendre dans ce débat nauséabond parce qu’on peut perdre une élection et rester digne et élégant. C’est ce qui est recommandé pour tout bon politicien. Ce qui s’est passé, c’est que ceux qui crient aujourd’hui à la fraude s’étaient mis sur un piédestal et pensaient à tort ou à raison que le coup était jouable. On ne peut pas reprocher ce fait à un candidat. Mais une fois la vérité établie, je pense qu’on doit l’accepter parce qu’ils parlent de preuves, mais nous avons aussi nos preuves. J’ai les documents des résultats signés des représentants du Pdci à la Cei. Sur la base de ces informations, je ne sais pas d’où ceux qui s’agitent tirent leurs informations. Ils disent par exemple que quelqu'un aurait rempli 500 PV de bureau de vote en une matinée, je ne sais pas comment cela peut être possible. C’est une prouesse que lui seul peut démontrer. Mais dans ce débat, Zié Daouda ne nous attaque pas, c’est la Cei qu’il accuse. Nous attendons de voir. C’est une institution assez organisée qui a traversé beaucoup de crises, je pense que c’est à la Cei de répondre. Mais en tant que candidat, les preuves que nous avons, ce sont les PV des bureaux de vote qui sont en notre possession, signés de tous les représentants du Pdci dans tous les bureaux de vote, dans toutes les Cei locales et à la Cei départementale. Nous ne savons donc pas de quoi parlent ceux qui crient à la fraude. C’est Zié seulement qui sait comment il a fabriqué les PV dont il dit être en possession. Nous attendons qu’il en fasse la démonstration. En ce qui nous concerne, notre victoire ne souffre d’aucune contestation. Le Rdr n’est pas un parti de tricheurs, il s’est bâti année après année dans le sang et dans la sueur des militants. Notre parti est à l’image du président Ouattara, ce n’est pas à ce stade que nous allons tricher.
Quelle est aujourd’hui la réalité du terrain après le boycott du Fpi ?
Les élections municipales de 2001 nous plaçaient devant le Pdci parce qu’à cette élection, la liste Rdr que conduisait le ministre Kafana a eu 26 000 voix. Nous avons été suivis par le Pdci officiel qui a eu 20 000 voix. Djédjé Bagnon qui a conduit la liste Pdci à ces législatives était arrivé en 5ème position avec 3.000 voix. Tapé Koulou l’a même devancé avec 6.000 voix. A l’élection présidentielle de 2010, le Rdr a eu 97 929. Le Pdci est arrivé en troisième position avec 74 280 voix, soit 23 000 voix de différence. Le 11 décembre, le Rdr a eu 51 882 voix et le Pdci, un peu 28 000 voix. Vous remarquerez que l’écart de la présidentielle a été maintenu. Depuis 2000, le Pdci ne nous a jamais devancés sur le terrain à Yopougon. C’est simplement des mauvais perdants qui s’agitent.
Votre allié du Pdci dispose cependant de preuves qui sont formelles qui font état de ce que leurs représentants ont été chassés des bureaux de vote à 17H. Ils disent avoir recouru à des graphologues et des huissiers pour en faire les constats. Que dites-vous devant toutes ces preuves ?
Quand nous avons fait le tour des bureaux de vote en présence des superviseurs, aucun incident n’a été signalé. Aucun représentant de parti politique, quel qu’il soit, n’a non plus été chassé d’un bureau de vote. C’est M. Sanogo de la Cei qui peut répondre à ces questions parce que c’est lui qui est mis en cause par ceux qui crient à la fraude. En tant que secrétaire départemental, j’ai eu une victoire, je suis en train de la savourer avec les militants de Youpougon. C’est dommage qu’au Pdci de Yopougon, on constate qu’il y a des anarchistes. Nous connaissons certains qui sont légalistes et qui ont d’ailleurs été les premiers à nous appeler pour nous féliciter de cette victoire. Si après ça, il y a des gens qui se répandent dans la presse, nous disons qu’il y a des voies de recours. Ce que je peux dire, c’est que nous n’allons pas rester les bras croisés face à toutes ces calomnies qui veulent salir notre victoire, nous allons réagir.
Comment comptez-vous réagir face à ce que vous qualifiez de calomnies ?
Nous attendons de voir parce qu’on nous dit que le Conseil constitutionnel va invalider cette élection. Mais nous disons que le Conseil constitutionnel ne va pas annuler un vote sur la base de simples déclarations dans la presse d’un candidat mauvais joueur et mauvais perdant. De toutes les façons, tout le monde connait le caractère et les compétences de l’actuel président du Conseil constitutionnel. On peut l’emmener à dire tout, sauf le contraire du droit. Il travaillera de concert avec la Cei pour rétablir la vérité. Nous attendons et nous allons réagir au moment opportun. Mais je tiens à rassurer tous nos militants qu’aucune procédure ne peut invalider notre victoire au regard des documents qui sont en notre possession.
Au regard de tout ce qui se passe entre le Rdr et son allié du Pdci, est-ce qu’on peut dire que le Rhdp a volé en éclat à Yopougon ?
Ce n’est malheureusement pas dans la commune de Yopougon seulement. La lecture que nous faisons, c’est qu’il y a, au sein du Pdci Rda, des cadres qui ne veulent pas du tout du Rhdp. Si vous revisitez tous les événements qui ont précédé l’élection présidentielle, vous vous en rendrez compte. Nous savons que le président Bédié et son jeune frère Ouattara avaient décidé que le Rhdp devienne un parti politique unifié avant les élections législatives, mais le Pdci a dit qu’on peut perdre la présidentielle et gagner les législatives. Ils ont dit qu’il faut qu’on se mesure d’abord sur le terrain avant d’aller à l’union. On vient de se mesurer et aujourd’hui on sait qui est qui sur l’échiquier politique en Côte d’Ivoire. Ce qui se passe n’est pas typique à Yopougon. Il y a plusieurs circonscriptions où le Pdci crie à la fraude. Au regard du parcours que nous avons fait ensemble, c’est simplement ridicule et c’est regrettable qu’on se répande de cette manière dans la presse.
Kra Bernard