Les pétards, communément appelés "bangers", explosifs utilisés pour célébrer ou commémorer les grands événements, autrefois prisés par les jeunes, à la veille des fêtes de Noël et de fin d’année, interdits, depuis la crise du 19 septembre 2002, refont subitement surface, au grand dam des populations.
Au Plateau-Dokoui, dans la commune de Coccody, Koumassi, Port-Bouêt, Yopougon, Abobo, Marcory, Bouaké, Gagnoa, Bondoukou, Daloa, Abengourou ou San Pedro, il ne se passe pas de jour dans ces localités, depuis ces derniers temps, sans que des garnements n'y fassent détonner des pétards, perturbant la quiétude et le repos des populations, surtout des travailleurs rentrés de dures journées de travail. Au point de devenir une obsession traumatisante pour les populations, qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Ils sont en effet nombreux à appeler les pouvoirs publics à se pencher sur le phénomène, le pays sortant, peu à peu, d’une grave crise post-électorale dont les effets demeurent encore vivaces dans les esprits. Certains sujets, des adultes également y étant, euphoriques, prennent même un malin plaisir à faire exploser ces petits choses, dont la dangérosité n'est plus à démontrer, comme si c'était la meilleure des manières d'extérioser leur joie, leur plénitude. Ces bienheureux oublient même que ces objets ont laissé parfois des séquelles indélébiles sur leurs victimes, malencontreusement blessées.
"C’est terrible ce qu’ils nous font vivre; mon fils de deux ans se cache sous le lit, et pleure, chaque fois, qu’il entend ces détonations", déplore Mme Guéi Marguérite, une habitante de Yopougon(banlieue-ouest d'Abidjan), l'une des zones ayant le plus souffert de la crise post-électorale, et où les combats ont particulièrement fait rage.
M. Koffi Paul, enseignant dans un établissement secondaire, estime qu'"au-delà des jeunes gens qui utilisent les pétards, l’Etat doit prendre des mesures coercitives à l’endroit des personnes qui les commercialisent", appelant le gouvernement à prendre ses responsabilités, et lorgner vers les commerces et les importateurs de ces produits", invite-t-il expressément.
Il signale de plus qu'il devient de plus en plus difficile, à l’approche des congés de Noël, de dispenser les cours aux élèves et aux écoliers, à cause de ces engins que l'on fait exploser au-dedans comme au-dehors des établissements, leur bruit s'apparentant à ceux des armes de guerre. Et il y en a qui font trembler des murs même les plus coriaces, rapportent des Abidjanais, généralement plus confrontés à ce phénomène, Abidjan jouissant du statut envié de capitale économique du pays.
Un haut fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur, à ce propos, a fait valoir que la mesure interdisant l'usage de ces engins, mise en vigueur depuis quelques années, demeure encore valable et que, à ce titre, elle continue de prospérer. Mais, comme l'esprit humain, enclin à l'amnésie, il serait indiqué que le gouvernement ivoirien le rappelât à nouveau, en relançant la mesure. Et les contrevenants s'exposeraient ainsi à des poursuites judiciaires, assorties d'amende et de sanctions pénales.
(aip)
ns/seba/nf
Au Plateau-Dokoui, dans la commune de Coccody, Koumassi, Port-Bouêt, Yopougon, Abobo, Marcory, Bouaké, Gagnoa, Bondoukou, Daloa, Abengourou ou San Pedro, il ne se passe pas de jour dans ces localités, depuis ces derniers temps, sans que des garnements n'y fassent détonner des pétards, perturbant la quiétude et le repos des populations, surtout des travailleurs rentrés de dures journées de travail. Au point de devenir une obsession traumatisante pour les populations, qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Ils sont en effet nombreux à appeler les pouvoirs publics à se pencher sur le phénomène, le pays sortant, peu à peu, d’une grave crise post-électorale dont les effets demeurent encore vivaces dans les esprits. Certains sujets, des adultes également y étant, euphoriques, prennent même un malin plaisir à faire exploser ces petits choses, dont la dangérosité n'est plus à démontrer, comme si c'était la meilleure des manières d'extérioser leur joie, leur plénitude. Ces bienheureux oublient même que ces objets ont laissé parfois des séquelles indélébiles sur leurs victimes, malencontreusement blessées.
"C’est terrible ce qu’ils nous font vivre; mon fils de deux ans se cache sous le lit, et pleure, chaque fois, qu’il entend ces détonations", déplore Mme Guéi Marguérite, une habitante de Yopougon(banlieue-ouest d'Abidjan), l'une des zones ayant le plus souffert de la crise post-électorale, et où les combats ont particulièrement fait rage.
M. Koffi Paul, enseignant dans un établissement secondaire, estime qu'"au-delà des jeunes gens qui utilisent les pétards, l’Etat doit prendre des mesures coercitives à l’endroit des personnes qui les commercialisent", appelant le gouvernement à prendre ses responsabilités, et lorgner vers les commerces et les importateurs de ces produits", invite-t-il expressément.
Il signale de plus qu'il devient de plus en plus difficile, à l’approche des congés de Noël, de dispenser les cours aux élèves et aux écoliers, à cause de ces engins que l'on fait exploser au-dedans comme au-dehors des établissements, leur bruit s'apparentant à ceux des armes de guerre. Et il y en a qui font trembler des murs même les plus coriaces, rapportent des Abidjanais, généralement plus confrontés à ce phénomène, Abidjan jouissant du statut envié de capitale économique du pays.
Un haut fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur, à ce propos, a fait valoir que la mesure interdisant l'usage de ces engins, mise en vigueur depuis quelques années, demeure encore valable et que, à ce titre, elle continue de prospérer. Mais, comme l'esprit humain, enclin à l'amnésie, il serait indiqué que le gouvernement ivoirien le rappelât à nouveau, en relançant la mesure. Et les contrevenants s'exposeraient ainsi à des poursuites judiciaires, assorties d'amende et de sanctions pénales.
(aip)
ns/seba/nf