Est-ce la fin pour Anaky Kobena, le président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) après son échec à la course à l’hémicycle ?
Le compteur marque zéro pour Anaky Kobena. Les pronostics faits par le président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) sur son avenir, avant et après le départ de Laurent
Gbagbo, ont été déjoués. Humilié à la présidentielle (seulement 0,23% de voix), absent du gouvernement, laminé aux législatives, l’ex-député de Kouassi da té- kro voit rouge.
Anaky Kobena était pourtant parvenu à se donner une image de dur à cuire. Celui qui exprime tout hautce que les autres disent tout bas. Sous le pouvoir Gbagbo, ses déclarations fracassantes lui ont valu l’estime des militants de l’opposition ; les discours des autres leaders du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp)
étaient jugés trop policés. Avec la présidentielle d’octobre 2010, on croit venu, pour lui, le moment de matérialiser sa popularité.
Flop ! Est ce pour cette raison qu’il a toujours milité pour une candidature unique du Rhdp dès le premier tour ? Il s’en défend…
Après la victoire de la coalition des houphouétistes et de ses alliés à la présidentielle, il brille par son absence au gouvernement. Selon certaines indiscrétions, le président de la République, Alassane Ouattara, a décidé de faire sans lui devant son intransigeance à ne rien accepter d’autre que le ministère des Transports.
Anaky Kobena menace de quitter le Rhdp. Dans la foulée, il est reçu, le 2 août, à Daoukro par Henri Konan Bédié, le président du directoire. Puis, par Alassane Ouattara
au palais présidentiel, le 6 septembre. A sa sortie d’audience, le patron du Mfa semble satisfait si l’on s’en tient à sa déclaration. « Il n’y aura jamais de brouille ou de problème entre le Rhdp et le Mfa d’Anaky Kobena », laisse-t-il entendre,tout sourire. Renseignement
pris, son interlocuteur lui aurait promis un poste de la haute autorité portuaire.
Les transports ne sont pas si loin de là ! Mais alors que cette décision tarde à venir, les législatives pointent du nez. M. Anaky fait un saut dans l’inconnu en se présentant à Cocody. C’est la déroute ! Et, politiquement, il est peu de dire qu’il se met dans une situation
plus qu’embarrassante. Un leader politique ne vaut que par son poids électoral. Avec cette défaite, Anaky Kobena se met en mauvaise position au sein même de son parti. Son leadership ne se verra-til pas mis à mal ? Dans la famille des houphouétistes, l’ex-député perd tout moyen de pression sur ses alliés. Il sera obligé de revoir ses prétentions à la baisse même si la famille reste la famille.
M. Anaky ne pourra plus imposer ce qu’il veut mais se contentera de prendre ce que les autres consentiront à lui donner. Et, si au nom de la compassion d’alliance, Alassane Ouattara a décidé de lui trouver un point de chute dans le prochain gouvernement, il y a de fortes chances que ce soit loin, très loin même, de
ce qu’il ambitionne.
Bamba K. Inza
Le compteur marque zéro pour Anaky Kobena. Les pronostics faits par le président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) sur son avenir, avant et après le départ de Laurent
Gbagbo, ont été déjoués. Humilié à la présidentielle (seulement 0,23% de voix), absent du gouvernement, laminé aux législatives, l’ex-député de Kouassi da té- kro voit rouge.
Anaky Kobena était pourtant parvenu à se donner une image de dur à cuire. Celui qui exprime tout hautce que les autres disent tout bas. Sous le pouvoir Gbagbo, ses déclarations fracassantes lui ont valu l’estime des militants de l’opposition ; les discours des autres leaders du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp)
étaient jugés trop policés. Avec la présidentielle d’octobre 2010, on croit venu, pour lui, le moment de matérialiser sa popularité.
Flop ! Est ce pour cette raison qu’il a toujours milité pour une candidature unique du Rhdp dès le premier tour ? Il s’en défend…
Après la victoire de la coalition des houphouétistes et de ses alliés à la présidentielle, il brille par son absence au gouvernement. Selon certaines indiscrétions, le président de la République, Alassane Ouattara, a décidé de faire sans lui devant son intransigeance à ne rien accepter d’autre que le ministère des Transports.
Anaky Kobena menace de quitter le Rhdp. Dans la foulée, il est reçu, le 2 août, à Daoukro par Henri Konan Bédié, le président du directoire. Puis, par Alassane Ouattara
au palais présidentiel, le 6 septembre. A sa sortie d’audience, le patron du Mfa semble satisfait si l’on s’en tient à sa déclaration. « Il n’y aura jamais de brouille ou de problème entre le Rhdp et le Mfa d’Anaky Kobena », laisse-t-il entendre,tout sourire. Renseignement
pris, son interlocuteur lui aurait promis un poste de la haute autorité portuaire.
Les transports ne sont pas si loin de là ! Mais alors que cette décision tarde à venir, les législatives pointent du nez. M. Anaky fait un saut dans l’inconnu en se présentant à Cocody. C’est la déroute ! Et, politiquement, il est peu de dire qu’il se met dans une situation
plus qu’embarrassante. Un leader politique ne vaut que par son poids électoral. Avec cette défaite, Anaky Kobena se met en mauvaise position au sein même de son parti. Son leadership ne se verra-til pas mis à mal ? Dans la famille des houphouétistes, l’ex-député perd tout moyen de pression sur ses alliés. Il sera obligé de revoir ses prétentions à la baisse même si la famille reste la famille.
M. Anaky ne pourra plus imposer ce qu’il veut mais se contentera de prendre ce que les autres consentiront à lui donner. Et, si au nom de la compassion d’alliance, Alassane Ouattara a décidé de lui trouver un point de chute dans le prochain gouvernement, il y a de fortes chances que ce soit loin, très loin même, de
ce qu’il ambitionne.
Bamba K. Inza