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Politique Publié le samedi 17 décembre 2011 | Soir Info

Législatives du 11 décembre - Pdci : Les raisons de la débâcle

© Soir Info
Elections législatives 2011: M. Charles Koffi DIBY, candidat PDCI à Bouaflé
Le lancement de la campagne de M. Charles Koffy DIBY, candidat à Bouaflé sous-prefecture dans le village de N`DENOUKRO
Les résultats des élections législatives sont désormais connus. Le parti doyen s’en tire avec 77 sièges sur 254.

Appliqué à une catégorie de formations politiques, on pourrait trouver le score plus qu’honorable. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, justement, n’est pas n’importe quel parti : quarante ans bien sonnés de gestion de l’Etat, une représentation nationale jamais égalée, un vivier de compétences et puis surtout, l’effigie du père de la nation Félix Houphouët-Boigny. Que s’est-il passé pour que l’allié du Rassemblement des républicains s’en tire avec le gros lot (127 sièges), laissant à plusieurs longueurs de distance un Pdci-Rda qu’on était enclin à considérer comme la locomotive du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ? Ils sont un certain nombre de cadres issus du parti cinquantenaire qui apprécient modérément le redécoupage électoral fait sans véritable concertation au lendemain de la crise post-électorale. L’idée, c’est que le redécoupage en question a semblé favoriser le Rassemblement des républicains, puisque son fief nordique a bénéficié sur le coup de la moitié des circonscriptions créés (une trentaine, en tout). D’un point de vue empirique, l’allié du Rdr partait au scrutin du 11 décembre avec une certaine longueur. Une situation qui, à elle seule, ne saurait expliquer les 77 sièges obtenus par le parti de Henri Konan Bédié.
En regardant de près, le Pdci-Rda vit un malaise dont la manifestation la plus éloquente fut une navrante troisième place lors du 1er tour de la présidentielle de 2010. Henri Konan Bédié n’était pas parvenu à passer le cap du premier tour. En cause : un manque criard de punch. La machine Pdci est apparue vieillotte, en déphasage avec les temps nouveaux. Il fallait croire qu’une forme d’indolence s’était emparée de la direction. Le malaise s’est poursuivi lors des législatives de décembre. La mobilisation n’était pas toujours au rendez-vous. Illustration parfaite : Henri Konan Bédié, le chef du parti, n’a été aperçu dans aucun bureau de vote le jour du scrutin. Même pas au Lycée Sainte-Marie où il avait voté lors de la dernière présidentielle.
Le score réalisé par le Pdci-Rda, probablement, devrait être vu comme le signe que le parti est à redynamiser.
Au nombre des raisons qui expliquent la trop modeste prestation du vieux parti aux élections législatives, la multitude de candidatures indépendantes. Ils sont nombreux à ne s’être pas présentés sous la bannière du parti. Certains avec réussite (Frebo Basile-Sassandra, Aka Véronique-Mbatto ), d’autres avec insuccès (Léopoldine Koffi-Gonaté, Danho Paulin-Attécoubé…). Les indépendants ont certainement amenuisé les chances du Pdci-Rda d’avoir une majorité à l’hémicycle. Le parti avait 94 sièges lors de la dernière législature. Cette fois-ci, il se contentera de 77 sièges. On peut déjà se réjouir pour Bédié et le Pdci que le cataclysme ne soit pas intervenu.

Kisselminan COULIBALY

Légende : Le chef du Pdci-Rda n’a été aperçu dans aucun bureau de vote le 11 décembre 2011.
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