André Silver Konan, journaliste à Jeune Afrique, écrivain et analyste politique ivoirien, spécialiste de plusieurs pays d’Afrique de l’ouest, a été joint ce jeudi 12 décembre, au téléphone à Paris, par la Voix de l’Allemagne (Deutsche Welle) pour commenter les dernières élections législatives en Côte d’Ivoire.
Est-ce que la victoire écrasante du RDR ne constitue pas un danger pour la majorité au pouvoir ?
Ce n’est pas un danger. Ce qui par contre pourrait être un danger, serait la présidence de l’assemblée nationale puisque la coalition actuellement au pouvoir pourrait se fragiliser par rapport à la bataille pour le contrôle du perchoir et de l’autre côté, les Ivoiriens eux-mêmes risquent d’être davantage divisés sur la question de l’appartenance ethnique du prochain président de l’assemblée nationale, si la majorité au pouvoir ne règle pas cette question avec beaucoup de diligence.
Vous voulez parler de l’équilibre ethnique au niveau des institutions républicaines ?
Oui, c’est une tradition depuis quelques années, que le président de l’assemblée nationale ne soit pas ressortissant de la même région que le président de la république. Je pense que les autorités vont certainement tenir compte de cet équilibre ethnique pour que l’assemblée nationale puisse échoir à une personnalité qui n’est pas forcément issue du nord.
Mais on a aussi l’impression qu’au sein même de la mouvance présidentielle, il y a des contestations, des accusations de fraude.
Bien sûr, il y a des contestations notamment du PDCI, à Attécoubé, à Yopougon, à Bouaké, dans le centre du pays, fief des Forces nouvelles. Cependant, je pense que ce ne sera pas de nature à détériorer gravement les relations entre les deux principaux partenaires.
Pour vous reprendre, il y a de plus en plus de grincements de dents au PDCI, l’ancien parti unique relégué au second plan.
En effet. C’est une question de gestion des ressources humaines au niveau du top management de ce parti. C’est le parti qui a enregistré le plus de candidatures indépendantes.
Interview réalisée par Bob Barry
Source (La Voix de l’Allemagne)
Est-ce que la victoire écrasante du RDR ne constitue pas un danger pour la majorité au pouvoir ?
Ce n’est pas un danger. Ce qui par contre pourrait être un danger, serait la présidence de l’assemblée nationale puisque la coalition actuellement au pouvoir pourrait se fragiliser par rapport à la bataille pour le contrôle du perchoir et de l’autre côté, les Ivoiriens eux-mêmes risquent d’être davantage divisés sur la question de l’appartenance ethnique du prochain président de l’assemblée nationale, si la majorité au pouvoir ne règle pas cette question avec beaucoup de diligence.
Vous voulez parler de l’équilibre ethnique au niveau des institutions républicaines ?
Oui, c’est une tradition depuis quelques années, que le président de l’assemblée nationale ne soit pas ressortissant de la même région que le président de la république. Je pense que les autorités vont certainement tenir compte de cet équilibre ethnique pour que l’assemblée nationale puisse échoir à une personnalité qui n’est pas forcément issue du nord.
Mais on a aussi l’impression qu’au sein même de la mouvance présidentielle, il y a des contestations, des accusations de fraude.
Bien sûr, il y a des contestations notamment du PDCI, à Attécoubé, à Yopougon, à Bouaké, dans le centre du pays, fief des Forces nouvelles. Cependant, je pense que ce ne sera pas de nature à détériorer gravement les relations entre les deux principaux partenaires.
Pour vous reprendre, il y a de plus en plus de grincements de dents au PDCI, l’ancien parti unique relégué au second plan.
En effet. C’est une question de gestion des ressources humaines au niveau du top management de ce parti. C’est le parti qui a enregistré le plus de candidatures indépendantes.
Interview réalisée par Bob Barry
Source (La Voix de l’Allemagne)
