Après avoir décidé de boycotter le scrutin législatif, le FPI et ses alliés, semblent se réjouir du faible taux de participation qui, pour eux, marque le déficit de légitimité de la future Assemblée nationale. En même temps qu’il constitue un échec pour le président Ouattara.
Le FPI et ses alliés ont enfin des raisons de se réjouir ! Après leur cuisant échec à la présidentielle 2010, l’arrestation-humiliation de Laurent Gbagbo, la mise en résidence surveillée de celui-ci et de nombreux autres caciques du parti et, « the last but not the least », le transfèrement du champion de la Refondation à la Haye, le FPI qui n’en pouvait plus de subir les coups du sort a enfin une occasion de réjouissance. Hier, tout-puissant et intouchable, le parti de la Rose n’est plus que l’ombre de lui-même. Son principal inspirateur à la Haye et ses décideurs en résidence surveillée, le FPI qui vivait quasiment en apnée a trouvé cependant l’occasion de refaire l’actualité par sa surprenante décision de boycotter les législatives du 11 décembre dernier.
Résultat, le parti de Miaka Oureto ne cache pas sa joie après le faible taux de participation enregistré lors desdites législatives puisqu’il considère cette occurrence comme sa victoire. C’est donc la preuve, selon lui, que les Ivoiriens qui ne sont pas sortis nombreux, ne se reconnaissent pas dans le régime Ouattara qui a été ainsi sanctionné. Et comme il fallait s’y attendre, les journaux bleus en ont fait leur choux gras, se gargarisant à qui mieux-mieux, du fort taux d’abstention ou du faible taux de participation (c’est selon).
Ils en ont fait leurs choux gras
Et d’autres journaux que l’on ne peut taxer de « bleus » leur ont emboîté le pas, traitant au passage, les députés élus de « députés flèkè flèkè » ( ?!)
En clair, le débat qui est désormais engagé est le suivant : quelle légitimité accordée à ces députés qui ont été élus pour beaucoup, avec moins de 50% des suffrages exprimés ?
Mais qu’on ne s’y trompe pas, si certains journaux ont évoqué la question sans arrière- pensée, il en va autrement pour la presse proche de l’ancien parti au pouvoir. En effet, pour cette presse, poser la question de la légitimité du futur parlement, c’est poser la question de la légitimité du régime Ouattara.
Adeptes du sophisme et des amalgames, le FPI et ses alliés, on le voit, n’éprouvent aucun scrupule à lier les deux questions.
Et pourtant, la question de la légitimité de la future Assemblée nationale ne devrait pas faire débat. Ou alors, ce serait un vrai-faux débat. Et pour cause ! Pendant près de dix (10) ans, Laurent Gbagbo avait un déficit de légitimité mais cela n’a pas gêné outre mesure l’ancien président et ses affidés qui ont usé et abusé des délices du pouvoir. Et, en dépit de cette grosse tare, le woody de Mama se targuait de détenir la dernière signature, celle qui a fait et défait certaines carrières dans l’administration publique.
On n’a pas entendu ou vu un seul de ceux qui parlent aujourd’hui de déficit de légitimité s’en offusquer.
« Quelle légitimité peuvent avoir des députés ayant si peu de poids ? », telle est la question que beaucoup de refondateurs et certains ivoiriens non marqués politiquement se posent.
S’il est vrai que, dans une démocratie, la règle de la majorité est d’or en terme de légitimité, il n’est pas moins vrai qu’une fois élu, un député reste un député (cela vaut d’ailleurs pour tous les postes électifs). Conséquence : il n’y a pas de demi-député ni de quart de député !
Il n’y a pas de demi-député
Conséquence encore : la question de la légitimité des 255 députés de l’Assemblée nationale est donc sans objet puisqu’ils vont bel et bien siéger ès qualité à l’Hémicycle.
Conséquence, toujours : les lois qu’ils vont voter seront opposables à tous les Ivoiriens même à ceux qui n’ont pas voté le 11 décembre dernier.
Conséquence, enfin : quand on sait que la majorité de ceux qui ont boycotté le scrutin l’ont fait moins pour protester contre les conditions de son organisation que pour s’élever, entre autres, contre le transfèrement de Gbagbo à la CPI, on peut affirmer que les 255 députés de la future Assemblée nationale auront la légitimité que leur confèrent les électeurs qui ont fait preuve de suffisamment d’esprit civique et de sens de la responsabilité pour accomplir leur devoir (citoyen) le 11 décembre dernier.
Subséquemment, exciper de la faiblesse du taux de participation enregistré à ces législatives pour ne reconnaître (comme le fait le FPI) aucune légitimité aux élus de la nation que sont les 255 députés de la future Assemblée nationale, c’est manifestement se tromper de combat et de cible. Pour le coup, le FPI et sa presse ont raté une belle occasion de se taire. Puisque ce boycott qu’ils présentent comme une victoire n’en est, en réalité, pas une. Que retire, de fait, le parti de ce boycott, hormis la satisfaction, puérile, en l’espèce, de freiner le processus de réconciliation ? Car, il ne faut point se le cacher : l’appel au boycott de ce scrutin qui constituait une formidable occasion de retrouvailles entre les Ivoiriens pour panser, autant que faire se peut, les plaies de la grave crise postélectorale n’est rien d’autre qu’une entrave au processus de normalisation en cours.
Le parti des Refondateurs ne devrait donc pas en être si fier. Mais on les comprend: dans leur entendement, ceux qui ne sont pas avec eux sont contre eux. Et c’est ce manichéisme qui a conduit le pays dans le gouffre de la désunion et de la haine d’où il commence à sortir depuis l’avènement du Dr Ouattara dont le projet de société sera, sans aucun doute, soutenu par les nouveaux députés qui bénéficient bien de la confiance des Ivoiriens soucieux de voir leur pays retrouver ses habits de lumière.
Et puisqu’il faut parler du taux de participation, il faut bien noter qu’il marque la rupture entre deux catégories d’Ivoiriens. D’un côté, il y a ceux qui, manipulés et instrumentalisés par le FPI, jouent, certainement à leur insu, contre le processus de normalisation. Ils ont été nombreux à suivre le mot d’ordre de boycott du FPI. Et de l’autre, il y a ceux qui aspirent à vivre à nouveau dans un pays réconcilié avec lui-même et avec les autres. Ils ne se sont pas fait prier pour aller aux urnes le 11 décembre dernier. Ils sont à saluer ; en revanche, ce faible taux de participation, constitue, à l’évidence, une honte pour ceux qui ont boycotté le scrutin (Ô honte !!). Personne ne devrait donc, au final, s’en réjouir.
Jean Henri Kwahulé
Le FPI et ses alliés ont enfin des raisons de se réjouir ! Après leur cuisant échec à la présidentielle 2010, l’arrestation-humiliation de Laurent Gbagbo, la mise en résidence surveillée de celui-ci et de nombreux autres caciques du parti et, « the last but not the least », le transfèrement du champion de la Refondation à la Haye, le FPI qui n’en pouvait plus de subir les coups du sort a enfin une occasion de réjouissance. Hier, tout-puissant et intouchable, le parti de la Rose n’est plus que l’ombre de lui-même. Son principal inspirateur à la Haye et ses décideurs en résidence surveillée, le FPI qui vivait quasiment en apnée a trouvé cependant l’occasion de refaire l’actualité par sa surprenante décision de boycotter les législatives du 11 décembre dernier.
Résultat, le parti de Miaka Oureto ne cache pas sa joie après le faible taux de participation enregistré lors desdites législatives puisqu’il considère cette occurrence comme sa victoire. C’est donc la preuve, selon lui, que les Ivoiriens qui ne sont pas sortis nombreux, ne se reconnaissent pas dans le régime Ouattara qui a été ainsi sanctionné. Et comme il fallait s’y attendre, les journaux bleus en ont fait leur choux gras, se gargarisant à qui mieux-mieux, du fort taux d’abstention ou du faible taux de participation (c’est selon).
Ils en ont fait leurs choux gras
Et d’autres journaux que l’on ne peut taxer de « bleus » leur ont emboîté le pas, traitant au passage, les députés élus de « députés flèkè flèkè » ( ?!)
En clair, le débat qui est désormais engagé est le suivant : quelle légitimité accordée à ces députés qui ont été élus pour beaucoup, avec moins de 50% des suffrages exprimés ?
Mais qu’on ne s’y trompe pas, si certains journaux ont évoqué la question sans arrière- pensée, il en va autrement pour la presse proche de l’ancien parti au pouvoir. En effet, pour cette presse, poser la question de la légitimité du futur parlement, c’est poser la question de la légitimité du régime Ouattara.
Adeptes du sophisme et des amalgames, le FPI et ses alliés, on le voit, n’éprouvent aucun scrupule à lier les deux questions.
Et pourtant, la question de la légitimité de la future Assemblée nationale ne devrait pas faire débat. Ou alors, ce serait un vrai-faux débat. Et pour cause ! Pendant près de dix (10) ans, Laurent Gbagbo avait un déficit de légitimité mais cela n’a pas gêné outre mesure l’ancien président et ses affidés qui ont usé et abusé des délices du pouvoir. Et, en dépit de cette grosse tare, le woody de Mama se targuait de détenir la dernière signature, celle qui a fait et défait certaines carrières dans l’administration publique.
On n’a pas entendu ou vu un seul de ceux qui parlent aujourd’hui de déficit de légitimité s’en offusquer.
« Quelle légitimité peuvent avoir des députés ayant si peu de poids ? », telle est la question que beaucoup de refondateurs et certains ivoiriens non marqués politiquement se posent.
S’il est vrai que, dans une démocratie, la règle de la majorité est d’or en terme de légitimité, il n’est pas moins vrai qu’une fois élu, un député reste un député (cela vaut d’ailleurs pour tous les postes électifs). Conséquence : il n’y a pas de demi-député ni de quart de député !
Il n’y a pas de demi-député
Conséquence encore : la question de la légitimité des 255 députés de l’Assemblée nationale est donc sans objet puisqu’ils vont bel et bien siéger ès qualité à l’Hémicycle.
Conséquence, toujours : les lois qu’ils vont voter seront opposables à tous les Ivoiriens même à ceux qui n’ont pas voté le 11 décembre dernier.
Conséquence, enfin : quand on sait que la majorité de ceux qui ont boycotté le scrutin l’ont fait moins pour protester contre les conditions de son organisation que pour s’élever, entre autres, contre le transfèrement de Gbagbo à la CPI, on peut affirmer que les 255 députés de la future Assemblée nationale auront la légitimité que leur confèrent les électeurs qui ont fait preuve de suffisamment d’esprit civique et de sens de la responsabilité pour accomplir leur devoir (citoyen) le 11 décembre dernier.
Subséquemment, exciper de la faiblesse du taux de participation enregistré à ces législatives pour ne reconnaître (comme le fait le FPI) aucune légitimité aux élus de la nation que sont les 255 députés de la future Assemblée nationale, c’est manifestement se tromper de combat et de cible. Pour le coup, le FPI et sa presse ont raté une belle occasion de se taire. Puisque ce boycott qu’ils présentent comme une victoire n’en est, en réalité, pas une. Que retire, de fait, le parti de ce boycott, hormis la satisfaction, puérile, en l’espèce, de freiner le processus de réconciliation ? Car, il ne faut point se le cacher : l’appel au boycott de ce scrutin qui constituait une formidable occasion de retrouvailles entre les Ivoiriens pour panser, autant que faire se peut, les plaies de la grave crise postélectorale n’est rien d’autre qu’une entrave au processus de normalisation en cours.
Le parti des Refondateurs ne devrait donc pas en être si fier. Mais on les comprend: dans leur entendement, ceux qui ne sont pas avec eux sont contre eux. Et c’est ce manichéisme qui a conduit le pays dans le gouffre de la désunion et de la haine d’où il commence à sortir depuis l’avènement du Dr Ouattara dont le projet de société sera, sans aucun doute, soutenu par les nouveaux députés qui bénéficient bien de la confiance des Ivoiriens soucieux de voir leur pays retrouver ses habits de lumière.
Et puisqu’il faut parler du taux de participation, il faut bien noter qu’il marque la rupture entre deux catégories d’Ivoiriens. D’un côté, il y a ceux qui, manipulés et instrumentalisés par le FPI, jouent, certainement à leur insu, contre le processus de normalisation. Ils ont été nombreux à suivre le mot d’ordre de boycott du FPI. Et de l’autre, il y a ceux qui aspirent à vivre à nouveau dans un pays réconcilié avec lui-même et avec les autres. Ils ne se sont pas fait prier pour aller aux urnes le 11 décembre dernier. Ils sont à saluer ; en revanche, ce faible taux de participation, constitue, à l’évidence, une honte pour ceux qui ont boycotté le scrutin (Ô honte !!). Personne ne devrait donc, au final, s’en réjouir.
Jean Henri Kwahulé