Kandia Camara, La ministre de l’Education nationale, par le biais de la Direction de la Vie scolaire (DVS), ex- Direction de l’Extras-colaire et des activités coopératives (DESAC) vient d’adopter une autre stratégie pour régler les problèmes de l’école. Cette Direction a décidé de se tourner vers Dieu, l’éternel des armées pour trouver une solution aux graves maux qui minent l’école ivoirienne. Le mardi 20 décembre prochain à 10 heures et le vendredi 23 décembre prochain à 13 heures, les élèves seront dans les églises et les mosquées pour prier pour la paix à l’école. « En tant que dépositaires des valeurs cardinales et instruments d’implantation de celles-ci, les confessions religieuses se profilent comme les meilleurs partenaires de la Direction de la Vie scolaire. Cela dans la mise en œuvre de ce projet d’aplanissement du climat social. L’organisation de ces séances de prières vise à renforcer le climat de paix à l’école et donner plus de chance de réussite aux élèves » affirme, M. Nicolas Effimbra, le directeur de la DVS. Selon lui, les sermons ne doivent pas être perçus comme des opportunités pour faire des éloges ou des diatribes en direction des hommes politiques. A l’en croire, les intentions de prières seront dites au profit de l’école, des institutions religieuses, des hommes politiques, des enseignants, des élèves... « L’école a perdu ses repères. L’école ne donne plus ses repères qu’on attend. L’école devrait être le lieu des valeurs où nous formons des citoyens responsables. Dieu est la référence essentielle pour les valeurs de paix. Pour la réussite de la paix à l’école, il est important que tous les acteurs de l’école lèvent la main vers Dieu pour lui demander son assistance. Ces prières auront lieu dans toutes les DREN. On va à l’église pour être meilleur dans la vie. Refusez d’y aller, c’est que quelque chose ne va pas. Ce que nous attendons des hommes religieux, c’est d’être des boussoles, un observatoire sur les différentes déviations à l’école » a-t-il plaidé. Pour M Nicolas Effimbra, l’enseignement confessionnel est un modèle que l’école publique laïque doit suivre. « Dans les écoles confessionnelles, on apprend l’élève à respecter autrui, à aimer Dieu, à être discipliné. Ce n’est pas étonnant de constater que le taux de réussite dans les écoles confessionnelles est meilleur qu’à l’école publique laïque. Il n’y a pas de honte à aller vers Dieu pour être meilleur. C’est un crime si nous échouons dans notre mission », a fait remarquer le nouveau directeur de la DVS récemment nommé par Kandia Camara en remplacement de Bayard Joël Dassé.
Charles Bédé
Charles Bédé