Le chef d’état-major (Cema) général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), le général Soumaïla Bakayoko, doit mettre de l’ordre dans ses rangs. Il ne se passe pas de jour sans que ses hommes ne fassent parler d’eux par des actes indignes. La mort des cinq jeunes hier à Vavoua est un acte de trop, donnant l’impression que la troupe n’obéit pas à un commandement. Ce crime va mettre de l’eau au moulin des exilés qui disent craindre pour leur vie à cause de l’insécurité entretenue par les « Frères Cissé ». La semaine écoulée, des éléments « incontrôlés » sont allés libérer leurs frères d’armes incarcérés à la préfecture de police, blessant au passage un flic. Jeudi, à Yopougon, des soldats qui assuraient la garde d’un candidat à la députation, ont tiré pour réclamer leur argent à celui qui a loué leurs services. Ces tirs ont traumatisé les populations qui ont cru à une reprise des hostilités dans la cité de la joie. Un tour à Abobo permet de mesurer l’état de désordre qui règne au sein de cette armée dont le zèle commence à agacer les habitants de la commune martyre. Les mises en garde du président de la République contre le racket de ces « libérateurs » d’hier ne les effraient point. Le Cema doit mettre fin à ces mauvaises pratiques qui ternissent l’image du président Ouattara qui s’échine à attirer les investisseurs étrangers. Le général Soumaila Bakayoko est attendu sur sa capacité à tenir ses hommes.
N.E
N.E