Des façades de maisons lézardées par des vagues. Une rangée de cocotiers dont les racines sont visibles, sur le point de s'affaisser. Plus d'une trentaine de mètres séparent les maisons de la mer. Azuretti, village touristique de référence et composé de plus de mille âmes est menacé de disparition. Ce, par une érosion provoquée due à l'avancée de la mer. Depuis août 2011, le phénomène de l'érosion va crescendo. La mer a ''avalé'' plusieurs mètres de terre en vingt quatre heures. Et Le phénomène se poursuit. Une visite guidée avec l'Ong Filao, samedi dernier, au village d'Azuretti, a permis de se rendre compte de l'ampleur des dégâts. Le représentant de la notabilité d'Azuretti, Kendja Godou Lambert, a rappelé qu'Azuretti était un grand centre de pêche. « On avait un terrain de football et un garage de pirogues. Il y avait également trois paliers de plages avant d'atteindre la mer. », a expliqué Kendja. Qui a par ailleurs révélé que tous ces paliers ont été engloutis par la mer. « Non, seulement la mer avance, mais elle gagne en altitude. En quarante ans, environ 150 mètres de terre ont été avalés. Si l'on n'y prend garde, tout le village risque de disparaître », a prévenu Lambert Kendja. Le cimetière du village et les complexes hôteliers situés à quelques mètres de la mer sont également menacés. Cette avancée n'est pas une action des populations vivant en bordure de l'océan. Certes, il y a une dose de phénomène naturel, mais le développement de la ville d'Abidjan, avec la création du Port Autonome d'Abidjan (PAA) et la percée du canal du Vridi ne sont pas étrangères à cette situation. A cela s'ajoute la fermeture de l'embouchure (endroit où le fleuve se jette dans la mer) de Grand-Bassam.
L'inquiétude des habitants
Les populations de Grand-Bassam et singulièrement celles d'Azuretti s'inquiètent de cette avancée de la mer. Elles dorment à peine. Et l'idée d'être engloutie un jour par ces eaux, les hante constamment. « Nous sommes inquiets. Nous n'y sommes pour rien. Les actions que nous posons n'ont à aucun moment contribué, à notre sens, à l'avancée de la mer. Que l'Etat nous aide à trouver des solutions, sinon l'eau va tous nous avaler. », a plaidé Bognan Kouassi, un des fils du village d'Azuretti. Anxiété partagée par Koblan Atchine. Natif du village d'Azuretti, il a relevé que le tout Premier Magistrat de la commune de Grand-Bassam, Jean Baptiste Mockey, avait révélé ''qu'un jour la mer arriverait jusqu'au village''. Il avait donc souhaité déplacer le village sur le site abritant aujourd'hui les Rosiers (opération immobilière). « Pour nous, c'est un phénomène qui ne date pas d'aujourd'hui. Nous sommes inquiets. Il faut que les autorités fassent des efforts pour ne pas que nous abandonnions notre village. », a lancé Atchine. Faisant remarquer que le site de recasement qui avait été prévu pour les populations est effectivement occupé. Une cité y a été érigée. « La ville d'Abidjan s'étend de jour en jour. Elle est aujourd'hui presque collée à Grand -Bassam. Si nous quittons ce village du fait de l'avancée de la mer, nous ne savons plus où aller » s'est t-il alarmé. En tout cas, les populations d'Azuretti en particulier et celles de Grand- Bassam en général, attendent beaucoup du Gouvernement ivoirien. Cependant Grand-Bassam n'est pas la seule ville concernée par ce phénomène. La localité de Grand- Lahou et la commune de Port-Bouët sont également menacées. Un plan d'urgence s'impose !
Anzoumana Cissé
L'inquiétude des habitants
Les populations de Grand-Bassam et singulièrement celles d'Azuretti s'inquiètent de cette avancée de la mer. Elles dorment à peine. Et l'idée d'être engloutie un jour par ces eaux, les hante constamment. « Nous sommes inquiets. Nous n'y sommes pour rien. Les actions que nous posons n'ont à aucun moment contribué, à notre sens, à l'avancée de la mer. Que l'Etat nous aide à trouver des solutions, sinon l'eau va tous nous avaler. », a plaidé Bognan Kouassi, un des fils du village d'Azuretti. Anxiété partagée par Koblan Atchine. Natif du village d'Azuretti, il a relevé que le tout Premier Magistrat de la commune de Grand-Bassam, Jean Baptiste Mockey, avait révélé ''qu'un jour la mer arriverait jusqu'au village''. Il avait donc souhaité déplacer le village sur le site abritant aujourd'hui les Rosiers (opération immobilière). « Pour nous, c'est un phénomène qui ne date pas d'aujourd'hui. Nous sommes inquiets. Il faut que les autorités fassent des efforts pour ne pas que nous abandonnions notre village. », a lancé Atchine. Faisant remarquer que le site de recasement qui avait été prévu pour les populations est effectivement occupé. Une cité y a été érigée. « La ville d'Abidjan s'étend de jour en jour. Elle est aujourd'hui presque collée à Grand -Bassam. Si nous quittons ce village du fait de l'avancée de la mer, nous ne savons plus où aller » s'est t-il alarmé. En tout cas, les populations d'Azuretti en particulier et celles de Grand- Bassam en général, attendent beaucoup du Gouvernement ivoirien. Cependant Grand-Bassam n'est pas la seule ville concernée par ce phénomène. La localité de Grand- Lahou et la commune de Port-Bouët sont également menacées. Un plan d'urgence s'impose !
Anzoumana Cissé