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Politique Publié le lundi 19 décembre 2011 | Ivoire-Presse

Après le succès des présidentielles et des législatives: Ce que les ivoiriens attendent maintenant de Youssouf Bakayoko

© Ivoire-Presse Par DR
Législatives 2011: le président de la CEI, Youssouf Bakayoko à Aboisso et à Bassam
Dimanche 11 décembre 2011. Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), SEM Youssouf Bakayoko constate le bon déroulement des opérations de vote à Aboisso et à Bassam
On aura tout dit et tout entendu de lui aux heures chaudes de la présidentielle lorsque le moment fatidique de la proclamation des résultats du second tour approchait à grands pas. Mais l’homme est resté toujours, dans ses démarches de diplomate averti, serein et imperturbable dans sa logique. Après avoir bravé les kalachnikovs et autres RPG7 de l’ex-président ivoirien qui voulait coûte que coûte qu’il proclame, lors de la présidentielle, des résultats autres que ceux issus des urnes, le président de la Commission Electorale Indépendante, M. Youssouf Bakayoko vient de marquer un autre grand point. Celui d’organiser les élections des députés à l’Assemblée Nationale dans la paix mais aussi et surtout dans des conditions répondant aux normes internationales. Des élections qui viennent, en effet, consacrer le retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire. Tous les observateurs sérieux, comme l’Organisation Internationale de la Francophonie, la CEDEAO, l’Union Africaine, l’UMOA, les USA, les Nations Unies à travers Bert Konders, pour ne citer que ceux-là qui ont effectivement déployé leurs équipes sur le terrain n’ont retenu qu’une seule chose au terme de leur mission: satisfecit total pour ce scrutin. C’est vrai que certains acteurs continuent de disserter sur le sexe des anges concernant les 36,56% de taux de participation de ces élections. Mais loin pour nous de reléguer au dernier plan cette donne, il convient de rappeler aux uns et aux autres un aspect important de ces élections. En effet, tous les accords qui se sont succédés jusqu’au dernier, l’Accord Politique de Ouagadougou conclu entre l’actuel Premier Ministre et l’ex-Président les termes de référence étaient clairement écrits. Il s’agissait d’organiser des « élections de sortie de crise ». C’est à juste titre que le Président Youssouf Bakayoko déclarait le 11 décembre à l’issue d’une visite électorale à Aboisso et à Grand Bassam « qu’il ne s’agissait pas pendant ces législatives d’aller rechercher la paix qui a déjà été retrouvée lors de la présidentielle mais bien de la consolider ». Cet objectif a, aujourd’hui, été bel et bien atteint. Car il faut le rappeler, ces élections présidentielles et législatives ont toujours été voulues pour sortir définitivement le pays de la crise qu’il vit depuis 2002. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles, les signataires des différents accords conclus entre les protagonistes de la crise ont toujours qualifié ces élections « de sortie de crise ».Une chose restera cependant à jamais gravée dans les annales de la Côte d’Ivoire : c’est Youssouf Bakayoko qui aura permis aux ivoiriens de sortir de ce conflit. Si ce succès est à mettre à l’actif des ivoiriens et de la communauté international qui ont su se mobiliser à cet effet, il convient de souligner que ce succès n’en serait véritablement pas un si Youssouf Bakayoko n’avait pas mis en priorité l’intérêt supérieur de la nation, des qualités comme la probité morale, le sens de l’intégrité et surtout de courage. L’homme a jugé utile de ne pas trahir la confiance placée en lui par le peuple ivoirien. Ce qui n’était pas évident devant toutes ces pressions, menaces et autres tentatives. C’est donc une valeur sure que le pays aura eu et sur qui les ivoiriens peuvent compter pour la poursuite dans des conditions d’équité des élections à venir. A ce sujet d’ailleurs, Bakayoko aura d’autres défis importants à relever pour les jours à venir. Il s’agit d’abord de trouver une solution pour les nouveaux majeurs qui doivent maintenant prendre part aux prochaines élections. Il s’agira aussi et surtout de vider le contentieux relatif au cas des 55000 cas de rejets techniques. Il s’agira enfin de régulariser le cas des 20.000 ivoiriens reconnus mais faute de la technique n’ont pu se retrouver sur le fichier électoral. C’est sûr que les ivoiriens seront encore satisfaits de la façon de travailler des ivoiriens. Passées donc ces élections politiques, les ivoiriens attendent de Bakayoko Youssouf qu’il réédite ses exploits pour les élections locales (municipales et Régionales) annoncées par le Président de la République pour « mars-avril 2012 ».

Digbeu Lazare
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