Il faut, au sein de notre parti, la formation et la discipline”
On connait les résultats publiés par la Commission électorale indépendante dans le département de Bouaflé. Sur trois candidats présentés par le Pdci-Rda, seul le ministre Charles Koffi Diby a pu remporter le siège de la circonscription de Bouaflé. Dans cet entretien, le délégué Pdci dudit département, Me N’Dia Yves, se prononce sur l’alliance au Rhdp, la suspicion de fraude lors des législatives dans la région, la performance de son parti dans la Marahoué.
Monsieur le délégué, nous venons de boucler le scrutin législatif. Quel bilan peut-on faire des législatives à Bouaflé ?
Au niveau des législatives à Bouaflé nous avons les résultats. Pour la sous-préfecture, le candidat Pdci, Diby Charles, a obtenu 95,30% des suffrages, pour un taux de participation de 65,33%. A Bonon, il y a eu un braquage électoral. Je ne voudrais pas en dire plus. Les instances juridictionnelles vont être saisies pour ne dire que le droit. Je souhaite, à cet instant, que la démocratie en Côte d’Ivoire évolue positivement, comme dans les plus grands Etats du monde.
Face à cette situation, peut-on s’attendre à une annulation du scrutin dans cette localité ?
Je ne peux pas le confirmer. Il faut laisser la justice faire son travail et le Conseil constitutionnel décidera souverainement. Je rappelle encore qu’il s’agit d’un cas de banditisme politique.
Avez-vous une idée des individus qui ont commis ce forfait ?
Je n’en ai aucune idée. Ce que je peux cependant dire c’est qu’à Bonon, nous étions presque dans le Rhdp.
Au niveau de votre délégation, vous avez présenté trois candidats à ces législatives. Mais, le résultat final, c’est que le Pdci n’a obtenu qu’une seule victoire. On peut alors parler de maigre moisson. Qu’est-ce qui n’a donc pas marché ?
Je ne peux pas dire, pour le moment, que nous n’avons obtenu qu’un seul siège, puisque le cas de Bonon pose problème. Je pense qu’il y a des réglages à faire en interne. Souffrez que je ne déballe pas tout sur la place publique.
Les législatives terminées, nous nous acheminons vers les élections municipales et celles des conseils généraux. Pensez-vous, au regard de sa prestation à la législative, que le Pdci pourra s’imposer ?
Le Pdci est un parti fort, sans nul doute. Nous allons à l’intérieur de la maison, discuter, prendre des mesures nouvelles et aller de l’avant. Je suis convaincu le Pdci ne fera pas piètre figure. Notre expérience parle pour nous.
Le taux de participation pour ce scrutin tourne autour de 35%, alors qu’en 2000, nous étions à 32%. Pensez-vous que ce chiffre crédibilise le scrutin ?
Je préfère être silencieux.
Pour les futurs échéances, que comptez-vous corriger comme erreur survenue à la législative ?
Il y a certainement des mesures à prendre. Certes, en commune, nous avons perdu mais, il faut tenir compte du nouveau découpage qui a, tant soit peu, joué dans la balance. Ensuite, de nombreux bulletins de vote manquaient. En clair, le nouveau découpage et le manque de bulletins de vote ont été défavorables au Pdci-Rda. En dernier lieu, notre parti devra s’appesantir sur la formation politique des militants à la discipline et au respect de la hiérarchie. Il faut une main forte au Pdci pour encadrer les uns et les autres.
Avec les incidents survenus à Bonon, peut-on craindre une fissure au sein du Rhdp dans la Marahoué ?
Je suis un adepte du Rhdp et j’ai soutenu cette coalition à Bouaflé, au deuxième tour de l’élection présidentielle, sur instruction du président Bédié. Nous avons mobilisé toutes les énergies du Rhdp dans notre département pour tenir tête à la résistance après les résultats de la présidentielle. Mais, pour que le Rhdp continue à fonctionner de façon vivante et positive, je pense que si un maitre-mot doit prévaloir, c’est le respect mutuel.
Les candidats qui ont défendu les couleurs du Pdci-Rda dans votre département, semblaient répondre à un critère de géopolitique, c’est à dire un candidat par groupe ethnique. Cette manière de procéder ne semble pas avoir réussi.
Le problème de la géopolitique va certainement se poser pour les futures élections. Va-t-on choisir nos candidats sur la base ethnique ou tenir compte de leur charisme et de leur popularité ? Le Pdci sera obligé de faire un choix, comme en matière de sport : retenir les meilleurs, ceux qui peuvent gagner. Il est impérieux de tourner définitivement dos à l’ethnicisme, après plus de cinquante années d’indépendance.
Un appel…?
Un appel à la solidarité, au dépassement de soi. Voyez-vous, la politique n’est pas un métier. On exerce un métier. Presque tous ceux qui ont été candidats ont leur métier. Il faudrait que, de plus en plus, la politique ne soit pas vécue comme une source de vie, mais plutôt comme la réalisation d’un idéal. Restons unis, c’est le vœu du père fondateur.
Réalisé à Bouaflé par
JEROME N’DRI
On connait les résultats publiés par la Commission électorale indépendante dans le département de Bouaflé. Sur trois candidats présentés par le Pdci-Rda, seul le ministre Charles Koffi Diby a pu remporter le siège de la circonscription de Bouaflé. Dans cet entretien, le délégué Pdci dudit département, Me N’Dia Yves, se prononce sur l’alliance au Rhdp, la suspicion de fraude lors des législatives dans la région, la performance de son parti dans la Marahoué.
Monsieur le délégué, nous venons de boucler le scrutin législatif. Quel bilan peut-on faire des législatives à Bouaflé ?
Au niveau des législatives à Bouaflé nous avons les résultats. Pour la sous-préfecture, le candidat Pdci, Diby Charles, a obtenu 95,30% des suffrages, pour un taux de participation de 65,33%. A Bonon, il y a eu un braquage électoral. Je ne voudrais pas en dire plus. Les instances juridictionnelles vont être saisies pour ne dire que le droit. Je souhaite, à cet instant, que la démocratie en Côte d’Ivoire évolue positivement, comme dans les plus grands Etats du monde.
Face à cette situation, peut-on s’attendre à une annulation du scrutin dans cette localité ?
Je ne peux pas le confirmer. Il faut laisser la justice faire son travail et le Conseil constitutionnel décidera souverainement. Je rappelle encore qu’il s’agit d’un cas de banditisme politique.
Avez-vous une idée des individus qui ont commis ce forfait ?
Je n’en ai aucune idée. Ce que je peux cependant dire c’est qu’à Bonon, nous étions presque dans le Rhdp.
Au niveau de votre délégation, vous avez présenté trois candidats à ces législatives. Mais, le résultat final, c’est que le Pdci n’a obtenu qu’une seule victoire. On peut alors parler de maigre moisson. Qu’est-ce qui n’a donc pas marché ?
Je ne peux pas dire, pour le moment, que nous n’avons obtenu qu’un seul siège, puisque le cas de Bonon pose problème. Je pense qu’il y a des réglages à faire en interne. Souffrez que je ne déballe pas tout sur la place publique.
Les législatives terminées, nous nous acheminons vers les élections municipales et celles des conseils généraux. Pensez-vous, au regard de sa prestation à la législative, que le Pdci pourra s’imposer ?
Le Pdci est un parti fort, sans nul doute. Nous allons à l’intérieur de la maison, discuter, prendre des mesures nouvelles et aller de l’avant. Je suis convaincu le Pdci ne fera pas piètre figure. Notre expérience parle pour nous.
Le taux de participation pour ce scrutin tourne autour de 35%, alors qu’en 2000, nous étions à 32%. Pensez-vous que ce chiffre crédibilise le scrutin ?
Je préfère être silencieux.
Pour les futurs échéances, que comptez-vous corriger comme erreur survenue à la législative ?
Il y a certainement des mesures à prendre. Certes, en commune, nous avons perdu mais, il faut tenir compte du nouveau découpage qui a, tant soit peu, joué dans la balance. Ensuite, de nombreux bulletins de vote manquaient. En clair, le nouveau découpage et le manque de bulletins de vote ont été défavorables au Pdci-Rda. En dernier lieu, notre parti devra s’appesantir sur la formation politique des militants à la discipline et au respect de la hiérarchie. Il faut une main forte au Pdci pour encadrer les uns et les autres.
Avec les incidents survenus à Bonon, peut-on craindre une fissure au sein du Rhdp dans la Marahoué ?
Je suis un adepte du Rhdp et j’ai soutenu cette coalition à Bouaflé, au deuxième tour de l’élection présidentielle, sur instruction du président Bédié. Nous avons mobilisé toutes les énergies du Rhdp dans notre département pour tenir tête à la résistance après les résultats de la présidentielle. Mais, pour que le Rhdp continue à fonctionner de façon vivante et positive, je pense que si un maitre-mot doit prévaloir, c’est le respect mutuel.
Les candidats qui ont défendu les couleurs du Pdci-Rda dans votre département, semblaient répondre à un critère de géopolitique, c’est à dire un candidat par groupe ethnique. Cette manière de procéder ne semble pas avoir réussi.
Le problème de la géopolitique va certainement se poser pour les futures élections. Va-t-on choisir nos candidats sur la base ethnique ou tenir compte de leur charisme et de leur popularité ? Le Pdci sera obligé de faire un choix, comme en matière de sport : retenir les meilleurs, ceux qui peuvent gagner. Il est impérieux de tourner définitivement dos à l’ethnicisme, après plus de cinquante années d’indépendance.
Un appel…?
Un appel à la solidarité, au dépassement de soi. Voyez-vous, la politique n’est pas un métier. On exerce un métier. Presque tous ceux qui ont été candidats ont leur métier. Il faudrait que, de plus en plus, la politique ne soit pas vécue comme une source de vie, mais plutôt comme la réalisation d’un idéal. Restons unis, c’est le vœu du père fondateur.
Réalisé à Bouaflé par
JEROME N’DRI