Législatives 2011 RDR, le visage d’un parti qui gagne
La CEI a publié les résultats provisoires des élections législatives de sortie de crise. Selon les chiffres annoncés, le RDR, parti d’origine du président de la République a raflé la mise. Sur les 255 sièges mis en compétition, ce parti en a remporté 127, soit la majorité absolue. Une moisson abondante. Une revanche sur l’histoire de ce benjamin des trois grands partis ivoiriens.
En 1995, on se le rappelle, quelques mois seulement après sa naissance par césarienne, il n’avait glané qu’une dizaine de sièges de député. En 2001, en raison de la mesure injuste qui avait frappé son leader, Alassane Ouattara, il avait refusé de prendre part à la course des législatives. Non pas pour démontrer l’inéligibilité du pouvoir des refondateurs, mais pour marquer sa solidarité avec son mentor et souligner l’incongruité de la décision politique qui venait d’être prise et qui éliminait le candidat de Kong. Depuis, le parti des républicains vole de victoires en victoires.
La présidentielle que son chef a gagné de haute lutte, a donné un effet amplificateur à ses succès. Naturellement, les législatives passées ne pouvaient qu’épouser cette tendance. C’est ce qui a été fait. Mais, au lieu de reconnaître cela, les négateurs des évidences se sont mis à chercher des poux dans les cheveux des membres de la formation politique logée à la rue Lepic. Comme s’il ne s’agissait pas d’une élection mais plutôt de nominations, certains d’entre ces nihilistes se sont mis à faire une lecture ethnique des résultats.
Ils oublient (volontairement) qu’il s’agit bien des résultats des consultations où la parole est donnée à des électeurs lesquels sont libres de voter pour qui ils veulent. Même si l’on part de l’hypothèse que la direction du RDR n’a dressé qu’une liste de candidats originaires du nord, le corps électoral était-il dans l’obligation de lui accorder la majorité absolue des suffrages? Autrement dit, l’on peut affirmer, au vu de ces résultats que cette direction a eu le nez creux en choisissant ces candidats, puisqu’ils ont gagné. Ne va-t-on pas à une élection pour la remporter? Ne va-ton pas à une compétition en choisissant les athlètes qui peuvent ramener des médailles? Pourquoi, la direction du RDR devrait-elle cracher sur ses médailles ? Juste pour ne pas être taxée d’ethnocentrique, rien que pour cela? Nous aurions compris les cris d’orfraie des négateurs des évidences si le président de la République qui se présente comme étant le président de tous les Ivoiriens avait été pris à défaut en la matière. Or, ce n’est pas le cas. Ici, il est question d’élection qui a ses propres vérités.
Les résultats d’une élection ne peuvent s’analyser avec les critères de nomination. Encore faut-il le savoir. Dans les circonscriptions du sud (pour parler comme les autres) il y a bien eu des candidats non originaires du nord, pourquoi n’ont-ils pas été élus? Il y a eu des indépendants originaires du nord qui ont mordu la poussière. Qui donc a forcé la main aux électeurs pour qu’ils ne votent que les gens du nord? Tous les observateurs sérieux ont admis que le scrutin s’est déroulé de façon transparente. Il n’y a donc pas eu un régime spécial pour les candidats originaires du nord. Ils se sont présentés en tant qu’Ivoiriens, dans les circonscriptions de leur choix, ils ont été élus par d’autres Ivoiriens. D’autres ont échoué. Ceux qui ne voulaient pas d’eux en tant que candidats, n’ont certainement pas voté pour eux. C’est cela la démocratie. On se demande bien ce que diront ces négateurs quand l’on arrivera à la spécialité du parti des républicains, c’est-à dire: les municipales? Attendons de voir.
Raoul Mapiéchon
La CEI a publié les résultats provisoires des élections législatives de sortie de crise. Selon les chiffres annoncés, le RDR, parti d’origine du président de la République a raflé la mise. Sur les 255 sièges mis en compétition, ce parti en a remporté 127, soit la majorité absolue. Une moisson abondante. Une revanche sur l’histoire de ce benjamin des trois grands partis ivoiriens.
En 1995, on se le rappelle, quelques mois seulement après sa naissance par césarienne, il n’avait glané qu’une dizaine de sièges de député. En 2001, en raison de la mesure injuste qui avait frappé son leader, Alassane Ouattara, il avait refusé de prendre part à la course des législatives. Non pas pour démontrer l’inéligibilité du pouvoir des refondateurs, mais pour marquer sa solidarité avec son mentor et souligner l’incongruité de la décision politique qui venait d’être prise et qui éliminait le candidat de Kong. Depuis, le parti des républicains vole de victoires en victoires.
La présidentielle que son chef a gagné de haute lutte, a donné un effet amplificateur à ses succès. Naturellement, les législatives passées ne pouvaient qu’épouser cette tendance. C’est ce qui a été fait. Mais, au lieu de reconnaître cela, les négateurs des évidences se sont mis à chercher des poux dans les cheveux des membres de la formation politique logée à la rue Lepic. Comme s’il ne s’agissait pas d’une élection mais plutôt de nominations, certains d’entre ces nihilistes se sont mis à faire une lecture ethnique des résultats.
Ils oublient (volontairement) qu’il s’agit bien des résultats des consultations où la parole est donnée à des électeurs lesquels sont libres de voter pour qui ils veulent. Même si l’on part de l’hypothèse que la direction du RDR n’a dressé qu’une liste de candidats originaires du nord, le corps électoral était-il dans l’obligation de lui accorder la majorité absolue des suffrages? Autrement dit, l’on peut affirmer, au vu de ces résultats que cette direction a eu le nez creux en choisissant ces candidats, puisqu’ils ont gagné. Ne va-t-on pas à une élection pour la remporter? Ne va-ton pas à une compétition en choisissant les athlètes qui peuvent ramener des médailles? Pourquoi, la direction du RDR devrait-elle cracher sur ses médailles ? Juste pour ne pas être taxée d’ethnocentrique, rien que pour cela? Nous aurions compris les cris d’orfraie des négateurs des évidences si le président de la République qui se présente comme étant le président de tous les Ivoiriens avait été pris à défaut en la matière. Or, ce n’est pas le cas. Ici, il est question d’élection qui a ses propres vérités.
Les résultats d’une élection ne peuvent s’analyser avec les critères de nomination. Encore faut-il le savoir. Dans les circonscriptions du sud (pour parler comme les autres) il y a bien eu des candidats non originaires du nord, pourquoi n’ont-ils pas été élus? Il y a eu des indépendants originaires du nord qui ont mordu la poussière. Qui donc a forcé la main aux électeurs pour qu’ils ne votent que les gens du nord? Tous les observateurs sérieux ont admis que le scrutin s’est déroulé de façon transparente. Il n’y a donc pas eu un régime spécial pour les candidats originaires du nord. Ils se sont présentés en tant qu’Ivoiriens, dans les circonscriptions de leur choix, ils ont été élus par d’autres Ivoiriens. D’autres ont échoué. Ceux qui ne voulaient pas d’eux en tant que candidats, n’ont certainement pas voté pour eux. C’est cela la démocratie. On se demande bien ce que diront ces négateurs quand l’on arrivera à la spécialité du parti des républicains, c’est-à dire: les municipales? Attendons de voir.
Raoul Mapiéchon
