Le Patriote: Quelles sont vos impressions après la victoire de la liste ‘’vivre ensemble’’ dans la commune d’Abobo?
Karamoko Yayoro: Je voudrais remercier les militantes et les militants du RDR à Abobo. Je voudrais dire merci aux populations qui nous ont permis de gagner cette élection. Elles ont, en effet, compris la nécessité de donner la majorité parlementaire au président de la République, Alassane Ouattara. Nous sommes animés de sentiments de joie mais aussi et surtout, nous sommes conscients de l’immensité des tâches qui nous attendent. Il faut véritablement changer ce pays, nous allons nous atteler à ce travail. Nous ferrons les efforts pour être le plus proche possible des populations afin de traduire leurs préoccupations en actes concrets pour améliorer les conditions de vie.
LP: Le PDCI, votre allié au sein du RHDP, crie un peu partout en Côte d’Ivoire à la fraude. Quel est votre commentaire sur ce sujet?
KY: Je voudrais dire au PDCI que la démocratie ne s’arrête pas seulement à l’existence de plusieurs partis politique dans un pays. La démocratie, c’est aussi aller à la compétition électorale et surtout, accepter les résultats du jeu démocratique. Je ne comprends pas les bruits de notre allié autour de ces élections. Je trouve que cela est dommage et je dis que cela est dommageable à notre alliance. Je me demande si le PDCI veut encore de cette alliance. C’est ce parti qui a tout mis en œuvre pour ne pas qu’on aille en RHDP aux élections.
Ensuite, il crie à la fraude devant la défaite. Je ne comprends pas cette démarche. Pour moi, il est temps de s’asseoir pour mener le débat de manière franche sur l’avenir du RHDP. Les gens ont tout fait pour écarter les propositions du RDR concernant les listes RHDP aux élections législatives. Aujourd’hui, nous sommes en face de la réalité du terrain. Je suis pour que le RHDP vive. Mais, il nous faut des débats francs pour dessiner l’avenir. Il faut surtout arrêter de jouer au cache-cache. Il faut que les gens comprennent que lorsqu’il y a un problème, il faut le régler en interne, et non pas dans la presse. On a l’impression que des cadres PDCI et certains journaux veulent porter un coup à l’alliance. Je dis non ! Si les gens ne veulent plus de cette union, qu’on nous le dise clairement et nous allons tirer les leçons. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui, chaque jour, mettent à mal le RHDP au profit de leurs intérêts personnels. Que les gens arrêtent ce jeu malsain.
LP: Le FPI n’a pas participé aux élections. Le parlement ne risque-t-il pas d’être une caisse de résonnance du pouvoir législatif en l’absence de l’opposition?
KY: Même si le FPI participait à ces élections, il n’allait pas gagner. Les responsables du FPI le savent bien. Son président par intérim, Miaka Ouréto a dit ceci : «nous ne voulons pas nous faire écraser à ces élections». Ils savent qu’ils ont mal géré et que les Ivoiriens n’accepteront plus de leur confier des mandats électifs. Pendant 10 ans, ils ont nargué le peuple. Pendant qu’ils soutenaient qu’il n’y avait pas d’argent pour construire des hôpitaux, des écoles…, ils dépensaient des milliards dans les achats d’armes de guerre. Le peuple n’est pas prêt à leur pardonner cela. Ils sont mis le pays en lambeau. Le FPI en dix ans de gestion, a détruit les fondamentaux de la Côte d’Ivoire. Pour cela, il allait être sanctionné aux élections. Il a fait un choix conscient en refusant d’aller aux élections. Sinon, le président de la République a tout mis en œuvre pour sa participation. Je ne suis pas surpris de cette réaction du FPI. J’ai toujours dit que le FPI va mourir et vous verrez dans quelques mois.
LP: Vous êtes aujourd’hui élu député. Quel est l’avenir du RJR dont vous êtes le président en exercice?
KY: Le RJR demeure. Mais je pense qu’il est temps pour moi de passer la main. J’ai été élu en 2005 pour un mandat de 3 ans. Par rapport aux circonstances je suis là et cela va bientôt faire sept ans. Je voudrais remercier la direction, les jeunes et les militants du RDR pour cette confiance. Mais je pense que le moment est arrivé de passer la main. Je pense que nous avons combattu le bon combat. Nous avons accompli ensemble la mission de porter Alassane Ouattara au pouvoir et de faire en sorte que le RDR remporte les autres élections. Nous allons bientôt rencontrer le secrétaire général pour lui proposer que le RJR aille en congrès afin que je puisse passer la main à d’autres jeunes plus dynamiques parce que nous avons besoin d’une jeunesse forte et combative.
LP: Comment entrevoyez-vous la jeunesse sous l’ère Ouattara?
KY: Pour nous, la jeunesse qui est au cœur de la politique du président de la République doit prendre toute sa place. Des jeunes sont à l’hémicycle. C’est bien. Mais nous allons mettre le cap sur les autres élections, notamment les municipales. Nous allons rencontrer toutes les instances du RJR pour poser le problème. Il faut que d’autres jeunes soient élus maires. C’est nécessaire pour les jeunes d’apprendre à gérer pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. Je pense que nos aînés comprennent cela. Les jeunes seront dans la course aux mairies et nous allons nous battre. Sous le mandat du président Alassane Ouattara, c’est la responsabilisation de la jeunesse. Les jeunes ne seront pas là pour servir de bras séculiers à des hommes politiques. Non, le président de la République est engagé à avoir une jeunesse ivoirienne responsable, digne et respectueuse. C’est à nous de lui faciliter la tâche.
Réalisé par Lacina Ouattara
Karamoko Yayoro: Je voudrais remercier les militantes et les militants du RDR à Abobo. Je voudrais dire merci aux populations qui nous ont permis de gagner cette élection. Elles ont, en effet, compris la nécessité de donner la majorité parlementaire au président de la République, Alassane Ouattara. Nous sommes animés de sentiments de joie mais aussi et surtout, nous sommes conscients de l’immensité des tâches qui nous attendent. Il faut véritablement changer ce pays, nous allons nous atteler à ce travail. Nous ferrons les efforts pour être le plus proche possible des populations afin de traduire leurs préoccupations en actes concrets pour améliorer les conditions de vie.
LP: Le PDCI, votre allié au sein du RHDP, crie un peu partout en Côte d’Ivoire à la fraude. Quel est votre commentaire sur ce sujet?
KY: Je voudrais dire au PDCI que la démocratie ne s’arrête pas seulement à l’existence de plusieurs partis politique dans un pays. La démocratie, c’est aussi aller à la compétition électorale et surtout, accepter les résultats du jeu démocratique. Je ne comprends pas les bruits de notre allié autour de ces élections. Je trouve que cela est dommage et je dis que cela est dommageable à notre alliance. Je me demande si le PDCI veut encore de cette alliance. C’est ce parti qui a tout mis en œuvre pour ne pas qu’on aille en RHDP aux élections.
Ensuite, il crie à la fraude devant la défaite. Je ne comprends pas cette démarche. Pour moi, il est temps de s’asseoir pour mener le débat de manière franche sur l’avenir du RHDP. Les gens ont tout fait pour écarter les propositions du RDR concernant les listes RHDP aux élections législatives. Aujourd’hui, nous sommes en face de la réalité du terrain. Je suis pour que le RHDP vive. Mais, il nous faut des débats francs pour dessiner l’avenir. Il faut surtout arrêter de jouer au cache-cache. Il faut que les gens comprennent que lorsqu’il y a un problème, il faut le régler en interne, et non pas dans la presse. On a l’impression que des cadres PDCI et certains journaux veulent porter un coup à l’alliance. Je dis non ! Si les gens ne veulent plus de cette union, qu’on nous le dise clairement et nous allons tirer les leçons. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui, chaque jour, mettent à mal le RHDP au profit de leurs intérêts personnels. Que les gens arrêtent ce jeu malsain.
LP: Le FPI n’a pas participé aux élections. Le parlement ne risque-t-il pas d’être une caisse de résonnance du pouvoir législatif en l’absence de l’opposition?
KY: Même si le FPI participait à ces élections, il n’allait pas gagner. Les responsables du FPI le savent bien. Son président par intérim, Miaka Ouréto a dit ceci : «nous ne voulons pas nous faire écraser à ces élections». Ils savent qu’ils ont mal géré et que les Ivoiriens n’accepteront plus de leur confier des mandats électifs. Pendant 10 ans, ils ont nargué le peuple. Pendant qu’ils soutenaient qu’il n’y avait pas d’argent pour construire des hôpitaux, des écoles…, ils dépensaient des milliards dans les achats d’armes de guerre. Le peuple n’est pas prêt à leur pardonner cela. Ils sont mis le pays en lambeau. Le FPI en dix ans de gestion, a détruit les fondamentaux de la Côte d’Ivoire. Pour cela, il allait être sanctionné aux élections. Il a fait un choix conscient en refusant d’aller aux élections. Sinon, le président de la République a tout mis en œuvre pour sa participation. Je ne suis pas surpris de cette réaction du FPI. J’ai toujours dit que le FPI va mourir et vous verrez dans quelques mois.
LP: Vous êtes aujourd’hui élu député. Quel est l’avenir du RJR dont vous êtes le président en exercice?
KY: Le RJR demeure. Mais je pense qu’il est temps pour moi de passer la main. J’ai été élu en 2005 pour un mandat de 3 ans. Par rapport aux circonstances je suis là et cela va bientôt faire sept ans. Je voudrais remercier la direction, les jeunes et les militants du RDR pour cette confiance. Mais je pense que le moment est arrivé de passer la main. Je pense que nous avons combattu le bon combat. Nous avons accompli ensemble la mission de porter Alassane Ouattara au pouvoir et de faire en sorte que le RDR remporte les autres élections. Nous allons bientôt rencontrer le secrétaire général pour lui proposer que le RJR aille en congrès afin que je puisse passer la main à d’autres jeunes plus dynamiques parce que nous avons besoin d’une jeunesse forte et combative.
LP: Comment entrevoyez-vous la jeunesse sous l’ère Ouattara?
KY: Pour nous, la jeunesse qui est au cœur de la politique du président de la République doit prendre toute sa place. Des jeunes sont à l’hémicycle. C’est bien. Mais nous allons mettre le cap sur les autres élections, notamment les municipales. Nous allons rencontrer toutes les instances du RJR pour poser le problème. Il faut que d’autres jeunes soient élus maires. C’est nécessaire pour les jeunes d’apprendre à gérer pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. Je pense que nos aînés comprennent cela. Les jeunes seront dans la course aux mairies et nous allons nous battre. Sous le mandat du président Alassane Ouattara, c’est la responsabilisation de la jeunesse. Les jeunes ne seront pas là pour servir de bras séculiers à des hommes politiques. Non, le président de la République est engagé à avoir une jeunesse ivoirienne responsable, digne et respectueuse. C’est à nous de lui faciliter la tâche.
Réalisé par Lacina Ouattara
