Les partisans de Laurent Gbagbo sont très actifs. Leur dernière trouvaille : fêter Noël avec lui à La Haye. La police hollandaise n’a pas accédé à leurs toutes leurs doléances.
La police de La Haye dit non aux pro-Gbagbo
Les nouvelles du centre de détention de Scheveningen à la Haye ne sont pas bonnes pour l’ancien président ivoirien. Les partisans de Laurent Gbagbo voulaient, en effet, organiser un réveillon avec lui le 24 décembre, jour de la Nativité. Ils souhaitaient organiser un grand rassemblement devant la prison de la Cour pénale pour témoigner leur compassion à leur leader emprisonné. Les discussions menées par la diaspora ivoirienne avec les autorités hollandaises pour trouver un terrain d’entente ont buté sur l’intransigeance de la police locale. Elle n’autorise, en effet, aucun attroupement devant l’univers carcéral la nuit quelles que soient les raisons. Cependant, une formule a été trouvée pour contenter les pro-Gbagbo. Le 24 décembre, de 13h à 17h, ils seraient autorisés à venir se rassembler devant la prison pour dire « joyeux Noël » à Gbagbo. Après 17h, chacun devrait regagner son domicile. Actuellement en Europe, l’heure est au rassemblement de tous les proches de Gbagbo pour ce rendez-vous de Noël. Entre temps, le bloc des défenseurs de Gbagbo s’est fissuré. Il y a ceux qui sont pour la poursuite des actions de masse comme celle qui se prépare pour le 24 décembre à La Haye et ceux qui soutiennent qu’il faut opter pour la diplomatie souterraine. Ils justifient leur position par le fait que les actions de masse sont de moins en moins médiatisées et ne produisent plus l’effet escompté. Celles-ci ont pour conséquences d’irriter les juges qui pourraient penser qu’on veut les influencer. Sur facebook et les autres réseaux sociaux, ce débat a cours.
A côté de divergences fondamentales dans la stratégie de lutte, il y a la guerre des porte-parole qui fragilise le tout dernier prisonnier de La Haye. Koné Katinan et Alain Toussaint ne se contentent plus de se détester. Ils se neutralisent dans leurs actions. Quand l’un soutient une position, l’autre adopte la position contraire.
Le plus dramatique, c’est la guéguerre entre les avocats censés s’entendre pour sortir Gbagbo de l’enfer de la Cpi. Les avocats ivoiriens et africains voient d’un mauvais œil la partition de leurs confrères occidentaux dans cette bataille pour la libération de Gbagbo. Au cours d’une réunion tenue vendredi au 177, rue de Charonne, dans le 11eme arrondissement à Paris, Me Rodrigue Dadjé et Me Habiba Touré n’ont pas manqué d’exiger que Gbagbo soit défendu par ses frères africains. Et Alain Toussaint d’enfoncer le clou : « Ce qui va se passer à la Haye est le procès des Blancs contre les Noirs ». Sans commentaires.
Traoré M. Ahmed
« Pardonnez les camarades, le président Gbagbo souffre assez. Vos histoires de positionnement inutile commencent à prendre la tête à tous.
La police de La Haye dit non aux pro-Gbagbo
Les nouvelles du centre de détention de Scheveningen à la Haye ne sont pas bonnes pour l’ancien président ivoirien. Les partisans de Laurent Gbagbo voulaient, en effet, organiser un réveillon avec lui le 24 décembre, jour de la Nativité. Ils souhaitaient organiser un grand rassemblement devant la prison de la Cour pénale pour témoigner leur compassion à leur leader emprisonné. Les discussions menées par la diaspora ivoirienne avec les autorités hollandaises pour trouver un terrain d’entente ont buté sur l’intransigeance de la police locale. Elle n’autorise, en effet, aucun attroupement devant l’univers carcéral la nuit quelles que soient les raisons. Cependant, une formule a été trouvée pour contenter les pro-Gbagbo. Le 24 décembre, de 13h à 17h, ils seraient autorisés à venir se rassembler devant la prison pour dire « joyeux Noël » à Gbagbo. Après 17h, chacun devrait regagner son domicile. Actuellement en Europe, l’heure est au rassemblement de tous les proches de Gbagbo pour ce rendez-vous de Noël. Entre temps, le bloc des défenseurs de Gbagbo s’est fissuré. Il y a ceux qui sont pour la poursuite des actions de masse comme celle qui se prépare pour le 24 décembre à La Haye et ceux qui soutiennent qu’il faut opter pour la diplomatie souterraine. Ils justifient leur position par le fait que les actions de masse sont de moins en moins médiatisées et ne produisent plus l’effet escompté. Celles-ci ont pour conséquences d’irriter les juges qui pourraient penser qu’on veut les influencer. Sur facebook et les autres réseaux sociaux, ce débat a cours.
A côté de divergences fondamentales dans la stratégie de lutte, il y a la guerre des porte-parole qui fragilise le tout dernier prisonnier de La Haye. Koné Katinan et Alain Toussaint ne se contentent plus de se détester. Ils se neutralisent dans leurs actions. Quand l’un soutient une position, l’autre adopte la position contraire.
Le plus dramatique, c’est la guéguerre entre les avocats censés s’entendre pour sortir Gbagbo de l’enfer de la Cpi. Les avocats ivoiriens et africains voient d’un mauvais œil la partition de leurs confrères occidentaux dans cette bataille pour la libération de Gbagbo. Au cours d’une réunion tenue vendredi au 177, rue de Charonne, dans le 11eme arrondissement à Paris, Me Rodrigue Dadjé et Me Habiba Touré n’ont pas manqué d’exiger que Gbagbo soit défendu par ses frères africains. Et Alain Toussaint d’enfoncer le clou : « Ce qui va se passer à la Haye est le procès des Blancs contre les Noirs ». Sans commentaires.
Traoré M. Ahmed
« Pardonnez les camarades, le président Gbagbo souffre assez. Vos histoires de positionnement inutile commencent à prendre la tête à tous.