L'école ivoirienne est gravement malade. Pour exorciser le mal, les responsables du ministère de l'Education nationale ont fait appel à Dieu. Ainsi a été mise en place, la journée de prière inter-religieux en faveur de l'Ecole, avec pour thème : ''Paix et Réussite à l'école''. La journée du mardi 20 décembre 2011 était réservée aux chrétiens. Dans les temples et paroisses, l'école a été l'objet de toutes les attentions. A la paroisse Saint-André de Yopougon, l'officiant du jour, le révérend père, Bertrand Offory, avant d'implorer la clémence du Tout-Puissant sur l'école, est d'abord revenu sur les maux qui rongent le grand malade. « L'école est devenue le laboratoire de la politique politicienne et non plus de l'intelligence. Les diplômes ivoiriens sont refusés à l'extérieur. Les responsabilités sont à tous les niveaux, parents, hommes politiques, autorités administratives, enseignants comme élèves. », a fustigé l'homme de Dieu. Rien n'étant impossible au créateur, il a imploré le père céleste afin qu'il n'y ait plus ''de note sexuellement transmissible, de droit cuissage et de tricherie dans les classes''. Justifiant l'organisation de cette journée, le directeur de cabinet du ministre de l'Education nationale, Kabran Assoumou a été clair. « Dans le contexte actuel, l'école est condamnée à faire sa mue. Il est bien qu'elle ait la bénédiction du Tout-Puisant. Il ne peut y avoir de société réconciliée avec elle-même en dehors de l'école », a-t-il déclaré. Désormais, « Travail, Discipline, Responsabilité et Paix », sont les cinq valeurs qui guideront l'école ivoirienne.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna
