Les fêtes de fin d’année sont là. Et chacun fait ses provisions pour bien célébrer ces évènements malgré la différence des prix des denrées dans les marchés.
C’est la veille des fêtes de fin d’année. Et, les marchés grouillent de monde. Normal, le gouvernement vient de payer les salaires de décembre. Une chose qui est de nature à simplifier l’organisation de ces festivités. Mais les consommateurs sont confrontés aux diktats des commerçants qui font monter les enchères. Au marché d’Anono, hier, dans la commune de Cocody, dame Bolou Rose, ménagère venue faire ses achats, marque son mécontentement à une commerçante. « Mais ma chérie, j’ai l’habitude d’acheter le carton de poisson à 18.000 Fcfa, pourquoi aujourd’hui tu le fais à 22.000 Fcfa ? », lance-t-elle à sa vendeuse. Pour dame Bolou R., le constat est que les prix ont sensiblement augmenté sur le marché. Le kilo d’oignon qui se vendait, par exemple, à 500 Fcfa dans ce marché est passé à 900 Fcfa. Là où on obtient cette même quantité d’oignon dans les marchés d’Abobo ou de Port-Bouët à 600 ou 400 Fcfa. En effet, les prix des denrées alimentaires diffèrent d’un marché à un autre. Le kilo de carotte qui se vend, par exemple, au marché d’Adjamé à 850 Fcfa, à cause de la pénurie, se négocie à un coût incroyable dans les autres lieux de vente de la capitale.
Une différence de prix…
A Abobo, il est vendu à 1.100 F, Port Bouët le marchande à 1300 f et Cocody bat le record en vendant ce même kilo de carotte à 1.500 Fcfa. Ce qui a emmené dame Christine Kouamélan, institutrice, rencontrée au marché de Cocovico à Angré, à ironiser sur cet état de fait. « Cette année, les entrées coûteront cher au portemonnaie», avoue-t-elle. En effet, les prix diffèrent. Le litre d’huile, lui, s’achète entre 1.100 F et 1.200 F selon le marché. La pomme de terre à 400 F au marché de Port Bouët et de Yopougon là où Angré et la Riviera Palmeraie laissent le kilo à 650 F. L’igname atteint le prix de 1.700 F pour deux gros tubercules, lequel varie sensiblement de 100 à 200 F selon le marché. Pour la viande, l’Etat a fait l’effort de fixer une marge à ne pas dépasser par les bouchers. Mais, les prix ne sont toujours pas homologués dans toutes les communes. Ils fluctuent entre 2000 et 2400 F. Pour la banane, le sac coûte entre 7.000 et 7500 F contre des tas de trois bananes allant de 100 à 200 F selon le marché. «L’Etat a aidé la population en reversant les salaires de ce mois avant les fêtes, mais il faut aussi reconnaître qu’il n’est pas regardant sur les prix pratiqués dans les marchés, car en période de fête, c’est toujours la même chose. Les commerçants augmentent les prix à leur guise », explique Josiane A. chargé de communication dans une Ong.
…à cause de la forte demande.
Cette sensible hausse et différence des prix d’un marché à l’autre trouve son explication dans la loi de l’offre et de la demande selon Antoine B. économiste, professeur dans une université privée de la place. « A l’approche des fêtes, c’est tout à fait normal que les prix grimpent légèrement, car comme on le dit, c’est la traite des commerçants. Ils ont plus de demandes pour un même produit et donc souvent se permettent d’augmenter un peu parce que sûrs d’écouler leurs marchandises », nous a-t-il confié. Ce qui peut aussi justifier la différence des prix des denrées dans les différents marchés d’Abidjan. Pour lui, en plus de la demande qui augmente, il faut ajouter le pouvoir d’achat de chaque commune en plus des habitudes alimentaires. « Cocody, où la population est un peu plus nantie que les autres, a dans ses repas par exemple les entrées ; vous conviendrez avec moi qu’avec cette pénurie de carotte, le prix sera bien élevé à Cocody qu’à Yopougon ou Abobo où la population peut bien se passer des hors-d’œuvre », explique-t-il. Une manière de dire que le prix varie en fonction de plusieurs facteurs dont la forte demande, la disponibilité du produit sur le marché et les habitudes alimentaires de la population. Le tout, ajouté à la période de transaction comme la veille des fêtes de fin d’année. Cela va de soi que les prix montent légèrement, et c’est « indépendant de la volonté de l’Etat qui peut néanmoins contrôler ‘’les humeurs’’ des commerçants qui se permettent d’augmenter les prix pour accroître leurs bénéfices en périodes de fêtes», termine-t-il.
Fabrice Sébine
C’est la veille des fêtes de fin d’année. Et, les marchés grouillent de monde. Normal, le gouvernement vient de payer les salaires de décembre. Une chose qui est de nature à simplifier l’organisation de ces festivités. Mais les consommateurs sont confrontés aux diktats des commerçants qui font monter les enchères. Au marché d’Anono, hier, dans la commune de Cocody, dame Bolou Rose, ménagère venue faire ses achats, marque son mécontentement à une commerçante. « Mais ma chérie, j’ai l’habitude d’acheter le carton de poisson à 18.000 Fcfa, pourquoi aujourd’hui tu le fais à 22.000 Fcfa ? », lance-t-elle à sa vendeuse. Pour dame Bolou R., le constat est que les prix ont sensiblement augmenté sur le marché. Le kilo d’oignon qui se vendait, par exemple, à 500 Fcfa dans ce marché est passé à 900 Fcfa. Là où on obtient cette même quantité d’oignon dans les marchés d’Abobo ou de Port-Bouët à 600 ou 400 Fcfa. En effet, les prix des denrées alimentaires diffèrent d’un marché à un autre. Le kilo de carotte qui se vend, par exemple, au marché d’Adjamé à 850 Fcfa, à cause de la pénurie, se négocie à un coût incroyable dans les autres lieux de vente de la capitale.
Une différence de prix…
A Abobo, il est vendu à 1.100 F, Port Bouët le marchande à 1300 f et Cocody bat le record en vendant ce même kilo de carotte à 1.500 Fcfa. Ce qui a emmené dame Christine Kouamélan, institutrice, rencontrée au marché de Cocovico à Angré, à ironiser sur cet état de fait. « Cette année, les entrées coûteront cher au portemonnaie», avoue-t-elle. En effet, les prix diffèrent. Le litre d’huile, lui, s’achète entre 1.100 F et 1.200 F selon le marché. La pomme de terre à 400 F au marché de Port Bouët et de Yopougon là où Angré et la Riviera Palmeraie laissent le kilo à 650 F. L’igname atteint le prix de 1.700 F pour deux gros tubercules, lequel varie sensiblement de 100 à 200 F selon le marché. Pour la viande, l’Etat a fait l’effort de fixer une marge à ne pas dépasser par les bouchers. Mais, les prix ne sont toujours pas homologués dans toutes les communes. Ils fluctuent entre 2000 et 2400 F. Pour la banane, le sac coûte entre 7.000 et 7500 F contre des tas de trois bananes allant de 100 à 200 F selon le marché. «L’Etat a aidé la population en reversant les salaires de ce mois avant les fêtes, mais il faut aussi reconnaître qu’il n’est pas regardant sur les prix pratiqués dans les marchés, car en période de fête, c’est toujours la même chose. Les commerçants augmentent les prix à leur guise », explique Josiane A. chargé de communication dans une Ong.
…à cause de la forte demande.
Cette sensible hausse et différence des prix d’un marché à l’autre trouve son explication dans la loi de l’offre et de la demande selon Antoine B. économiste, professeur dans une université privée de la place. « A l’approche des fêtes, c’est tout à fait normal que les prix grimpent légèrement, car comme on le dit, c’est la traite des commerçants. Ils ont plus de demandes pour un même produit et donc souvent se permettent d’augmenter un peu parce que sûrs d’écouler leurs marchandises », nous a-t-il confié. Ce qui peut aussi justifier la différence des prix des denrées dans les différents marchés d’Abidjan. Pour lui, en plus de la demande qui augmente, il faut ajouter le pouvoir d’achat de chaque commune en plus des habitudes alimentaires. « Cocody, où la population est un peu plus nantie que les autres, a dans ses repas par exemple les entrées ; vous conviendrez avec moi qu’avec cette pénurie de carotte, le prix sera bien élevé à Cocody qu’à Yopougon ou Abobo où la population peut bien se passer des hors-d’œuvre », explique-t-il. Une manière de dire que le prix varie en fonction de plusieurs facteurs dont la forte demande, la disponibilité du produit sur le marché et les habitudes alimentaires de la population. Le tout, ajouté à la période de transaction comme la veille des fêtes de fin d’année. Cela va de soi que les prix montent légèrement, et c’est « indépendant de la volonté de l’Etat qui peut néanmoins contrôler ‘’les humeurs’’ des commerçants qui se permettent d’augmenter les prix pour accroître leurs bénéfices en périodes de fêtes», termine-t-il.
Fabrice Sébine