L’artiste peintre James Kadjo Houra expose aujourd’hui jeudi à la Rotonde des Arts Contemporains du Plateau. «Il s’est discipliné et a travaillé pendant au moins une année (2010 – 2011)», a indiqué le mardi 20 décembre à la bibliothèque dudit espace, Konaté Yacouba lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté Jerry Vogel, conservateur du African Art à New York – «frère de Gérard Santoni». «Yacouba connaît mieux mon travail», a témoigné James Houra. L’exposition de 19 tableaux traite de sujets d’intérêts socio-économiques. Les visiteurs pourront découvrir pendant l’exposition qui a pour thème «Un arc-en-ciel dans le temps», des nus de femmes, des scènes de marché, des portraits et une œuvre plutôt d’actualité : «Article 125» qui traite du lynchage d’une jeune dame par une foule dans un quartier (d’Abidjan). Yacouba Konaté qui fait une analyse des tableaux de l’artiste, admet qu’il utilise avec variation des couleurs arc-en-ciel. Ce sont des tableaux faits de surbrillance, de volupté, de goût du luxe, de splendeur et qui font aussi référence au pagne «Kita». Pour lui, James Houra qui a un style très typé qui dure dans le temps a réussi à se vendre en priorité à une clientèle (essentiellement) africaine. «Il est plus vendu en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger. Pour cela, il doit être respecté. Il est représentatif de la scène ivoirienne et fait partie de ceux qui mettent en évidence cette clientèle ivoirienne. Il est connu et reconnu et fait partie des artistes qui font plus envie que pitié», a souligné Yacouba Konaté qui n’oublie pas cependant que James Houra a été l’un des animateurs des querelles du Vohou Vohou. Ladite exposition est, selon lui, la deuxième exposition en solo pour laquelle «la Rotonde a pris une initiative autonome». Ce qui permet à Yacouba Konaté de faire remarquer que «trop souvent, les artistes ont été victimes de l’effort de masse».
Koné S.
Koné S.