Il s’appelait Balla Kéita, ancien ministre de l’Education nationale, du gouvernement Félix Houphouët-Boigny, assassiné en 2002 à Ouagadougou, au Burkina. De sa véritable formation professionnelle, Balla Kéita était docteur vétérinaire. En Côte d’Ivoire, Balla Kéita avait été un grand polémiste politique redouté à l’époque par la classe politique ivoirienne. Au moment de sa mort, Balla Kéita était le conseiller spécial du général Robert Guéï. Mais, il résidait à Ouaga, avec le statut de réfugié. Vous me demandez pourquoi ? Vraiment je ne sais pas. Mais ce que je sais, la mort de Balla Kéita n’avait jamais connu d’explication vraie. La presse avait parlé d’une jeune dame qui avait rendu visite à Balla Kéita avant sa mort. Et puis c’était tout. A Ouaga et à Abidjan, la mort de Balla Keita avait passionné les spécialistes et analystes juridiques et politiques. Les mots venaient de partout : crime politique, crime crapuleux. De 2002 à 2011, à Abidjan ou à Ouaga, personne ne peut dire, qui a tué Balla Kéita. Et l’affaire n’avait jamais connu de procès, avant d’être un sujet de discorde, entre la Côte d’Ivoire et le Burkina. A l’époque, je n’avais pas du tout apprécié la polémique qui avait éclaté dans les médias ivoiriens, sur la mort de Balla Kéita… Tout de même, c’était un haut fonctionnaire de l’Etat de Côte d’Ivoire, ancien ministre de l’Education nationale de Félix Houphouët-Boigny. Une chose me plaisait en Balla Kéita. Il disait à qui veut l’entendre, qu’il était un ‘’houphouétiste orthodoxe’’. Souvent, je me demandais de quoi Balla Kéita parlait. Mort, il y a maintenant 11 ans, Balla Kéita a été enterré à Korhogo, dans son village natal, au Nord de la Côte d’Ivoire, dans une méfiance totale entre Abidjan et Ouaga. La jeune dame accusée de la mort de Balla Kéita n’a jamais été retrouvée.
Ben Ismaël
Ben Ismaël