Suite à la décision n° 6146 /2011-29 novembre 2011 du tribunal de première instance d’Abidjan , la société de transport mixte bangrin (stmb) a cloué, hier, au sol à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan, un avion de la compagnie Ethiopian Airlines.
Ouédraogo Bangrin Mahamadi, l’administrateur général de la société de transport mixte bangrin (stmb) a bloqué, hier, au sol à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan, un avion de transport appartenant à la compagnie Ethiopian Airlines. L’opération a été conduite par Me Abdoulaye Méité, du cabinet d’avocats Béné K. Lambert. De quoi s’agit-il ? Rencontré, l’avocat de la Stmb explique les faits : «(…) Dans le cadre de l’organisation du Hadj, la Côte d’Ivoire a lancé un appel d’offres. Cet appel a été obtenu par Smtb tours. A qui le transport des pèlerins pour le Hadj a été confié. Le montant du marché est gardé secret. Mais ce qui faut savoir c’est que l’Etat de Côte d’Ivoire a honoré ses engagements vis-à-vis de Smtb tours », a-t-il affirmé. Selon lui, le hic est que Smtb Tours n’a pas exécuté le contrat conclu avec l’Etat de Côte d’Ivoire. « De sorte qu’à l’aller sur les 9 vols prévus, il n’y a que 7 vols qui ont été d’ailleurs difficilement exécutés par Stmb Tours. Cette société n’est pas propriétaire d’avion. Donc Smtb tours a dû contracter avec Al-Chamel, une société de droit saoudien, qui est le représentant exclusif d’Ethiopian Airlines en Afrique de l’Ouest quant à l’organisation du Hadj. Notamment en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin», a précisé Me Méité convaincu que la Smtb avait versé la totalité de l’argent pour les 9 vols (aller et retour). D’après lui, cela se chiffre en milliards de Fcfa. «N’ayant pas exécuté le marché, il va sans dire que (7 voyages sur 9 à l’aller et 8 vols sur 9 au retour) Al-chamel et Ethiopian Airlines sont redevables d’au moins la somme des billets qui ont été payés entre les mains de la compagnie aérienne. Au moins 2 milliards FCfa. Dans les clauses qui lient Smtb Tours et Al-Chamel, il est indiqué qu’en cas de conflit, il y aura un règlement à l’amiable. Avant le retour des pèlerins, il y a eu un grabuge à l’aéroport. Et, l’Etat de Côte d’Ivoire a été secoué. Ayant tendu la main à Al-Chamel pour régler le problème, celui-ci n’a pas réagi. Entre-temps, l’Etat de Côte d’Ivoire qui a subi des dommages, réclame 2 milliards comme préjudice causé », nous a-t-il confié. Cependant, l’avocat de la Stmb a expliqué que le partenaire commercial de son client n’a pas été capable de faire cas du règlement à l’amiable de l’affaire. C’est ainsi que conformément au contrat, a-t-il argumenté, nous avons pris des mesures conservatoires. « Nous avons pu obtenir du tribunal d’Abidjan une ordonnance nous autorisant à conduire une saisine conservatoire de tout aéronef appartenant à Ethiopian Airlines et ayant atterri en Côte d’Ivoire. Nous avons pratiqué une première saisie en mettant l’aéronef sous la garde de l’Anac (Autorité nationale de l’aviation civile, ndlr). En dépit de cette mesure, l’Anac n’a pas exécuté cette décision le 12 décembre dernier. En attaquant cette structure étatique, mon client a estimé qu’il aurait affaire à l’Etat. Donc pour ne pas avoir de problème, nous avons fait une main levée le 21 décembre 2011. Pour avoir la contrainte c’est-à-dire les forces de l’ordre en vue de faire exécuter l’ordonnance délivrée par le tribunal d’Abidjan, nous avons procédé ce matin (hier) à la saisie de l’aéronef d’Ethiopian Airlines. Il a été cloué au sol à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan », a souligné le conseil juridique de la Stmb. Joint par téléphone, hier, l’avocat d’Ethiopian Airlines, Me Michel Brizoua-Bi du cabinet Bilé Aka, Brizoua-Bi et associés, a indiqué qu’il ne peut en dire plus sur cette affaire. « Les deux parties sont en négociation », a-t-il déclaré. D’ailleurs, les deux parties seront devant le tribunal, ce matin.
Bahi K.
Ouédraogo Bangrin Mahamadi, l’administrateur général de la société de transport mixte bangrin (stmb) a bloqué, hier, au sol à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan, un avion de transport appartenant à la compagnie Ethiopian Airlines. L’opération a été conduite par Me Abdoulaye Méité, du cabinet d’avocats Béné K. Lambert. De quoi s’agit-il ? Rencontré, l’avocat de la Stmb explique les faits : «(…) Dans le cadre de l’organisation du Hadj, la Côte d’Ivoire a lancé un appel d’offres. Cet appel a été obtenu par Smtb tours. A qui le transport des pèlerins pour le Hadj a été confié. Le montant du marché est gardé secret. Mais ce qui faut savoir c’est que l’Etat de Côte d’Ivoire a honoré ses engagements vis-à-vis de Smtb tours », a-t-il affirmé. Selon lui, le hic est que Smtb Tours n’a pas exécuté le contrat conclu avec l’Etat de Côte d’Ivoire. « De sorte qu’à l’aller sur les 9 vols prévus, il n’y a que 7 vols qui ont été d’ailleurs difficilement exécutés par Stmb Tours. Cette société n’est pas propriétaire d’avion. Donc Smtb tours a dû contracter avec Al-Chamel, une société de droit saoudien, qui est le représentant exclusif d’Ethiopian Airlines en Afrique de l’Ouest quant à l’organisation du Hadj. Notamment en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin», a précisé Me Méité convaincu que la Smtb avait versé la totalité de l’argent pour les 9 vols (aller et retour). D’après lui, cela se chiffre en milliards de Fcfa. «N’ayant pas exécuté le marché, il va sans dire que (7 voyages sur 9 à l’aller et 8 vols sur 9 au retour) Al-chamel et Ethiopian Airlines sont redevables d’au moins la somme des billets qui ont été payés entre les mains de la compagnie aérienne. Au moins 2 milliards FCfa. Dans les clauses qui lient Smtb Tours et Al-Chamel, il est indiqué qu’en cas de conflit, il y aura un règlement à l’amiable. Avant le retour des pèlerins, il y a eu un grabuge à l’aéroport. Et, l’Etat de Côte d’Ivoire a été secoué. Ayant tendu la main à Al-Chamel pour régler le problème, celui-ci n’a pas réagi. Entre-temps, l’Etat de Côte d’Ivoire qui a subi des dommages, réclame 2 milliards comme préjudice causé », nous a-t-il confié. Cependant, l’avocat de la Stmb a expliqué que le partenaire commercial de son client n’a pas été capable de faire cas du règlement à l’amiable de l’affaire. C’est ainsi que conformément au contrat, a-t-il argumenté, nous avons pris des mesures conservatoires. « Nous avons pu obtenir du tribunal d’Abidjan une ordonnance nous autorisant à conduire une saisine conservatoire de tout aéronef appartenant à Ethiopian Airlines et ayant atterri en Côte d’Ivoire. Nous avons pratiqué une première saisie en mettant l’aéronef sous la garde de l’Anac (Autorité nationale de l’aviation civile, ndlr). En dépit de cette mesure, l’Anac n’a pas exécuté cette décision le 12 décembre dernier. En attaquant cette structure étatique, mon client a estimé qu’il aurait affaire à l’Etat. Donc pour ne pas avoir de problème, nous avons fait une main levée le 21 décembre 2011. Pour avoir la contrainte c’est-à-dire les forces de l’ordre en vue de faire exécuter l’ordonnance délivrée par le tribunal d’Abidjan, nous avons procédé ce matin (hier) à la saisie de l’aéronef d’Ethiopian Airlines. Il a été cloué au sol à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan », a souligné le conseil juridique de la Stmb. Joint par téléphone, hier, l’avocat d’Ethiopian Airlines, Me Michel Brizoua-Bi du cabinet Bilé Aka, Brizoua-Bi et associés, a indiqué qu’il ne peut en dire plus sur cette affaire. « Les deux parties sont en négociation », a-t-il déclaré. D’ailleurs, les deux parties seront devant le tribunal, ce matin.
Bahi K.