Quel visage pour la 10ème législature ? Les nouveaux venus, ceux qui gardent leur place, les femmes qui ont osé défaire les hommes, et les ‘’baobabs’’ qui se sont couchés. Regards sur les acteurs de la confrontation du dimanche 11 décembre.
Les nouveaux députés sont au nombre de 254 pour l’instant. Dans l’attente du 255ème parlementaire qui sera issu de Logoualé. Le scrutin n’avait pu se tenir le 11 décembre dans cette circonscription électorale, pour cause de décès d’un candidat pendant la campagne. Les 254 députés sont repartis entre le Rdr, le Pdci, l’Udpci, le Mfa, l’Upci, et les indépendants. S’agissant de cette législature, les élus du parti au pouvoir sont tous des hommes et des femmes nouveaux. Le Rdr n’ayant pas participé aux élections législatives de 2000.
Les nouveaux entrants
Mais parmi ces nouveaux, figurent des anciens nouveaux. Nabo Bouéka Clément entre 1990 et 2000, puis Amadou Gon Coulibaly entre 1995 et 2000. Fait notable, beaucoup de jeunes du parti présidentiel y ont fait leur entrée. On peut citer entre autres le Premier ministre Guillaume Soro, le président des jeunes Karamoko Yayoro, Soro Tiorna Alphonse, Soro Kanigui, Ignace Gnézéré, Yéo Fozié, Ouattara Aboubacar, Fofana Bêma, Hamed Bakayoko et bien d’autres. Des jeunes loups aux dents longues, qui arrivent certes au Parlement pour la première fois, mais qui se bonifieront au fil des années. Aussi, dans les rangs des 35 indépendants, des 77 du Pdci et des autres partis politiques, ceux qui arrivent fraichement à l’Assemblée sont les plus nombreux.
Sauf omission, seuls, deux sur ces 35 indépendants, sont des anciens de l’hémicycle. Au sein de l’ancien parti unique, des noms comme Alphonse Djédjé Mady, Charles Diby Koffi, Patrick Achi, et des jeunes comme Yasmina Ouégnin, Kouadio Konan Bertin dit KKB, Djaha Jean, Yacé Laurette Andrée, Kouakou Abonouan Louis, arrivent nouvellement au Parlement, mais constituent, à l’image de leurs camarades jeunes du Rdr, un véritable vivier pour leur parti dans les années à venir. A l’Udpci, sur les sept députés, cinq sont des nouveaux venus. Le jeune Mamadou Dély, la seule femme Kaha Slaha Clarisse, plus connue sous le nom de Mahi Clarisse, et les ‘’doyens’’ Dan Jules Demonsthène, Zon Chérif René, Bleu Bagui, constituent les ‘’bleus’’ du Parlement.
Le Mfa quant à lui, n’a pu reconduire son chef Anaky Kobenan. Toutefois, le parti a eu la chance de s’octroyer trois sièges à l’Assemblée nationale, au lieu d’un en 2000. Anzoumane Moutaye, Ouattara Siaka et Yéboua Atta Koblan, étant tous trois, des nouveaux. A l’Upci, le président du parti, le ministre Gnamien Konan, est le seul élu de sa formation politique. C’est aussi la première fois que l’ancien Directeur général des Douanes ivoiriennes met les pieds à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas le cas pour certains, qui connaissent bien les couloirs du Parlement.
Ceux qui rempilent
Parmi eux, deux des 35 indépendants dont nous faisions cas plus haut. Siki Blon Blaise et Frégbo Basile se sont fait réélire cette année, sous la bannière d’indépendants. Comme chez les indépendants, le parti arc-en-ciel, parmi les sept députés qu’il a engrangés, compte deux qui ne sont pas étrangers à l’hémicycle. Il s’agit de son président Albert Mabri Toikeusse, et de Dan Ouelo Michel. Au Pdci, sur les 77 nouvellement élus, nous avons dénombré seize députés de l’ancienne législature, qui donneront encore une fois de la voix à la Rotonde de l’Assemblée nationale. Citons pêle-mêle Ouassenan Koné, Allah Kouadio Rémi, Ahoussou Kouadio Jeannot, Dagobert Banzio, Salé Poli, Silué Kagnon, Aka Aouélé, Assa Ahou Emilienne, Kobenan Kouassi Adjoumani, Amah Tehoua Marie, Brou Koffi René, Oulaï Zagni Madeleine, Kouakou Akissi Colette, Bessin Koffi, qui ont réussi le pari de récidiver. Chose que certains n’ont pu réaliser.
Les baobabs qui se sont couchés
Le vaillant député Pdci de Vavoua, Gouali Dodo Junior fait partie des ténors de la scène politique qui ont mordu la poussière. Un baobab du Rdr, en la personne de Ouattara Zanga, a également cédé à Diawala, Niellé et Toumoukoro, face à l’adversité d’un indépendant qui n’a pas eu la caution des Républicains. Idem pour Koné Ousmane, candidat du Rdr à Madinani dans le Denguélé, ancien locataire de l’hémicycle. Le président de l’ex-groupe parlementaire Solidarité, a lui aussi été terrassé par un indépendant du Rdr Koné Tiessibiri. L’ancien membre du Pdci, Palé Dimaté, allé en indépendant dans l’extrême Nord-Est du pays, a été défait.
Mamadou Koulibaly, l’ancien président de l’Assemblée nationale est comme les précédents, tombé à Koumassi. Jean Blé Guirao, le tout puissant secrétaire général adjoint de l’Udpci, malgré l’union avec le Rdr, a perdu à Bloléquin, devant plus fort que lui. A Bouaké, Konan Konan Denis du Pdci, l’ancien député maire de la ville, dans les années 1990, a été battu, ainsi que Michel Coffi Benoit du Pdci à Anyama Commune. Djédjé Bagnon du même parti à Yopougon, Kobenan Tah Thomas du parti sexagénaire à Assuefry, Amon Tanoh et Jeanne Peuhmond, deux membres du cabinet du président Ouattara au compte du Rdr, se sont affaissés à Aboisso pour l’un, et à Sakassou pour l’autre.
Ces femmes qui ont tombé les hommes
Aya Virginie, la présidente des femmes du Rdr, n’a pas fait mieux chez elle à Oumé. Contrairement à cette dame qui a chuté malgré son dynamisme, les femmes en général, ont fait bonne impression. Environ 120 sur la ligne de départ, 27 ont pu se hisser au firmament. A la grande satisfaction du président de la République qui avait encouragé une participation massive des femmes à ces législatives. Pour les aider, Alassane Ouattara avait même offert 1 million de Fcfa à toutes les candidates titulaires, quelle que soit l’étiquette politique sous laquelle elles s’étaient présentées. Elles n’ont pas déçu. Chez les candidats indépendants, si Léopoldine Tiézan Coffi qui était très attendue à Bédiala n’a pas tenu la dragée haute face aux hommes, Aka Véronique peut se targuer d’avoir été la seule à relever le défi de la victoire.
A l’Udpci, Mahi Clarisse est également l’unique dame qui a sauvé l’honneur. Le Rdr a fait mieux, en alignant seize (16) femmes à l’hémicycle. Traoré Mariam, Anne Ouloto, Affoussiata Bamba, Bregnon Pauline, Trazéré Olibé Célestine, Camara Kandia, Flanizara Touré, Traoré Adjaratou, Kamara Aminata Toungara, Fofana Nossamba, Kaba Nialé, entre autres, ont démontré leur capacité à surclasser les hommes. Il en est de même pour les neuf du Pdci. Parmi elle, Amah Tehoua, Assa Emilienne, Kouakou Akissi Colette, et Oulaï Zagni Madeleine.
Ces ‘’doyennes’’ ont su insuffler leur rage de vaincre aux plus jeunes que sont Yasmina Ouégnin et Yacé Laurette Andrée. Les femmes, rappelons-le, dès l’annonce des candidatures, avaient sérieusement défié les hommes. Et elles n’ont pas démérité. Puisqu’ils sont nombreux, ceux qui ont plié l’échine devant les braves dames. En attendant la décision du Conseil constitutionnel.
Ont malheureusement manqué à l’appel Jean Michel Moulod, l’ancien député de Bassam, Yves Fofana de Tiébissou, tous deux du Pdci, et d’autres anciens ‘’honorables’’. Ces hommes ont laissé leur marque à l’Assemblée nationale, avant de quitter définitivement le monde des humains.
Ouattara Abdoul Karim
Les nouveaux députés sont au nombre de 254 pour l’instant. Dans l’attente du 255ème parlementaire qui sera issu de Logoualé. Le scrutin n’avait pu se tenir le 11 décembre dans cette circonscription électorale, pour cause de décès d’un candidat pendant la campagne. Les 254 députés sont repartis entre le Rdr, le Pdci, l’Udpci, le Mfa, l’Upci, et les indépendants. S’agissant de cette législature, les élus du parti au pouvoir sont tous des hommes et des femmes nouveaux. Le Rdr n’ayant pas participé aux élections législatives de 2000.
Les nouveaux entrants
Mais parmi ces nouveaux, figurent des anciens nouveaux. Nabo Bouéka Clément entre 1990 et 2000, puis Amadou Gon Coulibaly entre 1995 et 2000. Fait notable, beaucoup de jeunes du parti présidentiel y ont fait leur entrée. On peut citer entre autres le Premier ministre Guillaume Soro, le président des jeunes Karamoko Yayoro, Soro Tiorna Alphonse, Soro Kanigui, Ignace Gnézéré, Yéo Fozié, Ouattara Aboubacar, Fofana Bêma, Hamed Bakayoko et bien d’autres. Des jeunes loups aux dents longues, qui arrivent certes au Parlement pour la première fois, mais qui se bonifieront au fil des années. Aussi, dans les rangs des 35 indépendants, des 77 du Pdci et des autres partis politiques, ceux qui arrivent fraichement à l’Assemblée sont les plus nombreux.
Sauf omission, seuls, deux sur ces 35 indépendants, sont des anciens de l’hémicycle. Au sein de l’ancien parti unique, des noms comme Alphonse Djédjé Mady, Charles Diby Koffi, Patrick Achi, et des jeunes comme Yasmina Ouégnin, Kouadio Konan Bertin dit KKB, Djaha Jean, Yacé Laurette Andrée, Kouakou Abonouan Louis, arrivent nouvellement au Parlement, mais constituent, à l’image de leurs camarades jeunes du Rdr, un véritable vivier pour leur parti dans les années à venir. A l’Udpci, sur les sept députés, cinq sont des nouveaux venus. Le jeune Mamadou Dély, la seule femme Kaha Slaha Clarisse, plus connue sous le nom de Mahi Clarisse, et les ‘’doyens’’ Dan Jules Demonsthène, Zon Chérif René, Bleu Bagui, constituent les ‘’bleus’’ du Parlement.
Le Mfa quant à lui, n’a pu reconduire son chef Anaky Kobenan. Toutefois, le parti a eu la chance de s’octroyer trois sièges à l’Assemblée nationale, au lieu d’un en 2000. Anzoumane Moutaye, Ouattara Siaka et Yéboua Atta Koblan, étant tous trois, des nouveaux. A l’Upci, le président du parti, le ministre Gnamien Konan, est le seul élu de sa formation politique. C’est aussi la première fois que l’ancien Directeur général des Douanes ivoiriennes met les pieds à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas le cas pour certains, qui connaissent bien les couloirs du Parlement.
Ceux qui rempilent
Parmi eux, deux des 35 indépendants dont nous faisions cas plus haut. Siki Blon Blaise et Frégbo Basile se sont fait réélire cette année, sous la bannière d’indépendants. Comme chez les indépendants, le parti arc-en-ciel, parmi les sept députés qu’il a engrangés, compte deux qui ne sont pas étrangers à l’hémicycle. Il s’agit de son président Albert Mabri Toikeusse, et de Dan Ouelo Michel. Au Pdci, sur les 77 nouvellement élus, nous avons dénombré seize députés de l’ancienne législature, qui donneront encore une fois de la voix à la Rotonde de l’Assemblée nationale. Citons pêle-mêle Ouassenan Koné, Allah Kouadio Rémi, Ahoussou Kouadio Jeannot, Dagobert Banzio, Salé Poli, Silué Kagnon, Aka Aouélé, Assa Ahou Emilienne, Kobenan Kouassi Adjoumani, Amah Tehoua Marie, Brou Koffi René, Oulaï Zagni Madeleine, Kouakou Akissi Colette, Bessin Koffi, qui ont réussi le pari de récidiver. Chose que certains n’ont pu réaliser.
Les baobabs qui se sont couchés
Le vaillant député Pdci de Vavoua, Gouali Dodo Junior fait partie des ténors de la scène politique qui ont mordu la poussière. Un baobab du Rdr, en la personne de Ouattara Zanga, a également cédé à Diawala, Niellé et Toumoukoro, face à l’adversité d’un indépendant qui n’a pas eu la caution des Républicains. Idem pour Koné Ousmane, candidat du Rdr à Madinani dans le Denguélé, ancien locataire de l’hémicycle. Le président de l’ex-groupe parlementaire Solidarité, a lui aussi été terrassé par un indépendant du Rdr Koné Tiessibiri. L’ancien membre du Pdci, Palé Dimaté, allé en indépendant dans l’extrême Nord-Est du pays, a été défait.
Mamadou Koulibaly, l’ancien président de l’Assemblée nationale est comme les précédents, tombé à Koumassi. Jean Blé Guirao, le tout puissant secrétaire général adjoint de l’Udpci, malgré l’union avec le Rdr, a perdu à Bloléquin, devant plus fort que lui. A Bouaké, Konan Konan Denis du Pdci, l’ancien député maire de la ville, dans les années 1990, a été battu, ainsi que Michel Coffi Benoit du Pdci à Anyama Commune. Djédjé Bagnon du même parti à Yopougon, Kobenan Tah Thomas du parti sexagénaire à Assuefry, Amon Tanoh et Jeanne Peuhmond, deux membres du cabinet du président Ouattara au compte du Rdr, se sont affaissés à Aboisso pour l’un, et à Sakassou pour l’autre.
Ces femmes qui ont tombé les hommes
Aya Virginie, la présidente des femmes du Rdr, n’a pas fait mieux chez elle à Oumé. Contrairement à cette dame qui a chuté malgré son dynamisme, les femmes en général, ont fait bonne impression. Environ 120 sur la ligne de départ, 27 ont pu se hisser au firmament. A la grande satisfaction du président de la République qui avait encouragé une participation massive des femmes à ces législatives. Pour les aider, Alassane Ouattara avait même offert 1 million de Fcfa à toutes les candidates titulaires, quelle que soit l’étiquette politique sous laquelle elles s’étaient présentées. Elles n’ont pas déçu. Chez les candidats indépendants, si Léopoldine Tiézan Coffi qui était très attendue à Bédiala n’a pas tenu la dragée haute face aux hommes, Aka Véronique peut se targuer d’avoir été la seule à relever le défi de la victoire.
A l’Udpci, Mahi Clarisse est également l’unique dame qui a sauvé l’honneur. Le Rdr a fait mieux, en alignant seize (16) femmes à l’hémicycle. Traoré Mariam, Anne Ouloto, Affoussiata Bamba, Bregnon Pauline, Trazéré Olibé Célestine, Camara Kandia, Flanizara Touré, Traoré Adjaratou, Kamara Aminata Toungara, Fofana Nossamba, Kaba Nialé, entre autres, ont démontré leur capacité à surclasser les hommes. Il en est de même pour les neuf du Pdci. Parmi elle, Amah Tehoua, Assa Emilienne, Kouakou Akissi Colette, et Oulaï Zagni Madeleine.
Ces ‘’doyennes’’ ont su insuffler leur rage de vaincre aux plus jeunes que sont Yasmina Ouégnin et Yacé Laurette Andrée. Les femmes, rappelons-le, dès l’annonce des candidatures, avaient sérieusement défié les hommes. Et elles n’ont pas démérité. Puisqu’ils sont nombreux, ceux qui ont plié l’échine devant les braves dames. En attendant la décision du Conseil constitutionnel.
Ont malheureusement manqué à l’appel Jean Michel Moulod, l’ancien député de Bassam, Yves Fofana de Tiébissou, tous deux du Pdci, et d’autres anciens ‘’honorables’’. Ces hommes ont laissé leur marque à l’Assemblée nationale, avant de quitter définitivement le monde des humains.
Ouattara Abdoul Karim