Une bonne fête de fin d’année rime avec la danse. Et, la maîtrise des pas en vogue constitue un atout. Pour les fêtes de fin d’année, certains concepts se sont imposés pour le bonheur des fêtards.
Une cure de jouvence des doyens pour les fêtes de fin d’année, ne fera aucun mal. En tout cas, ils devront libérer assez d’énergies pour être à la mode côté danse. Même si les noms des nouveaux concepts dansants en vogue sur les bords de la lagune Ebrié n’arrangent pas les choses. Kuitata, Aréguéder, Traimou-traimou, Wotrotigui, Machokora ou Tchokora…, pour ne citer que ceux-là, donnent le tournis aux aînés qui veulent se donner un air de jeunesse. Seulement, la complexité des noms ne reflète pas, en général, la cadence de la danse. Dans l’ensemble, ces pas de guinguette ont des dérivés plus softs. Pour le Kuitata, concept qui est parvenu à s’imposer après plus d’un an d’existence, la chorégraphie est exécutée avec les fesses. « On fait monter le fessier et on le fait descendre avec plus de force sans bouger le torse», explique S. Marina, une jeune fille qui le démontre après plusieurs séances d’entraînement. Selon elle, on n’a pas besoin d’être en chair au niveau des fesses pour bien mimer cette danse. Au contraire, confie-t-elle, ce sont les filles minces qui en sont les meilleures danseuses. Une démonstration avec sa forme svelte laisse béat. La ballerine (car ce sont les filles qui sont les plus indiquées), généralement vêtue d’une petite culotte sexy, peut ajouter sa touche personnelle avec des jeux de reins pour être plus glamour. Par contre, les personnes raides peuvent simplement s’étirer sur la pointe des pieds en suivant le rythme. Une astuce trouvée par Yasmina, fillette de 3 ans. Côté mélodie, les chanteurs ne démordent pas. Shafarel Dj, La Congolaise, Pipi Lewis, Flora Straing, Dj Zépékégno sont les plus actifs. Les titres de leurs chansons généralement intitulés ‘’Kuitata’’, se reconnaissent par la répétition des phonèmes ‘’Kui-ta-ta’’.
Des concepts originaux les uns les autres
Les créateurs (de toute évidence des Dj), très prolixes, n’ont pas voulu limiter les fêtards de cette fin d’année à un seul concept. C’est ainsi que, depuis bientôt cinq mois, Kalamity Dj et Dj Lewis se disputent la paternité du concept ‘’Traimou-traimou’’. Selon Kalamity, c’est une danse issue du ‘’Nawa dance’’ en vogue dans les années 90, pour ce qui est de la façon de bouger les pieds. L’originalité vient de la manière de balancer les mains, qui suivent le mouvement des pieds et qui reviennent sur la tête et passent sur le visage. Et, ce geste est répété tout le long de la symphonie. L’enfant d’Antoinette Allany, Kédjévara Dj, créateur de concepts devant Dieu et les hommes, ne pouvait pas rester en marge de cette vague de création. Sa trouvaille, la danse du Wotrotigui (pousseur de voiture à bras). Sur sa chanson ‘’ Mon coupé-décalé’’, ses danseurs rivalisent de talent. Dans le clip vidéo de la chanson, ils sont arrêtés sur un lit pour donner plus d’effet au mouvement de pression. Ils poussent en avant (donnent l’impression), ramènent les mains, et ainsi de suite. Dans cette logique de simplicité, le Baracuda de la musique ivoirienne, l’homme aux multiples facettes, Arafat Dj se fait entendre avec ‘’Aréguéder’’. Le créateur du Kpangor, Arachide 25-25 et Zôrôpôtô, sur la chanson ‘’Aréguéder’’, exécute un pas de danse assez original, mais simple. Le chorégraphe qui se rabaisse légèrement se redresse de façon brusque. Il devient raide et fait accompagner son mouvement d’un geste de la main (gauche ensuite droite ou vice-versa). Dans la même lancée, il distille, en ce moment, un autre pas de danse. ‘’Le frapper naboula’’, sa dernière trouvaille, est réservée aux professionnels de la danse. Quant à Serges Beynaud, l’arrangeur-chanteur, son ‘’Machokora’’ ou ‘’Tchokora’’ semble le plus complexe. Ici, le guincheur abaisse le tronc et ce sont les pieds (un placé en avant et l’autre derrière) qui bougent ensemble au son de ‘’Machokora, kora, machokora’’… D’autres chanteurs figurent sur la liste des créateurs. Mais, ils attendent encore que leurs trouvailles soient adoptées par les mélomanes. Pendant ce temps, personne ne dira de vous que vous êtes ‘’gaou’’ si vous parvenez à réaliser un de ces pas de danse. Pour ceux qui ne se sont pas encore mis à la tâche, le bal est ouvert !
Sanou A.
Une cure de jouvence des doyens pour les fêtes de fin d’année, ne fera aucun mal. En tout cas, ils devront libérer assez d’énergies pour être à la mode côté danse. Même si les noms des nouveaux concepts dansants en vogue sur les bords de la lagune Ebrié n’arrangent pas les choses. Kuitata, Aréguéder, Traimou-traimou, Wotrotigui, Machokora ou Tchokora…, pour ne citer que ceux-là, donnent le tournis aux aînés qui veulent se donner un air de jeunesse. Seulement, la complexité des noms ne reflète pas, en général, la cadence de la danse. Dans l’ensemble, ces pas de guinguette ont des dérivés plus softs. Pour le Kuitata, concept qui est parvenu à s’imposer après plus d’un an d’existence, la chorégraphie est exécutée avec les fesses. « On fait monter le fessier et on le fait descendre avec plus de force sans bouger le torse», explique S. Marina, une jeune fille qui le démontre après plusieurs séances d’entraînement. Selon elle, on n’a pas besoin d’être en chair au niveau des fesses pour bien mimer cette danse. Au contraire, confie-t-elle, ce sont les filles minces qui en sont les meilleures danseuses. Une démonstration avec sa forme svelte laisse béat. La ballerine (car ce sont les filles qui sont les plus indiquées), généralement vêtue d’une petite culotte sexy, peut ajouter sa touche personnelle avec des jeux de reins pour être plus glamour. Par contre, les personnes raides peuvent simplement s’étirer sur la pointe des pieds en suivant le rythme. Une astuce trouvée par Yasmina, fillette de 3 ans. Côté mélodie, les chanteurs ne démordent pas. Shafarel Dj, La Congolaise, Pipi Lewis, Flora Straing, Dj Zépékégno sont les plus actifs. Les titres de leurs chansons généralement intitulés ‘’Kuitata’’, se reconnaissent par la répétition des phonèmes ‘’Kui-ta-ta’’.
Des concepts originaux les uns les autres
Les créateurs (de toute évidence des Dj), très prolixes, n’ont pas voulu limiter les fêtards de cette fin d’année à un seul concept. C’est ainsi que, depuis bientôt cinq mois, Kalamity Dj et Dj Lewis se disputent la paternité du concept ‘’Traimou-traimou’’. Selon Kalamity, c’est une danse issue du ‘’Nawa dance’’ en vogue dans les années 90, pour ce qui est de la façon de bouger les pieds. L’originalité vient de la manière de balancer les mains, qui suivent le mouvement des pieds et qui reviennent sur la tête et passent sur le visage. Et, ce geste est répété tout le long de la symphonie. L’enfant d’Antoinette Allany, Kédjévara Dj, créateur de concepts devant Dieu et les hommes, ne pouvait pas rester en marge de cette vague de création. Sa trouvaille, la danse du Wotrotigui (pousseur de voiture à bras). Sur sa chanson ‘’ Mon coupé-décalé’’, ses danseurs rivalisent de talent. Dans le clip vidéo de la chanson, ils sont arrêtés sur un lit pour donner plus d’effet au mouvement de pression. Ils poussent en avant (donnent l’impression), ramènent les mains, et ainsi de suite. Dans cette logique de simplicité, le Baracuda de la musique ivoirienne, l’homme aux multiples facettes, Arafat Dj se fait entendre avec ‘’Aréguéder’’. Le créateur du Kpangor, Arachide 25-25 et Zôrôpôtô, sur la chanson ‘’Aréguéder’’, exécute un pas de danse assez original, mais simple. Le chorégraphe qui se rabaisse légèrement se redresse de façon brusque. Il devient raide et fait accompagner son mouvement d’un geste de la main (gauche ensuite droite ou vice-versa). Dans la même lancée, il distille, en ce moment, un autre pas de danse. ‘’Le frapper naboula’’, sa dernière trouvaille, est réservée aux professionnels de la danse. Quant à Serges Beynaud, l’arrangeur-chanteur, son ‘’Machokora’’ ou ‘’Tchokora’’ semble le plus complexe. Ici, le guincheur abaisse le tronc et ce sont les pieds (un placé en avant et l’autre derrière) qui bougent ensemble au son de ‘’Machokora, kora, machokora’’… D’autres chanteurs figurent sur la liste des créateurs. Mais, ils attendent encore que leurs trouvailles soient adoptées par les mélomanes. Pendant ce temps, personne ne dira de vous que vous êtes ‘’gaou’’ si vous parvenez à réaliser un de ces pas de danse. Pour ceux qui ne se sont pas encore mis à la tâche, le bal est ouvert !
Sanou A.
