Quelque 40 personnes ont trouvé la mort ces derniers jours au Nigeria, dans des attentats revendiqués par la secte islamiste Boko Haram. Les explosions ont visés plus particulièrement des églises le 25 décembre, jour de noël. Nouveau bilan humain pour les attentats contre les chrétiens au Nigeria. Samedi 24 et dimanche 25 décembre, jour de Noël, quelque 40 personnes dont un kamikaze ont trouvé la mort dans ces explosions revendiquées par la secte islamiste Boko Haram. Etaient principalement visées des églises, dans lesquels les chrétiens célébraient la nativité. L'attentat le plus meurtrier s'est déroulé devant celle, catholique, de Madalla, en périphérie d'Abuja, la capitale fédérale. Quelque 35 personnes ont trouvé la mort lors de l'explosion selon le dernier bilan en date. L'église Sainte Theresa a été fortement endommagée et des témoins ont signalé la présence de trous dans les murs, et de sang sur les façades intérieures. Un second attentat a ensuite visé une église évangélique de Jos, épicentre des violences intercommunautaires situé dans le centre du pays, selon un responsable local et des témoins. « Une bombe a explosé à l'église Mountain of fire. Un policier qui surveillait l'église a été tué et trois véhicules ont brûlé », a expliqué Pam Ayuba, le porte-parole du gouverneur de l'État du Plateau, dont Jos est la capitale.
Explosions
D'autres explosions ont eu lieu à Damaturu, dans le nord-est du pays. Un kamikaze a lancé sa voiture contre un convoi des services de renseignement de la police (SSS), tuant trois agents, selon un communiqué des SSS. L'homme est mort sur le coup. Une autre explosion a retenti dimanche à dans la même ville, sur un rond-point, tandis que samedi soir, à Gadaka (également dans le nord-est), un engin explosif a été lancé contre une église devant laquelle se trouvaient des fidèles, ont rapporté des témoins. Aucune victime n'avait été déplorée dans l'immédiat. Ces deux villes de l'État de Yobe avait déjà été secouées par une vague d'attaque en fin de semaine dernière, revendiquée par la secte Boko Haram. « Ces actes de violence contre des citoyens innocents sont un affront injustifié à notre sécurité et à notre liberté collectives », a commenté le président Goodluck Jonathan dans un communiqué, ajoutant que « les Nigérians doivent unanimement les condamner ». Le « gouvernement ne faiblira pas dans sa détermination à déférer devant la justice tous les auteurs des actes de violence d'aujourd'hui et de tous les autres (commis) auparavant », a encore dit le chef d'État. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a également fermement condamné ces violences. « Le secrétaire général a exprimé sa sympathie et ses condoléances au peuple du Nigeria et aux familles éprouvées qui ont perdu des êtres aimés », a indiqué dimanche un porte-parole du secrétaire général. Ban Ki Moon « appelle de nouveau à la fin de tous les actes de violence sectaire dans le pays et renouvelle sa ferme conviction qu'aucun objectif ne peut justifier ce recours à la violence », a-t-il ajouté.
"Guerre interne"
Ces attentats, condamnés par le Vatican comme le fruit d'une « haine aveugle et absurde », interviennent après deux jours d'affrontements, jeudi et vendredi, entre des membres de Boko Haram et les forces de l'ordre dans le nord-est, qui auraient fait près de cent morts. Jeudi, Damaturu et Potiskum, dans l'État de Yobe, et Maiduguri, capitale de l'État voisin de Borno, avaient été secouées par des explosions et des tirs et les violences se sont poursuivies vendredi. Ces attaques et les affrontements consécutifs avec soldats et policiers auraient fait jusqu'a 100 morts, ont estimé une source policière et une ONG. Le chef d'état-major des armées a lui été cité affirmant que l'armée avait tué 59 membres de la secte. « Nous sommes responsables de toutes les attaques de ces derniers jours, y compris celle à la bombe contre l'église de Madalla. Nous continuerons à lancer de telles attaques dans le nord du pays dans les prochains jours », a revendiqué par téléphone un porte-parole des islamistes, Abul Qaqa. « C'est comme si une guerre interne avait été lancée contre le pays. Nous devons vraiment être à la hauteur et faire face », a de son côté déclaré le ministre chargé de la police, Caleb Olubolade, qui s'est rendu sur les lieux d'une des explosions. La secte, qui prône la création d'un État islamique au Nigeria, est à l'origine d'attaques et attentats récurrents dans le pays, et notamment l'attentat suicide d'août 2011 contre le siège des Nations unies à Abuja, qui avait fait 24 morts.
Le mouvement s'était également attribué la responsabilité d'une vague d'attaques sanglantes la veille de Noël 2010, qui avaient visé plusieurs églises et, avec les représailles, avaient fait des dizaines de morts à Jos.
(Jeune Afrique et AFP)
Explosions
D'autres explosions ont eu lieu à Damaturu, dans le nord-est du pays. Un kamikaze a lancé sa voiture contre un convoi des services de renseignement de la police (SSS), tuant trois agents, selon un communiqué des SSS. L'homme est mort sur le coup. Une autre explosion a retenti dimanche à dans la même ville, sur un rond-point, tandis que samedi soir, à Gadaka (également dans le nord-est), un engin explosif a été lancé contre une église devant laquelle se trouvaient des fidèles, ont rapporté des témoins. Aucune victime n'avait été déplorée dans l'immédiat. Ces deux villes de l'État de Yobe avait déjà été secouées par une vague d'attaque en fin de semaine dernière, revendiquée par la secte Boko Haram. « Ces actes de violence contre des citoyens innocents sont un affront injustifié à notre sécurité et à notre liberté collectives », a commenté le président Goodluck Jonathan dans un communiqué, ajoutant que « les Nigérians doivent unanimement les condamner ». Le « gouvernement ne faiblira pas dans sa détermination à déférer devant la justice tous les auteurs des actes de violence d'aujourd'hui et de tous les autres (commis) auparavant », a encore dit le chef d'État. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a également fermement condamné ces violences. « Le secrétaire général a exprimé sa sympathie et ses condoléances au peuple du Nigeria et aux familles éprouvées qui ont perdu des êtres aimés », a indiqué dimanche un porte-parole du secrétaire général. Ban Ki Moon « appelle de nouveau à la fin de tous les actes de violence sectaire dans le pays et renouvelle sa ferme conviction qu'aucun objectif ne peut justifier ce recours à la violence », a-t-il ajouté.
"Guerre interne"
Ces attentats, condamnés par le Vatican comme le fruit d'une « haine aveugle et absurde », interviennent après deux jours d'affrontements, jeudi et vendredi, entre des membres de Boko Haram et les forces de l'ordre dans le nord-est, qui auraient fait près de cent morts. Jeudi, Damaturu et Potiskum, dans l'État de Yobe, et Maiduguri, capitale de l'État voisin de Borno, avaient été secouées par des explosions et des tirs et les violences se sont poursuivies vendredi. Ces attaques et les affrontements consécutifs avec soldats et policiers auraient fait jusqu'a 100 morts, ont estimé une source policière et une ONG. Le chef d'état-major des armées a lui été cité affirmant que l'armée avait tué 59 membres de la secte. « Nous sommes responsables de toutes les attaques de ces derniers jours, y compris celle à la bombe contre l'église de Madalla. Nous continuerons à lancer de telles attaques dans le nord du pays dans les prochains jours », a revendiqué par téléphone un porte-parole des islamistes, Abul Qaqa. « C'est comme si une guerre interne avait été lancée contre le pays. Nous devons vraiment être à la hauteur et faire face », a de son côté déclaré le ministre chargé de la police, Caleb Olubolade, qui s'est rendu sur les lieux d'une des explosions. La secte, qui prône la création d'un État islamique au Nigeria, est à l'origine d'attaques et attentats récurrents dans le pays, et notamment l'attentat suicide d'août 2011 contre le siège des Nations unies à Abuja, qui avait fait 24 morts.
Le mouvement s'était également attribué la responsabilité d'une vague d'attaques sanglantes la veille de Noël 2010, qui avaient visé plusieurs églises et, avec les représailles, avaient fait des dizaines de morts à Jos.
(Jeune Afrique et AFP)