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Politique Publié le mercredi 28 décembre 2011 | Le Patriote

Motus : Boribana

On nous avait promis et annoncé le grand déferlement humain à la prison de La Haye, pour la Noel avec Gbagbo Seplou. A grand renfort publicitaire et médiatique, les frontistes avaient pris l’engagement d’envoyer dix mille personnes en Hollande, pour fêter avec le grand chef des refondateurs. On attendait véritablement ce moment tant nos oreilles ont entendu en énormités. Au finish, le 25 décembre dernier, les 10000 personnes annoncées ont fondu comme beurre au soleil. On a eu droit qu’à moins de 250 individus et le stade prévu pour la cérémonie est resté désespérément vide. On nous avait dit que Laurent Gbagbo ne pouvait pas être battu aux élections. Il a été proprement laminé. On avait également dit que le chef des frontistes ne pouvait pas être transféré à la Cour Pénale Internationale et qu’on marcherait sur le corps de ses partisans pour le faire. L’homme a été conduit à La Haye et le ciel n’est pas tombé sur la tête des Ivoiriens. A présent, il est livré à son sort à la CPI. Où sont-ils les jeunes dits patriotes qui avaient pris l’engagement de défendre bec et ongles l’ancien locataire du palais présidentiel ? Où sont passés les Blé Goudé Charles, Damana Pickas, Watchard Kedjébo et autres janissaires de la refondation ? Ils se sont « cherchés », comme on le dit dans le langage populaire ivoirien, avant même le début de la palabre qu’ils ont provoquée et préparée depuis des lustres. Laurent Gbagbo est donc seul dans le froid hivernal qui prévaut en ce moment en Europe. Ils sont bien puérils, nos comportement humains. Toute la vanité de la vie. Laurent Gbagbo aurait accepté le verdict qu’il serait, nonobstant, sa mauvaise gouvernance, dans la cour des grands. Il n’a pas accepté cette option. Visiblement, nul ne peut échapper à son destin et « celui qui est condamné à être pendu, ne peut pas mourir noyé ». De même que l’ancien opposant historique à Félix Houphouët-Boigny doit assumer ses mauvais choix de gouvernance, de même ses inconditionnels doivent comprendre qu’une page est définitivement tournée et que la parenthèse Gbagbo s’est refermée, pour laisser toute la place au renouveau ivoirien. Depuis le 11 avril dernier a sonné le temps du « Boribana ». Il faut accepter cette donne !

Gbagbo, c’est comme Godot. Il ne viendra pas. Ces partisans ne l’ont pas compris. Au mépris de la survie de leur parti. Samedi, un peu moins de 300 personnes se sont retrouvées à La Haye pour, disent-elles, fêter Noël avec l’ancien Chef de l’Etat. Cette poignée d’inconditionnels a effectivement lésé sa famille pour braver l’hiver au nom de Laurent Gbagbo. La grande majorité en a décidé autrement en restant tout simplement chez elle, en famille. Auprès de la Côte d’Ivoire de demain. Auprès de l’avenir du pays. Pourtant à Abidjan, dans les journaux ‘‘bleus’ et sur certains réseaux sociaux, d’aucuns ont voulu faire croire au contraire. Ils ont évoqué le chiffre de ‘‘milliers de personnes’’. Ce n’est pas vrai. La police hollandaise a avancé le chiffre de 250 personés, quand les organisateurs eux-mêmes parlaient de 500.
Pourquoi prétendre le contraire ? Sans doute pour soutenir que Gbagbo est très aimé et qu’il est eternel. Et alors ? Pourquoi vouloir s’enfermer ou enfermer de ‘‘petits esprits’’ dans un espoir vain. C’est connu de tous. Gbagbo, c’est fini. Il faut que ses partisans se rendent à l’évidence. Il faut que le Front populaire ivoirien et ses porte-voix se fassent une raison. En politique, il faut savoir se faire mal pour avancer. Gbagbo, c’est comme on dit chez nous, boribana ! La fin de la course a bien été sonnée pour celui que ses partisans ont toujours présenté comme un Woudy, le « garçon fort », que sa force n’a malheureusement pas empêché d’être traîné devant la justice internationale. Que le FPI et Lmp arrêtent donc de se couvrir de ridicule comme Vladimir et Estragon. Après cette « tâche de honte » qu’il a laissée sur le drapeau ivoirien Laurent Gbagbo ne peut plus être un espoir. Il n’est pas Mandela. Il a refusé d’être Lumumba. Gbagbo, c’est à la limite Idi Amin Dada. Pour qui peut-il constituer encore un avenir, un espoir ? Bien sûr, on trouvera toujours des inconditionnels. Même Hitler a encore des férus et a constitué un espoir. Pour autant le FPI a tort de s’accrocher à un Gbagbo aujourd’hui plus que jamais infréquentable. Les cadres du FPI qui croient fermement que l’avenir de leur parti ou les siens propres sont liés au nom de Gbagbo se mentent. C’est tout le contraire. C’est maintenant que Miaka et les autres doivent montrer qu’ils méritent de leur parti. Il leur faut être courageux et déterminés pour donner un autre sens à leur combat. Autrement, bientôt le FPI fera plus honte qu’aujourd’hui.

KIGBAFORY Inzas
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