Salves d’avanies, moqueries sordides, injures indécentes, outrages de toute nature à longueur de journée … Bref, ils font tout ce qui est inadmissible pour mettre à bout de nerf les vaillants soldats qui ont, au péril de leur vie, rétabli l’ordre constitutionnel le 11 avril 2011. A l’évidence, les pro-Gbagbo se régalent de narguer les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ce qui s’est passé à Sikensi n’est ni plus ni moins qu’un épisode d’une série de provocations de gens qui refusent de voir dans ces forces, le symbole de l’armée nationale. Une défiance vicieuse déjà expérimentée dans les Centres hospitaliers universitaires de Treichville, de Cocody et de Yopougon ou même à Koumassi à l’occasion du meeting d’un certain Jules Yao Yao, membre du Front populaire ivoirien (Fpi). Horrible perfidie d’individus nourris à la sève de la haine qui digèrent mal la perte du pouvoir, pourtant dans des conditions démocratiques et surtout qui prennent pour cibles tous ceux qui ont contribué à l’alternance politique. « Qui n’est pas avec Gbagbo est étranger», ressassent-ils. Il est vrai qu’on ne peut pas prendre le risque, aujourd’hui, de vouloir absoudre les forces républicaines tant elles se sont souvent mal illustrées ces dernières semaines. Mais on ne peut non plus pécher en passant par pertes et profits l’irrévérence des passionnés du prisonnier Gbagbo contre elles. Dans cette escalade en «pays Abidji», les Marie-Odette Lorougnon, les Justin Koua et autres dirigeants lobotomisés de la défunte Refondation, ont leur responsabilité pleinement engagée. Ces pyromanes ont toujours fait croire à leurs militants « perdus dans les forêts» que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire sont une espèce de bandes armées formatées pour les effacer de la carte. Presque un crime. Mais que tout le monde se le tienne pour dit : l’ère de l’impunité est révolue. Plus encore, tous les Ivoiriens doivent comprendre que l'objet fondamental d'une armée est d'assurer, au besoin, l'emploi contrôlé de la force pour défendre, l'intérêt national. Et, les forces républicaines (les forces régulières) ne dérogeront pas à cette prérogative. Comme toutes les armées du monde, elles peuvent être affectées à toute une gamme de missions, dont (il est vrai) beaucoup ne nécessitent aucune utilisation de la force, mais elles sont aussi formées et prêtes à défendre la Côte d’Ivoire, ses valeurs et son mode de vie, en ayant recours à la puissance de feu s'il le faut. L'armée est un service public qui peut s’installer partout où de besoin, il ne faut pas l'oublier. Les cris d’orfraie des soi-disant autochtones de Sikensi n’y pourront rien. Cela dit, il est plus qu’impérieux de ne plus tolérer les provocations !
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko