Après une année 2010 marquée par de durs labeurs, et surtout par la non célébration des fêtes de fin d’année, du fait de la crise post électorale, les populations ont décidé de célébrer la fin de cette année dans l’allégresse totale. Toutefois, si cela est possible chez certains, il s’avère par contre incertain chez les couches défavorisées.
S’offrir des fêtes de fin d’année à la mesure de ses rêves et de sa volonté est-il possible pour toutes les bourses ? La réponse à cette question semble bien délicate. Au regard des sommes mobilisées par des familles pour réussir la fête de Noël, la possibilité d’organiser une fête de fin d’année n’est pas permise à toutes les poches. Notamment dans les foyers des couches vulnérables où, assurer la pitance quotidienne relève du parcours du combattant. Et pourtant, la volonté de faire plaisir aux enfants pousse certains pères de famille à des solutions alternatives aux issues souvent incertaines. En effet, les évènements de fin d’année sont des occasions rêvées pour les commerçants de faire le maximum de bénéfices. D’autant que pour le reste de l’année, il n’est toujours pas évident pour eux d’écouler en grande quantité, leurs articles, ils profitent de ces occasions pour verser dans la surenchère et étaler toute leur cupidité, en faisant grimper les prix et prétexter de la loi du marché. Une situation difficile pour les faibles revenus de la société.
La dette, comme solution alternative
« Je ne pouvais pas rester indifférent à la forte pression de mon épouse qui me réclamait, à la fois les jouets des enfants et les repas copieux pour la fête de Noël », s’énerve Mathieu Sohou, ouvrier à la zone industrielle de Yopougon. Cette complainte fait suite à une dette qu’il venait de contracter auprès de son employeur. Ainsi, comme lui, plusieurs de ses collègues ont aussi souscrit à cette avance sur salaire pour satisfaire les appétits festifs de leur famille respective. Toutefois, selon notre interlocuteur, la note devient salée lorsque, après ces évènements, la facture de la dette est mensuellement prélevée sur leur salaire de misère.
Déserter son habitation, la solution pour éviter au ridicule
Alors que les festivités de fin d’année doivent être des occasions de joie, ils se transforment malheureusement en des temps de supplice pour les démunies. En effet, dans l’incapacité d’offrir la joie à leur famille, des pères de famille préfèrent plutôt quitter leur domicile. Ceci pour éviter que leurs enfants soient confrontés aux envies des jouets et autres victuailles des enfants du voisinage. Telle est la triste situation vécue par Isidore Koué Bi, riverain du quartier Koweït à Yopougon qui, plutôt que de laisser sa petite famille s’émouvoir des repas et cadeaux de fin d’année des voisins, a préféré expédier sa concubine et toute sa progéniture chez sa sœur aînée à Port-Bouët. D’autres moins chanceux que Isidore, préfèrent plutôt prendre le chemin du village pour échapper à la risée populaire. Comme l’on peut le remarquer, les fêtes de fin d’année n’ont pas la même saveur partout. Elles différèrent au gré des moyens dont disposent les familles. Mais, le moins que l’on puisse souhaiter, est que l’Etat s’emploie davantage à faire respecter les niveaux des prix. Ce qui permettra au moins nantis de jouir des fêtes de fin d’année.
Idrissa Konaté
S’offrir des fêtes de fin d’année à la mesure de ses rêves et de sa volonté est-il possible pour toutes les bourses ? La réponse à cette question semble bien délicate. Au regard des sommes mobilisées par des familles pour réussir la fête de Noël, la possibilité d’organiser une fête de fin d’année n’est pas permise à toutes les poches. Notamment dans les foyers des couches vulnérables où, assurer la pitance quotidienne relève du parcours du combattant. Et pourtant, la volonté de faire plaisir aux enfants pousse certains pères de famille à des solutions alternatives aux issues souvent incertaines. En effet, les évènements de fin d’année sont des occasions rêvées pour les commerçants de faire le maximum de bénéfices. D’autant que pour le reste de l’année, il n’est toujours pas évident pour eux d’écouler en grande quantité, leurs articles, ils profitent de ces occasions pour verser dans la surenchère et étaler toute leur cupidité, en faisant grimper les prix et prétexter de la loi du marché. Une situation difficile pour les faibles revenus de la société.
La dette, comme solution alternative
« Je ne pouvais pas rester indifférent à la forte pression de mon épouse qui me réclamait, à la fois les jouets des enfants et les repas copieux pour la fête de Noël », s’énerve Mathieu Sohou, ouvrier à la zone industrielle de Yopougon. Cette complainte fait suite à une dette qu’il venait de contracter auprès de son employeur. Ainsi, comme lui, plusieurs de ses collègues ont aussi souscrit à cette avance sur salaire pour satisfaire les appétits festifs de leur famille respective. Toutefois, selon notre interlocuteur, la note devient salée lorsque, après ces évènements, la facture de la dette est mensuellement prélevée sur leur salaire de misère.
Déserter son habitation, la solution pour éviter au ridicule
Alors que les festivités de fin d’année doivent être des occasions de joie, ils se transforment malheureusement en des temps de supplice pour les démunies. En effet, dans l’incapacité d’offrir la joie à leur famille, des pères de famille préfèrent plutôt quitter leur domicile. Ceci pour éviter que leurs enfants soient confrontés aux envies des jouets et autres victuailles des enfants du voisinage. Telle est la triste situation vécue par Isidore Koué Bi, riverain du quartier Koweït à Yopougon qui, plutôt que de laisser sa petite famille s’émouvoir des repas et cadeaux de fin d’année des voisins, a préféré expédier sa concubine et toute sa progéniture chez sa sœur aînée à Port-Bouët. D’autres moins chanceux que Isidore, préfèrent plutôt prendre le chemin du village pour échapper à la risée populaire. Comme l’on peut le remarquer, les fêtes de fin d’année n’ont pas la même saveur partout. Elles différèrent au gré des moyens dont disposent les familles. Mais, le moins que l’on puisse souhaiter, est que l’Etat s’emploie davantage à faire respecter les niveaux des prix. Ce qui permettra au moins nantis de jouir des fêtes de fin d’année.
Idrissa Konaté