Le Conseil constitutionnel tient à son impartialité. L’institution que dirige Francis Wodié a, pour ce faire, décidé d’entendre les élus dont les adversaires contestent les victoires aux législatives. Mais le Conseil constitutionnel ne fera pas des auditions dans le vrai sens du terme. Il appréciera les intéressés sur papiers. Joint, hier, un officiel de l’institution a indiqué ce qui leur est réellement demandé. « Tous ceux dont les victoires font l’objet de contestation doivent savoir ce que leur reprochent leurs adversaires respectifs. Ces reproches sont relevés dans les dossiers qu’ils ont retirés. Ensuite, ils répondent par écrit, pour apporter les preuves contraires. Le candidat contesté écrit donc sa position qu’il doit transmettre au Conseil constitutionnel », a expliqué le fonctionnaire. Les réclamations ayant pris fin, le conseil devrait incessamment réunir les réponses des trente-six dossiers controversés sur lesquels il a communiqué récemment. C’est seulement après examen desdits éléments que l’institution va trancher. Selon la loi, il devra le faire un mois avant la première session ordinaire de l’Assemblée nationale. Mais, attention, la convocation d’une session extraordinaire ne modifierait en rien le délai constitutionnel, selon la même source. Pour rappel, ce sont 117 dossiers de réclamations qui ont été adressés au Conseil constitutionnel. Ils proviennent de 86 circonscriptions électorales. Ces dossiers ne seront pas tous suivis, vu que certains candidats malheureux ont retiré leur ‘’plainte‘’, suite à des tractations internes à leurs familles respectives.
Bidi Ignace
Bidi Ignace