A l’initiative de l’Association ‘’Aidons les personnes atteintes ou affectées par le cancer’’ (Apaac), une centaine de praticiens de soins (cancérologues, psychologues, hématologues et médecins) ont pris part le mardi 20 décembre 2011 à une journée de sensibilisation sur le soutien psychologique aux malades de pathologie cancéreuse. Objectif : renforcer leurs capacités en matière de prise en charge psychologique des personnes affectées. Justifiant cette activité, la présidente de l’Appac, Dr Judith Didi-Kouko Coulibaly, Cancérologue, a fait savoir que l’annonce du diagnostic d’un cancer est chaque fois suivie de choc, voire de traumatisme par les patients et leurs proches. A l’en croire, sa structure entend dès lors faire connaître tous les aspects du soutien psychologique, surtout aux praticiens de soins qui annoncent le diagnostic afin que le cancer ne soit plus apprécié comme une fatalité. Mais comme une maladie comme tout autre. «Certains cancers peuvent se guérir lorsqu’ils sont découverts tôt et si le traitement est très bien conduit. Dans le cas où la maladie ne peut plus se guérir, l’objectif est de transformer le cancer en une maladie chronique avec laquelle le malade peut vivre. D’où l’importance du soutien psychologique et de la maîtrise de tous ses aspects par les praticiens de soins», a-t-elle clarifié. Puis, elle a lancé un appel à la mobilisation aux âmes généreuses, organisations et entreprises de la place pour appuyer l’Apaac dans son projet de centre d’écoute téléphonique. Ce projet qui permet aux malades de divers horizons de partager leurs traumatismes avec des acteurs et partenaires de la lutte contre le cancer, a été interrompu suite à la crise postélectorale au cours de laquelle les installations ont été détruites et pillées. L’Apaac qui a bénéficié de l’appui d’experts de disciplines complémentaires, mène depuis 2009, date de sa création, des activités de visites à domicile aux malades, de témoignages de malades à d’autres dans le désespoir, des séances de gymnastique, d’entretien et de natation y compris les consultations de psychologie et de conseil en médecine du travail. Ces activités ont permis d’apaiser des malades de divers milieux socio-professionnels qui ne savaient où donner de la tête.
R. Diby
R. Diby