Au cours de la nuit du mardi 27 au mercredi 28 décembre courant, les 300 éléments de la rébellion des Forces nouvelles introduits à l’Ecole nationale de la Gendarmerie ont secoué les autorités de l’institution. Ces éléments se sont soulevés pour protester contre le fait que l’administration prélève les frais de repas sur leur bourse. Il s’agit de 1800 Fcfa par jour. Et cette somme est prélevée à tous les élèves gendarmes. Mais les 300 rebelles parachutés directement en 2e année de l’Ecole de Gendarmerie, veulent que leur bourse soit intacte et qu’ils mangent gratuitement. Selon nos sources, au cours de cette nuit, le Commandant Supérieur de la Gendarmerie se serait plié en mille pour demander pardon au contingent des rebelles afin qu’il mette de l’eau dans son vin. Là où l’on attendait la fermeté et des sanctions, c’est plutôt l’autorité qui s’aplatit. Cette situation crée un malaise au sein de l’institution. Et bien de personnes imputent ces caprices au fait que ces 300 éléments de la rébellion n’ont pas fait la 1ère année pour connaitre la discipline acquise au cours du bizutage. Ils sont «gonflés» et se prennent pour «des extra-terrestres», se disant qu’ils auraient déjà acquis la formation militaire sur le terrain de la rébellion. Rappelons que tous les élèves de la Gendarmerie sont logés à la même enseigne. C’est sur leur bourse qu’on défalque les frais des ouvrages et autres fournitures scolaires qu’on leur donne. Voilà que la rébellion veut se rebeller au sein de la Gendarmerie. L’affaire n’est pas encore réglée, puisque les mécontents campent sur leur position et que «pardonnez» ne veut pas dire «satisfaction de leurs revendications».
Jean-Marc Devan
Jean-Marc Devan