365 jours se sont écoulés déjà. Et les Ivoiriens se souviennent de la joie de célébrer la Saint Sylvestre, écourtée malheureusement par la soif du pouvoir d’Etat.
La Côte d’Ivoire revient de loin, entend-on dans la plupart des conversations au lendemain de la fin de la crise armée consécutive aux résultats controversés de la présidentielle de novembre 2010. Ainsi, durant des mois, les Ivoiriens vivront des moments difficiles. Des sommeils entrecoupés, s’ils ne sont pas interrompus par des coups de feu. Le premier jour de l’an 2011 n’a pas échappé à la règle. En effet, la joie a fait place à la peur, à l’angoisse. La Saint Sylvestre, d’ordinaire l’occasion de voir du monde dans les rues, les maquis-bars et dans les lieux de prière et louange, s’est déroulée dans une atmosphère peu rassurante. Avec la peur du lendemain, les Ivoiriens se terraient dans leur maison. Qui pour implorer la puissance de son dieu, qui pour songer où trouver refuge, dans le pire des cas. L’on se rappelle encore un gouvernement vascillant confronté, lui-même, à des contingences économiques. La sanction infligée à certaines structures bancaires a freiné les citoyens. Le pays divisé, avec deux armées se regardant en chiens de faïence et prêtes à se livrer une bataille sans merci, au mépris de la population. Tel est le décor dans lequel se trouvait la Côte d’Ivoire qui, pourtant, avait décidé de sortir du bourbier dans lequel elle était plongée depuis septembre 2002, avec la tenue des élections. Mais, le conflit ouvert entre les deux principaux protagonistes dans la course pour le pouvoir a jeté le trouble dans les cœurs des Ivoiriens. Le candidat-président sortant et de La majorité présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo, et celui issu du Rassemblement des républicains (Rdr), au nom de la coalition du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Alassane Ouattara, se livrent une bataille juridico-politique autour des résultats du second tour de la présidentielle. Le premier, retranché au Palais présidentiel, proclame sa victoire, quand le second reclus à l’hôtel du Golf, à la Riviera, dit en être le véritable vainqueur. Face à cet imbroglio politique, la fête du nouvel an se déroule dans une peur généralisée de la crainte imminente d’un conflit destructif.
Boris N’Gotta
La Côte d’Ivoire revient de loin, entend-on dans la plupart des conversations au lendemain de la fin de la crise armée consécutive aux résultats controversés de la présidentielle de novembre 2010. Ainsi, durant des mois, les Ivoiriens vivront des moments difficiles. Des sommeils entrecoupés, s’ils ne sont pas interrompus par des coups de feu. Le premier jour de l’an 2011 n’a pas échappé à la règle. En effet, la joie a fait place à la peur, à l’angoisse. La Saint Sylvestre, d’ordinaire l’occasion de voir du monde dans les rues, les maquis-bars et dans les lieux de prière et louange, s’est déroulée dans une atmosphère peu rassurante. Avec la peur du lendemain, les Ivoiriens se terraient dans leur maison. Qui pour implorer la puissance de son dieu, qui pour songer où trouver refuge, dans le pire des cas. L’on se rappelle encore un gouvernement vascillant confronté, lui-même, à des contingences économiques. La sanction infligée à certaines structures bancaires a freiné les citoyens. Le pays divisé, avec deux armées se regardant en chiens de faïence et prêtes à se livrer une bataille sans merci, au mépris de la population. Tel est le décor dans lequel se trouvait la Côte d’Ivoire qui, pourtant, avait décidé de sortir du bourbier dans lequel elle était plongée depuis septembre 2002, avec la tenue des élections. Mais, le conflit ouvert entre les deux principaux protagonistes dans la course pour le pouvoir a jeté le trouble dans les cœurs des Ivoiriens. Le candidat-président sortant et de La majorité présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo, et celui issu du Rassemblement des républicains (Rdr), au nom de la coalition du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Alassane Ouattara, se livrent une bataille juridico-politique autour des résultats du second tour de la présidentielle. Le premier, retranché au Palais présidentiel, proclame sa victoire, quand le second reclus à l’hôtel du Golf, à la Riviera, dit en être le véritable vainqueur. Face à cet imbroglio politique, la fête du nouvel an se déroule dans une peur généralisée de la crainte imminente d’un conflit destructif.
Boris N’Gotta