Voici leur liste
Le Conseil constitutionnel ivoirien doit se prononcer, dans les jours ou les semaines à venir, sur les recours en annulation déposés par certains candidats malheureux aux élections législatives du 11 décembre. Une procédure qui a débuté dans la deuxième quinzaine de décembre et qui pourrait déboucher sur l’invalidation de l’élection de certains députés. Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires des législatives ivoiriennes par la Commission électorale indépendante (Cei), mi-décembre, une centaine de recours en annulation ont été introduits au Conseil constitutionnel par des candidats malheureux. L’institution présidée par Francis Wodié, réputé intègre, a très rapidement écarté certains recours jugés irrecevables dans la forme, puis a analysé les autres dossiers dans le fond. Le 22 décembre, le Conseil constitutionnel a invité une cinquantaine de députés déclarés élus par la Cei dans trente-huit circonscriptions électorales à se présenter devant ses « enquêteurs », pour faire la lumière sur certains faits qu’il jugeait obscurs. À Bouaké, par exemple, où la liste du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et les deux autres listes indépendantes, déclarées perdantes, ont toutes déposé des recours et dénoncé de « nombreux cas de fraudes », une déléguée de la Cei agressée physiquement par des militants supposés du Rassemblement des républicains (Rdr) a été appelée à témoigner par le Conseil constitutionnel. Les réclamations visent tous les partis politiques, et même des indépendants. Les élections d’au moins trois ministres sont contestées : le ministre de l’Industrie, Dosso Moussa (cadre des Forces nouvelles, candidat Rdr), celui des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani (Pdci), et celui des Eaux et Forêts, Clément Nabo Bouéka (Rdr), respectivement élus à Mankono (Nord), à Tanda (Est) et à San Pedro (Sud-ouest). À Attécoubé, c’est l’élection d’un commandant des Forces républicaines de la Côte d'Ivoire (Frci) non démobilisé, selon ses détracteurs, qui est contestée. À Cocody, la liste conduite par la plus jeune élue, Yasmina Ouégnin (Pdci), est aussi contestée par la liste du Rdr. Selon nos sources, Francis Wodié prend très au sérieux ces recours qui constituent pour lui un véritable test de crédibilité. Il ne veut surtout pas reproduire les erreurs commises par son prédécesseur, Yao N’Dré, surnommé Super N’Dré pour la manière expéditive et spectaculaire avec laquelle il a renversé les résultats de la présidentielle de novembre 2010 en faveur de Laurent Gbagbo. Pour l’heure, selon l’entourage de Wodié, aucune pression politique n’est faite sur le Conseil constitutionnel.
Le temps mis à étudier les recours arrange tout le monde.
Le président Alassane Ouattara serait favorable à une reconduction de Guillaume Soro à la tête de la Primature, du moins jusqu’en avril prochain, date anniversaire de la chute de Laurent Gbagbo et date probable de la formation d’un nouveau gouvernement. Guillaume Soro, 39 ans, vise le perchoir mais est freiné dans ses ambitions par la limite d’âge (40 ans) pour être président de l’assemblée nationale. Le 8 mai prochain, il aura 40 ans et pourra alors être candidat à la succession de Mamadou Koulibaly, du moins si les choses traînent en longueur. Pendant ce temps, le Pdci affûte ses armes. Son secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady, ne cache pas ses intentions de se porter candidat. Bété comme Laurent Gbagbo, modéré, a le profil du poste, au moment où les autorités multiplient les actes symboliques pour favoriser à la réconciliation. Quant au président par intérim du Rdr, Ahmadou Soumahoro, il observe et attend son heure. Après les décisions du Conseil constitutionnel, de nouvelles élections se tiendraient dans les circonscriptions où les résultats auront été invalidés, dans un délai de deux semaines suivant la proclamation officielle des résultats. De même, l’élection dans la circonscription de Logoualé, où le scrutin a été reporté pour cause de décès d’un candidat au cours de la campagne électorale, sera organisée. Les résultats globaux et la composition définitive de l’Assemblée nationale ivoirienne seront connus après ces dernières élections. Les grandes manœuvres pour le contrôle du perchoir pourraient alors, officiellement, commencer. Et en termes d’élections, il restera les municipales, les régionales et le référendum constitutionnel.
Source : JA.com
Le Conseil constitutionnel ivoirien doit se prononcer, dans les jours ou les semaines à venir, sur les recours en annulation déposés par certains candidats malheureux aux élections législatives du 11 décembre. Une procédure qui a débuté dans la deuxième quinzaine de décembre et qui pourrait déboucher sur l’invalidation de l’élection de certains députés. Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires des législatives ivoiriennes par la Commission électorale indépendante (Cei), mi-décembre, une centaine de recours en annulation ont été introduits au Conseil constitutionnel par des candidats malheureux. L’institution présidée par Francis Wodié, réputé intègre, a très rapidement écarté certains recours jugés irrecevables dans la forme, puis a analysé les autres dossiers dans le fond. Le 22 décembre, le Conseil constitutionnel a invité une cinquantaine de députés déclarés élus par la Cei dans trente-huit circonscriptions électorales à se présenter devant ses « enquêteurs », pour faire la lumière sur certains faits qu’il jugeait obscurs. À Bouaké, par exemple, où la liste du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et les deux autres listes indépendantes, déclarées perdantes, ont toutes déposé des recours et dénoncé de « nombreux cas de fraudes », une déléguée de la Cei agressée physiquement par des militants supposés du Rassemblement des républicains (Rdr) a été appelée à témoigner par le Conseil constitutionnel. Les réclamations visent tous les partis politiques, et même des indépendants. Les élections d’au moins trois ministres sont contestées : le ministre de l’Industrie, Dosso Moussa (cadre des Forces nouvelles, candidat Rdr), celui des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani (Pdci), et celui des Eaux et Forêts, Clément Nabo Bouéka (Rdr), respectivement élus à Mankono (Nord), à Tanda (Est) et à San Pedro (Sud-ouest). À Attécoubé, c’est l’élection d’un commandant des Forces républicaines de la Côte d'Ivoire (Frci) non démobilisé, selon ses détracteurs, qui est contestée. À Cocody, la liste conduite par la plus jeune élue, Yasmina Ouégnin (Pdci), est aussi contestée par la liste du Rdr. Selon nos sources, Francis Wodié prend très au sérieux ces recours qui constituent pour lui un véritable test de crédibilité. Il ne veut surtout pas reproduire les erreurs commises par son prédécesseur, Yao N’Dré, surnommé Super N’Dré pour la manière expéditive et spectaculaire avec laquelle il a renversé les résultats de la présidentielle de novembre 2010 en faveur de Laurent Gbagbo. Pour l’heure, selon l’entourage de Wodié, aucune pression politique n’est faite sur le Conseil constitutionnel.
Le temps mis à étudier les recours arrange tout le monde.
Le président Alassane Ouattara serait favorable à une reconduction de Guillaume Soro à la tête de la Primature, du moins jusqu’en avril prochain, date anniversaire de la chute de Laurent Gbagbo et date probable de la formation d’un nouveau gouvernement. Guillaume Soro, 39 ans, vise le perchoir mais est freiné dans ses ambitions par la limite d’âge (40 ans) pour être président de l’assemblée nationale. Le 8 mai prochain, il aura 40 ans et pourra alors être candidat à la succession de Mamadou Koulibaly, du moins si les choses traînent en longueur. Pendant ce temps, le Pdci affûte ses armes. Son secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady, ne cache pas ses intentions de se porter candidat. Bété comme Laurent Gbagbo, modéré, a le profil du poste, au moment où les autorités multiplient les actes symboliques pour favoriser à la réconciliation. Quant au président par intérim du Rdr, Ahmadou Soumahoro, il observe et attend son heure. Après les décisions du Conseil constitutionnel, de nouvelles élections se tiendraient dans les circonscriptions où les résultats auront été invalidés, dans un délai de deux semaines suivant la proclamation officielle des résultats. De même, l’élection dans la circonscription de Logoualé, où le scrutin a été reporté pour cause de décès d’un candidat au cours de la campagne électorale, sera organisée. Les résultats globaux et la composition définitive de l’Assemblée nationale ivoirienne seront connus après ces dernières élections. Les grandes manœuvres pour le contrôle du perchoir pourraient alors, officiellement, commencer. Et en termes d’élections, il restera les municipales, les régionales et le référendum constitutionnel.
Source : JA.com