Dans cet entretien, Patrick N’Gouan pense qu’il faut prendre des mesures pour éviter qu’une seule personne ne concentre en ses mains, plusieurs fonctions ou plusieurs postes.
Que pensez-vous du cumul de postes ?
Nous sommes contre cela parce que, dans ces conditions, les gens ne sont pas concentrés pour traiter des dossiers précis. Ils ont les honneurs, ils ont les prestiges, ils ont beaucoup d’avantages financiers. Mais j’estime qu’au niveau de l’étude sérieuse des dossiers, au niveau de la préoccupation sérieuse des affaires des populations, ils n’ont pas le temps. Parce qu’eux-mêmes ont leurs activités personnelles, leur profession. Quelqu’un qui est par exemple fonctionnaire ou commerçant et qui est, en même temps député et maire, je ne sais pas quel temps il aura pour partager et suivre ses activités, et se concentrer sur des projets sérieux. Il est obligé de laisser cela à des collaborateurs qui gèrent à leur convenance, selon leur bon plaisir. Et lui, il est là juste pour donner des instructions à caractère général sans connaître réellement le contenu ni l’urgence des dossiers.
Au-delà de la question de la concentration dont vous parlez, est-ce que le bon sens ne commande pas qu’on puisse laisser la chance à d’autres compétences de briguer ou d’occuper un poste de responsabilité ?
Oui, il y a cela aussi. Parce que les cadres qui cumulent les postes ne sont pas les seuls dans leur région. Il y a d’autres cadres qui sont compétents.
En tant qu’acteur de la société civile, que proposez-vous pour mettre un terme à ce phénomène ?
Ce sont des questions que nous allons débattre aux journées du consensus dont la deuxième édition aura lieu en mars. Nous entendons faire un certain nombre de propositions pour augmenter le pouvoir du parlement et réduire celui de l’exécutif. Il ne faut pas oublier qu’il faut alléger les tâches aux différents responsables locaux en ne concentrant pas le pouvoir dans la main d’un individu. Faire en sorte qu’on puisse partager un peu les responsabilités au niveau de la municipalité, de la députation, des conseils généraux. Si on réussi à résoudre la question du cumul des mandats, il y aura moins de passions lors des campagnes parce que celui qui n’aura pas été, par exemple, retenu pour les législatives, pourra se dire qu’il a des chances d’être choisi pour les municipales.
Entretien réalisé par Marc Dossa
Que pensez-vous du cumul de postes ?
Nous sommes contre cela parce que, dans ces conditions, les gens ne sont pas concentrés pour traiter des dossiers précis. Ils ont les honneurs, ils ont les prestiges, ils ont beaucoup d’avantages financiers. Mais j’estime qu’au niveau de l’étude sérieuse des dossiers, au niveau de la préoccupation sérieuse des affaires des populations, ils n’ont pas le temps. Parce qu’eux-mêmes ont leurs activités personnelles, leur profession. Quelqu’un qui est par exemple fonctionnaire ou commerçant et qui est, en même temps député et maire, je ne sais pas quel temps il aura pour partager et suivre ses activités, et se concentrer sur des projets sérieux. Il est obligé de laisser cela à des collaborateurs qui gèrent à leur convenance, selon leur bon plaisir. Et lui, il est là juste pour donner des instructions à caractère général sans connaître réellement le contenu ni l’urgence des dossiers.
Au-delà de la question de la concentration dont vous parlez, est-ce que le bon sens ne commande pas qu’on puisse laisser la chance à d’autres compétences de briguer ou d’occuper un poste de responsabilité ?
Oui, il y a cela aussi. Parce que les cadres qui cumulent les postes ne sont pas les seuls dans leur région. Il y a d’autres cadres qui sont compétents.
En tant qu’acteur de la société civile, que proposez-vous pour mettre un terme à ce phénomène ?
Ce sont des questions que nous allons débattre aux journées du consensus dont la deuxième édition aura lieu en mars. Nous entendons faire un certain nombre de propositions pour augmenter le pouvoir du parlement et réduire celui de l’exécutif. Il ne faut pas oublier qu’il faut alléger les tâches aux différents responsables locaux en ne concentrant pas le pouvoir dans la main d’un individu. Faire en sorte qu’on puisse partager un peu les responsabilités au niveau de la municipalité, de la députation, des conseils généraux. Si on réussi à résoudre la question du cumul des mandats, il y aura moins de passions lors des campagnes parce que celui qui n’aura pas été, par exemple, retenu pour les législatives, pourra se dire qu’il a des chances d’être choisi pour les municipales.
Entretien réalisé par Marc Dossa