Quelle opposition face au pouvoir Ouattara ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres en ce début d’année 2012. En effet, annoncée comme la principale opposition après la chute de Laurent Gbagbo, le Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) regroupant le Front populaire ivoirien et ses partis satellites (Udcy, Cap-Udd, Rpp…) vit une crise interne. Depuis les élections législatives le 11 décembre dernier, il règne un son discordant au sein de ce groupement de partis politiques présidé par le doyen Bernard B. Dadié. Cette crise tirerait son origine du fait que certains leaders à l’image de Gervais Coulibaly du Cap-Udd, Mel Eg Théodore de l’Udcy… auraient désobéi au mot d’ordre lancé par le Fpi. Des informations proches de ce mouvement avaient même annoncé le débarquement ou la démission de l’actuel Président du Cnrd et la révocation de Gervais Coulibaly et Mel Théodore. Même si le Secrétaire général Henri Niava affirme qu’il n’y a pas de feu en la demeure, le clash est plus qu’évident. Le Fpi n’a- t-il pas déclaré lors d’une rencontre avec le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko à la veille des élections législatives qu’il ne reconnaissait pas Gervais Coulibaly comme le porte-parole du Cnrd? Aussi, vu l’opposition radicale que mènent les actuels dirigeants de l’ex-parti au pouvoir, certains responsables du Cnrd ont décidé de créer un nouveau mouvement afin de se faire entendre. Il s’agit de la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp). Gervais Coulibaly, Henriette Lagou, Mel Eg Théodore… seraient les principaux artisans de ce nouveau mouvement qui se veut modéré. Si le Cnrd se porte bien pourquoi créer un nouveau mouvement en son sein ? Il y a des signes qui ne trompent pas. Le Cnrd n’est certainement pas loin d’un éclatement. En somme, après le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye, c’est la débandade totale au sein de l’ex-majorité présidentielle (Lmp).
B. Amon
B. Amon
