A-t-on déjà vu un molosse changer sa façon de s’asseoir ? Nullement. Alors, dire que chaque jour qui passe voit les cerbères de la refondation servir mensonges sur mensonges à ceux qui continuent encore de croire en eux. Après le deuxième tour de la présidentielle, tout le monde entier a vu un représentant du FPI à la CEI, empêcher le porte-parole de cette institution donner des résultats. Tout le monde, sauf un analyste du journal bleu, porte-voix des socialistes à l’ivoirienne qui a cru découvrir derrière ce geste, une main occulte voulant cacher la victoire de l’actuel prisonnier de la Haye. Il veut peut-être nous faire croire que celui qui a déchiré, en direct, à la télévision, les documents que la CEI s’apprêtait à lire, était , en réalité, un houphouétiste ou un envoyé de Choi (représentant du secrétaire général de l’ONU) ou encore un soldat de l’armée française ayant pris le visage et le corps de l’ancien président des jeunes de l’ancien parti au pouvoir. Pour nous faire avaler pareille couleuvre, il faut se lever de bonne heure. Mais cette façon de présenter les choses, n’est pas le seul mensonge du jour que l’analyste a servi à ses crédules. Il a osé écrire que sur les résultats de dix régions annoncées, l’usurpateur en avait remporté la totalité. Et que, mensonge pour mensonge, cinq autres régions étaient soumises à la sagacité du Conseil constitutionnel. S’il avait pris la peine de s’informer, il aurait su, notre analyste, que la CEI n’attend pas le délibéré du Conseil constitutionnel avant de proclamer ses résultats. Le Conseil n’intervient que quand la structure qui a organisé les élections, c’est-à-dire, la CEI a fini de donner tous les résultats. Le bon peuple de Côte d’Ivoire a ici la preuve que le camp du président sortant ne connaissait même pas les règles du jeu. D’ailleurs l'on a vu le président du Conseil constitutionnel, l’ami de longue date, statuer sur des résultats des régions qui ne faisaient pas partie des cas à lui, soumis, par le candidat vaincu. Parce qu’entre temps, il avait entendu l’arbitre affirmer que même si on annule le vote dans les régions mises en cause par le camp présidentiel, le candidat des houphouétistes conservait toujours une avance. La fameuse constitution, la bible des refondateurs, donnait-elle le droit à l’ami de longue date, de faire ce que la loi ne l’autorisait pas ? Une des questions que refusent de se poser ceux qui poursuivent le rêve irréalisable de transformer une défaite cuisante en une victoire retentissante. En agissant ainsi, ce n’est pas au bon peuple de Côte d’Ivoire qu’ils font du tort, mais plutôt à leurs propres partisans
Politique Publié le vendredi 6 janvier 2012 | Le Patriote