Le CNRD (congrès national pour la résistance et la démocratie) a formulé ses vœux pour la nouvelle année. Dans son adresse, le CNRD s’inquiète pour l’avenir de la Côte d’Ivoire, milite pour un retour des exilés et prisonniers politiques et réaffirme son appel aux dirigeants pour un dialogue républicain.
Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens, chers amis de la Côte d’Ivoire, un ogre nous a envoyé une tempête. Et le maelström de cette tempête a déporté notre cher Président, le Président Laurent Gbagbo. Le maelström a également envoyé en détention arbitraire une centaine de ses plus proches collaborateurs, gelé les avoirs de plus de 400 familles de notre élite pour que la famine et la maladie nous fassent plier l’échine de la résistance. Des centaines de milliers d’entre nous sont encore contraints à l’exil. Plus de 15.000 de nos frères y ont perdu la vie. Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens, chers amis de la Côte d’Ivoire, le CNRD, la maison familiale de la résistance, ne se lassera pas de vous rafraîchir la mémoire que c’est le même ogre qui avait envoyé le capitaine Gouraud pour déporter l’Almamy Samory Touré au Gabon et exterminer son royaume, le royaume du Wassoulou en 1898. C’est le même ogre qui, pour prendre le contrôle de la région du Haut Sassandra, a déporté Zokou Gbeuly, le charismatique chef de tribu bété à Zuénoula en 1912, sous le Gouverneur français Angoulvant. A côté de nous c’est le même qui a déporté le roi dahoméen Gbéhanzin en Martinique en 1894. Cet ogre, est un monstre effroyable, au cœur d’airain, qui ne recule devant rien dans sa volonté de domination et d’asservissement. Le CNRD, s’incline avec respect devant la mémoire de toutes les victimes, renouvelle ses profondes condoléances à toutes les familles éplorées et sa compassion à toutes celles et à tous ceux qui continuent de vivre encore une douleur dans le silence de l’impuissance. Aux « nassarafôtigui », c’est-à-dire à ceux qui, comme des frères de Kong qui se réjouissaient, à l’époque, pour une raison ou une autre de la déportation du patriarche Samory, le CNRD demande de se ressaisir pour la postérité et la dignité de notre pays. Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens, chers amis de la Côte d’Ivoire, Aucune société humaine ne connait aujourd’hui de progrès réel, quand elle est asservie par des puissances extérieures et qu’elle est sans Etat de droit. C’est une utopie de prétendre faire prospérer sa société alors qu’on est corseté par un colon rapace dans l’âme. C’est pourquoi des penseurs occidentaux du siècle des lumières ont proposé, nous l’avons dit récemment, une norme d’état, l’architecture constitutionnelle de Madison qui prescrit la séparation et l’équilibre des pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif, et la démocratie comme viatique. L’Etat de Côte d’Ivoire d’aujourd’hui, contrairement à ce que diffuse chaque jour la propagande des nouvelles autorités, s’éloigne allègrement de cette norme universelle de l’état de droit. Le pouvoir exécutif, lui-même, a été acquis de façon plus que « calamiteuse ». Il peine, à cause de ses tares congénitales, à garantir ses principaux devoirs régaliens : la sécurité et la justice. La nouvelle armée nationale (FRCI) se comporte comme une soldatesque. Il ne se passe pas de jour où ses éléments « incontrôlés » ne commettent pas d’exactions de toutes sortes sur les populations civiles et sur toute l’étendue du territoire national. Les ambassades du Canada et de la Grande Bretagne délocalisent d’Abidjan, les USA déconseillent les voyages non indispensables en Côte d’Ivoire pour problèmes d’insécurité. La justice, refondue à l’image du Conseil Constitutionnel en violation de la Constitution, semble fonctionner à « deux vitesses ». Voilà ce qu’en dit International Crisis Group, une ONG internationale, dans son rapport Briefing Afrique No 8316 décembre 2011 : « … une justice partiale est toujours à l’œuvre. A ce jour, aucun membre des ex-rebelles intégrés dans la nouvelle armée ne fait l’objet de poursuites, en dépit des forts soupçons de crimes graves à l’encontre de certains ». Cerise sur le gâteau. Le pouvoir législatif, taillé en caisse de résonnance du pouvoir exécutif parce qu’établi de façon non inclusive et non démocratique, avec la seule sensibilité politique des nouvelles autorités rassemblées au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Le CNRD est fortement inquiet pour l’avenir de notre pays. Il demande aux nouvelles autorités l’arrêt immédiat de leur stratégie d’extermination politique, économique, sociale et culturelle de l’ex-majorité du Président Laurent Gbagbo en renforçant la sécurité des biens et des personnes, notamment des pro-Gbagbo sur tout le territoire national pour permettre le retour des déplacés et exilés à leur résidence habituelle, en libérant tous les détenus politiques et en dégelant les avoirs des familles. Et demande un dialogue républicain immédiat pour travailler ensemble aux conditions de crédibilité d’une véritable élection législative et des élections locales susceptibles de donner aux Ivoiriens des institutions démocratiques et dignes de notre pays. Le CNRD félicite tous ceux qui continuent d’entretenir la flamme de la résistance et les assure de son engagement à ALLER JUSQU’AU BOUT, pour reprendre le terme de notre cher Président, le Président Laurent Gbagbo.
Bonne et heureuse année 2012 à toutes et à tous
QUE DIEU NOUS GARDE.
DR ALPHONSE TOUSSEA OULAI
Secrétaire Général par Intérim du CNRD
Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens, chers amis de la Côte d’Ivoire, un ogre nous a envoyé une tempête. Et le maelström de cette tempête a déporté notre cher Président, le Président Laurent Gbagbo. Le maelström a également envoyé en détention arbitraire une centaine de ses plus proches collaborateurs, gelé les avoirs de plus de 400 familles de notre élite pour que la famine et la maladie nous fassent plier l’échine de la résistance. Des centaines de milliers d’entre nous sont encore contraints à l’exil. Plus de 15.000 de nos frères y ont perdu la vie. Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens, chers amis de la Côte d’Ivoire, le CNRD, la maison familiale de la résistance, ne se lassera pas de vous rafraîchir la mémoire que c’est le même ogre qui avait envoyé le capitaine Gouraud pour déporter l’Almamy Samory Touré au Gabon et exterminer son royaume, le royaume du Wassoulou en 1898. C’est le même ogre qui, pour prendre le contrôle de la région du Haut Sassandra, a déporté Zokou Gbeuly, le charismatique chef de tribu bété à Zuénoula en 1912, sous le Gouverneur français Angoulvant. A côté de nous c’est le même qui a déporté le roi dahoméen Gbéhanzin en Martinique en 1894. Cet ogre, est un monstre effroyable, au cœur d’airain, qui ne recule devant rien dans sa volonté de domination et d’asservissement. Le CNRD, s’incline avec respect devant la mémoire de toutes les victimes, renouvelle ses profondes condoléances à toutes les familles éplorées et sa compassion à toutes celles et à tous ceux qui continuent de vivre encore une douleur dans le silence de l’impuissance. Aux « nassarafôtigui », c’est-à-dire à ceux qui, comme des frères de Kong qui se réjouissaient, à l’époque, pour une raison ou une autre de la déportation du patriarche Samory, le CNRD demande de se ressaisir pour la postérité et la dignité de notre pays. Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens, chers amis de la Côte d’Ivoire, Aucune société humaine ne connait aujourd’hui de progrès réel, quand elle est asservie par des puissances extérieures et qu’elle est sans Etat de droit. C’est une utopie de prétendre faire prospérer sa société alors qu’on est corseté par un colon rapace dans l’âme. C’est pourquoi des penseurs occidentaux du siècle des lumières ont proposé, nous l’avons dit récemment, une norme d’état, l’architecture constitutionnelle de Madison qui prescrit la séparation et l’équilibre des pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif, et la démocratie comme viatique. L’Etat de Côte d’Ivoire d’aujourd’hui, contrairement à ce que diffuse chaque jour la propagande des nouvelles autorités, s’éloigne allègrement de cette norme universelle de l’état de droit. Le pouvoir exécutif, lui-même, a été acquis de façon plus que « calamiteuse ». Il peine, à cause de ses tares congénitales, à garantir ses principaux devoirs régaliens : la sécurité et la justice. La nouvelle armée nationale (FRCI) se comporte comme une soldatesque. Il ne se passe pas de jour où ses éléments « incontrôlés » ne commettent pas d’exactions de toutes sortes sur les populations civiles et sur toute l’étendue du territoire national. Les ambassades du Canada et de la Grande Bretagne délocalisent d’Abidjan, les USA déconseillent les voyages non indispensables en Côte d’Ivoire pour problèmes d’insécurité. La justice, refondue à l’image du Conseil Constitutionnel en violation de la Constitution, semble fonctionner à « deux vitesses ». Voilà ce qu’en dit International Crisis Group, une ONG internationale, dans son rapport Briefing Afrique No 8316 décembre 2011 : « … une justice partiale est toujours à l’œuvre. A ce jour, aucun membre des ex-rebelles intégrés dans la nouvelle armée ne fait l’objet de poursuites, en dépit des forts soupçons de crimes graves à l’encontre de certains ». Cerise sur le gâteau. Le pouvoir législatif, taillé en caisse de résonnance du pouvoir exécutif parce qu’établi de façon non inclusive et non démocratique, avec la seule sensibilité politique des nouvelles autorités rassemblées au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Le CNRD est fortement inquiet pour l’avenir de notre pays. Il demande aux nouvelles autorités l’arrêt immédiat de leur stratégie d’extermination politique, économique, sociale et culturelle de l’ex-majorité du Président Laurent Gbagbo en renforçant la sécurité des biens et des personnes, notamment des pro-Gbagbo sur tout le territoire national pour permettre le retour des déplacés et exilés à leur résidence habituelle, en libérant tous les détenus politiques et en dégelant les avoirs des familles. Et demande un dialogue républicain immédiat pour travailler ensemble aux conditions de crédibilité d’une véritable élection législative et des élections locales susceptibles de donner aux Ivoiriens des institutions démocratiques et dignes de notre pays. Le CNRD félicite tous ceux qui continuent d’entretenir la flamme de la résistance et les assure de son engagement à ALLER JUSQU’AU BOUT, pour reprendre le terme de notre cher Président, le Président Laurent Gbagbo.
Bonne et heureuse année 2012 à toutes et à tous
QUE DIEU NOUS GARDE.
DR ALPHONSE TOUSSEA OULAI
Secrétaire Général par Intérim du CNRD