Plusieurs femmes de la commune de Yopougon, devenues veuves du fait de la crise poste-électorale, ont reçu, le dimanche 8 janvier, la compassion et le soutien du gouvernement. A la tête d’une importante délégation, le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, de la Solidarité et des Affaires sociales, Gilbert Kafana Koné, a visité respectivement les quartiers Mamie Faitai, Base Cie, Doukouré et Akadjoba qui ont subi la furia des mercenaires et miliciens. Dans tous ces quartiers, le nouveau député de Yopougon a demandé à toutes les victimes d’oublier le passé et de regarder l’avenir. « Nous sommes venus vous saluer, vous présenter nos meilleurs vœux pour cette année nouvelle et profiter pour vous dire que le gouvernement ne vous a pas oubliés. Nous voulons vous demander de tourner la page et vous inviter à regarder les années à venir qui s’annoncent glorieuses », a dit l’honorable Kafana Koné. Un message qui a été accepté par les victimes, au nom de la réconciliation nationale prônée par le président Alassane Ouattara. Si à Mamie Faitai, situé à Yopougon-Sogefiha, l’imam Camara Abdoulaye qui a perdu cinq de ses enfants exécutés par les miliciens, le 12 avril 2011, c’est-à-dire 24h après l’arrestation de l’ancien chef d’Etat, Laurent Gbagbo, est resté digne dans la douleur, ce ne fut pas le cas des quatre vingt dix-sept (97) veuves du quartier Doukouré. C’est en pleurs qu’elles ont défilé devant le ministre d’Etat pour recevoir le soutien du gouvernement. Un soutien composé d’une enveloppe d’une valeur de 100.000 F CFA et de deux sacs de riz de 100Kg. Même scène de tristesse à la Base Cie et à Akadjoba. A Akadjoba, le ministre Kafana Koné a rendu visite à la veuve de Koné Kignelman, professeur de mathématiques au Lycée professionnel de Yopougon, assassiné le 14 mars, au niveau de la direction des impôts. Il a également demandé à Mawa Cissé, Koné Mawa et à Méité Mariam qui ont perdu leurs différents conjoints de se tourner résolument vers le futur. « Notre présence ne consiste pas à revenir sur le passé », leur a-t-il conseillé.
Etienne Atta
Etienne Atta