Après 10 ans d’absence, Rti-Bouaké a repris ses activités, le 29 décembre dernier. Traoré Abou, directeur de la station régionale, explique dans cet entretien ses priorités et ouvre une brèche sur le nouveau visage que présentera cette station régionale (radio et télé).
Quelle est la spécificité de radio-Bouaké, aujourd’hui, dans un paysage radiophonique public où existe déjà Radio-Côte d’Ivoire et Fréquence2 ?
D’abord, il faut reconquérir les auditeurs que nous avons perdus depuis 10 ans. Il faut que la radio se remette en contact avec ses récepteurs qui l’ont appréciée. Cette radio vient avec du matériel performant. Donc, avec un nouveau dynamisme et des prétentions nouvelles. Nous sommes d’autant plus à l’aise que lorsque radio-Bouaké fonctionnait, on n’était pas dans une situation concurrentielle. Nous étions en situation de monopole. Mais aujourd’hui, tout comme Fréquence 2 et la Radio nationale, nous avons des concurrents à Bouaké. Et, cela va nous faire redoubler d’efforts. Nous avons une nouvelle vision, à l’image d’une radio qui se veut une station du 3ème millénaire. Nous sommes une radio de proximité. Mais, qui va très loin. Cette radio est aussi une station nationale. C’est le relais de la Radio nationale à Abidjan et de Fréquence 2. Donc, nous avons une nouvelle vision et nous devons épouser l’air du temps avec du matériel performant qui nous a été donné.
Quelle sera la zone de couverture de cette radio ?
Nous avons une zone de couverture qui va largement au-delà de Katiola. Nous avons été très surpris, lors des essais des émissions, le 10 mars dernier, de constater que des gens ont appelé de Korhogo. Nous pensons que, très bientôt, nous allons couvrir au-delà de Korhogo parce que nous sommes en pleine réinstallation. Nous avons fait les premiers pas et d’ici mars ou avril prochain, au plus tard, ce sera une radio qui atteindra la frontière nord du pays.
Après la réouverture officielle de radio-Bouaké, le ministre de la communication a annoncé le retour de la télé d’ici mars 2012. Que deviennent les agents de TV Notre Patrie ?
Les agents de la télévision Notre Patrie (Tv Notre Patrie) ne faisaient pas partie de la Rti. Le ministre de la Communication a parlé de la réouverture de Rti-Bouaké. C’est donc lui seul qui peut répondre à votre question.
Mais, le constat actuel est que certains agents de TV Notre Patrie font des reportages au compte de Rti-Bouaké. A quoi cela répond-il?
A mon arrivée, en tant que directeur, je me suis dit qu’il y avait déjà des personnes sur le terrain. C’est avec eux que j’ai commencé le travail. Mais, il faut que les choses soient très claires. TV Notre Patrie n’était pas un relais de la Rti. Ce sont des gens qui ont fait fonctionner une télé locale à une période très délicate. Et, le ministre a pris leur dossier en compte lorsqu’il est passé ici le 18 août dernier. Pour le moment, ceux que vous voyez sur le terrain font du bénévolat. C’est des gens sur lesquels je m’appuis et ils ne sont pas nombreux. Pour l’instant, la télévision n’ayant pas correctement repris, ils essaient de nous rapporter quelques images comme cela se fait partout ailleurs.
La télévision et la radio seront-elles logées dans le même bâtiment ou séparées ?
Nous sommes déjà dans le même bâtiment, c’est Rti-Bouaké. C’est la nouveauté. A l’époque, nous avions deux sites. Nous avions un site qui était vers l’université. Nous étions installés dans les anciens locaux du complexe télévisuel, pour la télé. La radio, quant à elle, se situait au commerce. Dans la nouvelle configuration, la radio et la télévision sont logées dans le même bâtiment. Et, les studios de la radio sont déjà prêts. Concernant la télévision, il y a un studio qui est fonctionnel. Il reste un second qui sera bientôt opérationnel. Nous sommes maintenant une radio-télé régionale avec un seul responsable.
A quel type de radio doivent s’attendre les auditeurs de radio-Bouaké ?
Les auditeurs doivent s’attendre à une radio nouvelle qui épouse l’air du temps. Qui ne se croit plus en position de monopole. Donc, qui doit agir. Qui doit être plus proche des auditeurs, qui doit prendre en compte leurs attentes et leurs aspirations. Une radio dynamique avec des jeunes que nous allons encadrer. Notre mission première sera surtout la réconciliation nationale. Vous savez que Bouaké a été le centre de toute la crise qu’a connue le pays. Un centre très sensible. Et le retour de Bouaké dans la normalité repose sur toutes les structures de l’Etat, dont la Rti. Il faut que les habitants de Bouaké qui ont été isolés, pour une raison ou une autre depuis près de 10 ans, comprennent qu’ils appartiennent totalement et entièrement à la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi dans notre nouvelle grille, nous allons laisser une large place mais, une place de choix à la réconciliation.
On constate que vous avez entrepris de grands chantiers. Mais, quelles sont vos priorités?
Les chantiers sont nombreux. Bouaké est en train d’être reconstruit. La reconstruction, pour nous, dans l’espace des médias doit passer nécessairement par la reconquête de nos auditeurs. Avec en toile de fond et comme pierre angulaire la mise en œuvre de tous nos moyens pour que les Ivoiriens vivant à Bouaké et aux environs se réconcilient. Nous allons voir comment faire pour que les Bouakéens ne se sentent plus isolés. Le premier chantier c’est de nous battre pour avoir l’espace nécessaire afin de reconquérir les auditeurs. Lorsque nous allons ouvrir la télé, elle va fonctionner de la même manière que la radio. Ce sera une télé locale avec une possibilité d’interconnexion avec Abidjan comme par le passé. Mais nous aurons notre programme, notre journal, nos débats et nos entretiens. Et, ce sera la télévision des Ivoiriens mais transposée dans un lieu géographique qui s’appelle Bouaké.
Entretien réalisé à Bouaké par Denis Koné
Quelle est la spécificité de radio-Bouaké, aujourd’hui, dans un paysage radiophonique public où existe déjà Radio-Côte d’Ivoire et Fréquence2 ?
D’abord, il faut reconquérir les auditeurs que nous avons perdus depuis 10 ans. Il faut que la radio se remette en contact avec ses récepteurs qui l’ont appréciée. Cette radio vient avec du matériel performant. Donc, avec un nouveau dynamisme et des prétentions nouvelles. Nous sommes d’autant plus à l’aise que lorsque radio-Bouaké fonctionnait, on n’était pas dans une situation concurrentielle. Nous étions en situation de monopole. Mais aujourd’hui, tout comme Fréquence 2 et la Radio nationale, nous avons des concurrents à Bouaké. Et, cela va nous faire redoubler d’efforts. Nous avons une nouvelle vision, à l’image d’une radio qui se veut une station du 3ème millénaire. Nous sommes une radio de proximité. Mais, qui va très loin. Cette radio est aussi une station nationale. C’est le relais de la Radio nationale à Abidjan et de Fréquence 2. Donc, nous avons une nouvelle vision et nous devons épouser l’air du temps avec du matériel performant qui nous a été donné.
Quelle sera la zone de couverture de cette radio ?
Nous avons une zone de couverture qui va largement au-delà de Katiola. Nous avons été très surpris, lors des essais des émissions, le 10 mars dernier, de constater que des gens ont appelé de Korhogo. Nous pensons que, très bientôt, nous allons couvrir au-delà de Korhogo parce que nous sommes en pleine réinstallation. Nous avons fait les premiers pas et d’ici mars ou avril prochain, au plus tard, ce sera une radio qui atteindra la frontière nord du pays.
Après la réouverture officielle de radio-Bouaké, le ministre de la communication a annoncé le retour de la télé d’ici mars 2012. Que deviennent les agents de TV Notre Patrie ?
Les agents de la télévision Notre Patrie (Tv Notre Patrie) ne faisaient pas partie de la Rti. Le ministre de la Communication a parlé de la réouverture de Rti-Bouaké. C’est donc lui seul qui peut répondre à votre question.
Mais, le constat actuel est que certains agents de TV Notre Patrie font des reportages au compte de Rti-Bouaké. A quoi cela répond-il?
A mon arrivée, en tant que directeur, je me suis dit qu’il y avait déjà des personnes sur le terrain. C’est avec eux que j’ai commencé le travail. Mais, il faut que les choses soient très claires. TV Notre Patrie n’était pas un relais de la Rti. Ce sont des gens qui ont fait fonctionner une télé locale à une période très délicate. Et, le ministre a pris leur dossier en compte lorsqu’il est passé ici le 18 août dernier. Pour le moment, ceux que vous voyez sur le terrain font du bénévolat. C’est des gens sur lesquels je m’appuis et ils ne sont pas nombreux. Pour l’instant, la télévision n’ayant pas correctement repris, ils essaient de nous rapporter quelques images comme cela se fait partout ailleurs.
La télévision et la radio seront-elles logées dans le même bâtiment ou séparées ?
Nous sommes déjà dans le même bâtiment, c’est Rti-Bouaké. C’est la nouveauté. A l’époque, nous avions deux sites. Nous avions un site qui était vers l’université. Nous étions installés dans les anciens locaux du complexe télévisuel, pour la télé. La radio, quant à elle, se situait au commerce. Dans la nouvelle configuration, la radio et la télévision sont logées dans le même bâtiment. Et, les studios de la radio sont déjà prêts. Concernant la télévision, il y a un studio qui est fonctionnel. Il reste un second qui sera bientôt opérationnel. Nous sommes maintenant une radio-télé régionale avec un seul responsable.
A quel type de radio doivent s’attendre les auditeurs de radio-Bouaké ?
Les auditeurs doivent s’attendre à une radio nouvelle qui épouse l’air du temps. Qui ne se croit plus en position de monopole. Donc, qui doit agir. Qui doit être plus proche des auditeurs, qui doit prendre en compte leurs attentes et leurs aspirations. Une radio dynamique avec des jeunes que nous allons encadrer. Notre mission première sera surtout la réconciliation nationale. Vous savez que Bouaké a été le centre de toute la crise qu’a connue le pays. Un centre très sensible. Et le retour de Bouaké dans la normalité repose sur toutes les structures de l’Etat, dont la Rti. Il faut que les habitants de Bouaké qui ont été isolés, pour une raison ou une autre depuis près de 10 ans, comprennent qu’ils appartiennent totalement et entièrement à la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi dans notre nouvelle grille, nous allons laisser une large place mais, une place de choix à la réconciliation.
On constate que vous avez entrepris de grands chantiers. Mais, quelles sont vos priorités?
Les chantiers sont nombreux. Bouaké est en train d’être reconstruit. La reconstruction, pour nous, dans l’espace des médias doit passer nécessairement par la reconquête de nos auditeurs. Avec en toile de fond et comme pierre angulaire la mise en œuvre de tous nos moyens pour que les Ivoiriens vivant à Bouaké et aux environs se réconcilient. Nous allons voir comment faire pour que les Bouakéens ne se sentent plus isolés. Le premier chantier c’est de nous battre pour avoir l’espace nécessaire afin de reconquérir les auditeurs. Lorsque nous allons ouvrir la télé, elle va fonctionner de la même manière que la radio. Ce sera une télé locale avec une possibilité d’interconnexion avec Abidjan comme par le passé. Mais nous aurons notre programme, notre journal, nos débats et nos entretiens. Et, ce sera la télévision des Ivoiriens mais transposée dans un lieu géographique qui s’appelle Bouaké.
Entretien réalisé à Bouaké par Denis Koné